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25/03/2022

Commémoration du 19 mars 1962 au Palais de l’Élysée par Jean François GAVOURY

 

PARTAGE des messages de

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Jean-François Gavoury
Président de l'Association nationale pour la protection
de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)
Cel. : 06 14 79 95 02
Mél : jfgavour@yahoo.fr

Hôte du Président de la République au Palais de l' Elysée

PARIS  19 mars 2022

 

Madame, Monsieur,

Me trouvant, en ce moment même, à l'intérieur de la Cour d'honneur de l'Elysée, je mesure le chemin parcouru grâce à votre soutien.

Nous passons aujourd'hui, après plus de quinze ans d'un inlassable combat pour la vérité, la dignité et la justice, de "L'OAS au cœur de la République" aux "Victimes de l'OAS au saint des saints de la République" : les victimes, toutes les victimes, aussi bien civiles que militaires, que l’OAS a frappées, directement ou indirectement, ou a tenté d'abattre tant en Algérie qu'en France, les tuant, les mutilant ou les traumatisant à vie.

En votre nom, je porterai la plus grande attention au propos que va tenir le chef de l’État et m'efforcerai de l'aborder pour lui exprimer les sentiments que j'aurai éprouvés en l'écoutant.

Bien fraternellement,

 

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à l’attention de M. Patrice Latron,
Préfet,
Directeur du cabinet
de la Ministre déléguée auprès de la ministre des Armées
chargée de la Mémoire et des Anciens combattants
 - 



Chaville, 20 mars 2022.

Monsieur le préfet,

Hôtes du Président de la République au Palais de l’Elysée, nous avons eu hier l’occasion de nous entretenir à bâtons rompus, la Ministre, vous-même et moi au sujet de la reconnaissance de l’ensemble des victimes, civiles et militaires, que l’OAS a causées en Algérie et en France.

J’ai pu, à cet égard, exposer mes griefs concernant l’absence de toute régularisation de la situation des fonctionnaires actifs de la sûreté nationale et des personnels de CRS privés à tort de l’attribution à titre militaire de la mention Mort pour la France.

J’ai pu souligner le dommageable filtrage des courriers adressés par l’ANPROMEVO à la Ministre, y compris ceux introduits par son homologue en charge de la Transformation et de la fonction publiques (cf. première pièce jointe).

La faculté m’a également été donnée d’évoquer mon entrevue le 13 mai 2019 avec votre prédécesseur, le contrôleur général des armées Éric Lucas, dont il a validé le compte rendu préparé par mes soins (cf. seconde pièce jointe) sans cependant recevoir aucune suite sur quelque point que ce soit abordé lors de cette audience.

J’ai pu, au risque de vous choquer, reprocher à Madame Geneviève Darrieussecq sa proximité - démontrée le 26 mars et le 5 décembre 2021 - avec les anciens partisans de l’OAS. Cependant que nous échangions, Nicole Ferrandis, présidente de l’une des deux associations de victimes de la rue d’Isly déclarait à l’AFP : « Le Président de la République, avec ses gestes mémoriels, ne fait qu'attiser notre souffrance » car « le 19 mars est une blessure pour les Français d'Algérie ».

Au vu de ce qui précède, ne croyez-vous pas que j’étais fondé à exprimer mes réserves sur les modalités d’administration de la mémoire officielle et des victimes de la guerre d’Algérie ?

Au vu de ce qui précède, laisserez-vous sans réponse le présent courriel dont je souhaite vivement la communication par vos soins à la Ministre ?

Bien entendu, ma démarche ne tend d’aucune manière à minimiser la portée du message du chef de l’État. Compte tenu du vote pied-noir et du positionnement de certaines associations de harkis, il fallait un louable courage au candidat à sa propre succession pour commémorer le 19 mars 1962 ainsi que pour rendre hommage à six victimes civiles de l’OAS éminemment représentatives d’une « organisation idéologiquement criminelle et, dans ses actes, barbare », pour reprendre les mots de Bertrand Delanoë prononcés au cimetière du Père Lachaise le 6 octobre 2011.

Qui plus est, je suis désormais convaincu que, comme l’ancien maire de Paris, Monsieur Emmanuel Macron considère qu’« il ne peut y avoir d’unité de la collectivité nationale si le peuple français a peur de la vérité » et que « les Français ne peuvent envisager leur avenir sur l’ambiguïté ou sur une sorte de lâcheté par rapport à l’Histoire ».

Veuillez agréer, Monsieur le préfet, l’expression de mes sincères salutations.

Jean-François Gavoury
Pupille de la Nation - Orphelin de guerre
Président de l’Association nationale pour la protection
de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO)
Association d’anciens combattants et victimes de guerre
habilitée à ester en justice et reconnue d’intérêt général
Adresse postale : 7 rue des Petits Bois 92370 Chaville
Cel. : 06 14 79 95 02 -Mél. : 
anpromevo@noos.fr
www.anpromevo.com 

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31/01/2022

LA FUSILLADE DE LA RUE D ' ISLY DU 26 PARS 1962

 Déclaration d'Emmanuel Macron, président de la République
(Palais de l’Élysée, 26 janvier 2022)
sur la fusillade de la rue d'Isly.
 
"La fusillade de la rue d’Isly le 26 mars 1962 à Alger
a consisté en  un massacre impardonnable pour la République"
 
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La fusillade de la rue d’Isly,sur une manifestation interdite appelée aussi le massacre de la rue d'Isly, a eu lieu le  devant la Grande Poste de la rue d'Isly (dont le nom commémore la bataille homonyme ; aujourd'hui rue Larbi Ben M'Hidi) à Algerdépartement d'Alger.

Ce jour-là, des Français, civils non armés, favorables à l'Algérie française, manifestent et sont décidés à forcer les barrages des forces de l'ordre qui exerçaient un blocus du quartier de Bab El-Oued en état de siège et fouillaient avec violence les habitations (saccages, morts) à la suite de la mort de sept appelés du contingent tués par des éléments de l'OAS au cours d'un accrochage. La foule des manifestants est mitraillée durant une quinzaine de minutes par des tirailleurs algériens de l'armée française. Le bilan est de 80 morts et 200 blessés. Le fait déclencheur de ce massacre n'a jamais été éclairci. C'est pour beaucoup d'historiens un des exemples les plus marquants de la censure pratiquée pendant la guerre d'Algérie.

 

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Une réaction de Jean-François Gavoury , président de l'association des victimes de l'OAS
 
Dans le cadre d’une rencontre avec des représentants de rapatriés d'Algérie, hier après-midi, au Palais de l’Élysée, le Président de la République est revenu sur la fusillade de la rue d’Isly à Alger, insistant sur son engagement dans un travail d’apaisement de toutes les mémoires blessées de la guerre d’Algérie.
Le discours qu’il a tenu à cette occasion appelle de la part de l’Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS (ANPROMEVO) le communiqué dont la teneur suit.
 
À l’égard de certaines mémoires en relation avec la fin de la colonisation de l’Algérie, la déclaration de Monsieur Emmanuel Macron du 26 janvier 2022 relative aux événements survenus le 26 mars 1962 à Alger pourrait être regardée, en l’état et à ce stade, comme une déclaration de guerre.
 
On est d’emblée tenté d’y voir une initiative s’inscrivant dans le droit fil de la réception au Palais de l’Élysée, le 30 septembre dernier, d’un descendant du général félon Raoul Salan, chef suprême de l’OAS, responsable du putsch d’avril 1961.
 
Pourtant, cette proclamation doit être replacée dans le contexte d’une intervention, et celle-ci ne s’applique pas à dissimuler l’identité des instigateurs d’une action qui va virer au drame : « Ce jour-là, des soldats du 4e régiment de tirailleurs, une unité de l'armée française, firent feu sur une foule qui manifestait, attisée par l'OAS, son attachement à l'Algérie française en cherchant à rompre le blocus du quartier de Bab-El-Oued. Ce jour-là, des soldats français, déployés à contre-emploi, mal commandés, moralement atteints, ont tiré sur des Français. Il est plus que temps de le dire. Ce qui devait être une opération de maintien de l'ordre s'acheva par un massacre, un massacre dont aucune liste définitive des victimes ne fut établie, qui fit des dizaines de tués et des centaines de blessés. »
L’hommage rendu aux victimes ne souffre aucune contestation.
Mais qualifier de « massacre impardonnable pour la République » l’usage de la force face à une manifestation à caractère insurrectionnel appelée par une organisation criminelle en dépit de l’interdiction générale découlant des Accords de cessez-le-feu en Algérie peut placer le chef de l’État en situation délicate si l’ouverture des archives révèle que l’armée a tiré en état de légitime défense.
 
Une tel propos est par ailleurs susceptible d’embarrasser le ministre de l’intérieur :
- dont l’un des illustres prédécesseurs, Monsieur Roger Frey, dans une allocution télévisée au journal de 20h00 le 10 mars 1962, dénonçait la « folie sanguinaire » de l’OAS, cherchant à « s’emparer du pouvoir par des méthodes que le régime hitlérien n’aurait certes pas désavouées », et en fustigeait les membres, qualifiés de « fascistes » et de « revenants de la collaboration » ;
 
- au moment même où Monsieur Gérald Darmanin a à gérer une situation d’extrême violence à Nantes, livrée à des manifestations non déclarées ou maintenues au mépris de leur interdiction préalable.
Rappelons par ailleurs, à titre non anecdotique, que le Gouvernement se targue ces jours-ci d’avoir soumis au Parlement le vote d’une indemnisation forfaitaire en faveur des harkis calculée sur la base de 1 000 euros par année de rétention en camp contre 1 259 euros par trimestre d'activisme belligérant aux anciens tueurs de l’OAS en vertu (!) des dispositions de l’article 13 de la loi n° 2005-158 du 23 février 2005.
Retenons, enfin et surtout :
1°) que la Présidence de la République, au soir du 26 janvier 2022, a fait paraître sur son site Internet une communication se concluant en ces termes : « Le Président de la République, comme il s’y est engagé lors de la remise du rapport de Benjamin Stora, participera à la commémoration du 19 mars 1962, sous une forme, là encore, conçue spécifiquement pour notre époque. » ;
 
2°) que des propositions ont été remises en ce sens à son conseiller "Mémoire" le 15 novembre dernier et présentées oralement le même jour à la Première dame ;
 
« 3°) qu’entre-temps, le 8 février 2022, sera célébré à Paris, au Métro Charonne, le souvenir tragique, soixante après, des victimes d’une manifestation prônant la paix en Algérie et qu’un geste mémoriel issu du niveau sommital de l’État n’est pas exclu à cette occasion. »
 
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29/12/2021

60ème anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie. Partage d'une note de Jacques CROS

de

Ne noyons pas le poisson !

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2022 sera l’année du 60ème anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie. Une guerre qui a duré plus de 7 ans et qui s’inscrivait dans les 132 ans de colonialisme que ce pays situé de l’autre côté de la Méditerranée a vécus

Une guerre qui ne voulait pas dire son nom, on parlait seulement d’événements et l’armée française ne faisait officiellement que maintenir l’ordre et assurer la sécurité. On sait que ce n’était pas la réalité et ce conflit a causé bien des souffrance, avec des degrés divers, selon les protagonistes et les circonstances particulières qui ont été les leurs.

Le 19 mars 1962 c’était le cessez-le-feu, une date incontournable au point de vue historique et il serait hautement souhaitable qu’elle soit commémorée avec toute la dimension qu’elle mérite. D’ailleurs le Parlement a choisi le 19 mars comme journée de recueillement.

Il va de soi qu’en 2022 ce 60ème anniversaire d’une telle journée prend un relief exceptionnel ! Aussi il ne faudrait pas embrouiller la situation avec des dates concurrentes telle le 5 décembre ou d’autres encore.

Il ne faudrait pas évacuer ce que représentera ce 19 mars 2022 comme reconnaissance de la sortie d’un conflit que certains se refusent toujours à analyser. Il était anachronique, injuste et n’offrait d’autre perspective que l’indépendance de l’Algérie. Il aurait été préférable qu’on ait plus tôt conscience de l’absurdité de ce qui se passait, on aurait évité bien des drames.

Soixante ans après ayons un regard lucide sur ce qui s’est déroulé alors. Ne prenons pas prétexte du sort que l’on a fait subir à certains, en refusant de reconnaître qu’on s’était mis en travers de l’histoire. Il y a eu des conséquences douloureuses et même cruelles pour ceux qui se sont trouvés dans ce chaos indescriptible.

Ne fuyons pas les responsabilités qui sont celles de notre pays qui  a entretenu la confusion sur la nature de cette guerre. Ne continuons pas à nous  voiler la face sur le rôle qu’on nous a fait jouer. Exigeons qu’en cette année 2022 soient commémorées comme il se doit la paix et l’amitié.

Et n’obscurcissons pas les nécessités avec des atermoiements qui n’ont qu’un but, éviter que s’expriment d’autres voix que celles de la domination militaire telle qu’on les entend encore, aggravées par le racisme et la xénophobie.

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13/08/2021

BD de Jacques FERRANDEZ Carnet d'Algérie 1954-1962

« Il n’y a pas de vérité, il n’y a que des histoires »

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Pour le 60ème  anniversaire
du "cessez le feu de la guerre d' ALGÉRIE" ,
le 19 mars 2022
 
Vous pouvez découvrir cette BD CARNETS d’ ALGÉRIE 1954 – 1962,
de Jacques FERRANDEZ
 
Une histoire d’amour, tirée de faits réels, entre OCTAVE, capitaine des paras pied noir, et SAMIA médecin arabe du coté FLN qui m’a particulièrement touchée, intégrée dans cette BD historique avec un véritable équilibre du respect de l’HISTOIRE.
 
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28/01/2021

LES QUESTIONS MÉMORIELLES PORTANT SUR LA COLONISATION ET LA GUERRE D’ALGÉRIE

RAPPORT

LES QUESTIONS
MÉMORIELLES PORTANT
SUR LA COLONISATION ET
LA GUERRE D’ALGÉRIE


JANVIER 2021
BENJAMIN STORA

 

Pour Monsieur le Président de la République, Emmanuel Macron.
1
"J’ai aimé avec passion cette terre où je suis né, j’y ai
puisé tout ce que je suis, et je n’ai jamais séparé dans
mon amitié aucun des hommes qui y vivent, de quelque
race qu’ils soient. Bien que j’aie connu et partagé les
misères qui ne lui manquent pas, elle est restée pour
moi la terre du bonheur, de l’énergie et de la création. "
Albert Camus, ! Appel pour une trêve civile en Algérie 
22 janvier 1956
"Le pays se réveille aveuglé par la colère et plein de
pressentiments ; une force confuse monte en lui
doucement. Il est tout effrayé encore mais bientôt il en
aura pleinement conscience. Alors, il s'en servira et
demandera des comptes à ceux qui ont prolongé son
sommeil "
Mouloud Feraoun, Journal, 1955-1962, . 

 

Le Président de la République m’a confié en juillet 2020 une mission pour la rédaction d’un rapport sur les questions mémorielles portant sur la colonisation, et la guerre d’Algérie. Il écrivait, dans la lettre de mission : ! Je souhaite m’inscrire dans une volonté nouvelle de réconciliation des peuples français et algériens. Le sujet de la colonisation et de la guerre d’Algérie a trop longtemps entravé la construction entre nos deux pays d’un destin commun en Méditerranée. Celles et ceux qui détiennent entre leurs mains l’avenir de l’Algérie et de la France n’ont aucune responsabilité dans les affrontements d’hier et ne peuvent en porter le poids. Le devoir de notre génération est de faire en sorte qu’ils n’en portent pas les stigmates pour écrire à leur tour leur histoire. Ce travail de mémoire, de vérité et de réconciliation, pour nous-mêmes et pour nos liens avec l’Algérie, n’est pas achevé et sera poursuivi. Nous savons qu’il prendra du temps et qu’il faudra le mener avec courage, dans un esprit de concorde, d’apaisement et de
respect de toutes les consciences. Aussi, conscient et respectueux de vos
engagements, je souhaite pouvoir compter sur votre expérience et votre connaissance intime et approfondie de ces enjeux pour nourrir nos réflexions et éclairer nos décisions, en vous confiant une mission de réflexion ".
Cette initiative intervenait après que le Président eut critiqué le système colonial, lors d’un déplacement à Alger en février 2017. D’autres initiatives avaient suivi. Il y avait eu, en 2018, la reconnaissance de la responsabilité de l’Etat français dans la mort du mathématicien Maurice Audin, disparu en 1957 à Alger. Et plus récemment, le Président français a honoré sa promesse de restituer à Alger les crânes des Algérienstués en 1849 lors de la conquête du pays, et dont les restes avaient été conservés au
Musée de l’homme, à Paris.
Ce rapport aborde plusieurs questions. D’abord, les traces, survivances, effets des mémoires de la colonisation et de la guerre d’Algérie sur la société française. De
l’installation de l’oubli à la séparation des mémoires. Puis, seront exposés, et discutés, les différents discours des chefs d’Etat français à propos de l’Algérie, du passage des indépendances à nos jours ; avec un bref inventaire des initiatives prises par les sociétés civiles, entre les deux pays. Dans une dernière partie sont traitées les questions relatives aux archives en général, celle des personnes disparues en particulier, de la connaissance et reconnaissance du fait colonial et de la guerre d’Algérie. Le rapport présente enfin différentes préconisations à mettre en œuvre pour une possible réconciliation mémorielle entre la France et l’Algérie. Au moment où la rédaction de ce rapport touchait à sa fin, des attentats meurtriers ont frappé la France, la décapitation du Professeur d’histoire Samuel Paty, et l’assassinat à Nice de trois fidèles dans une Eglise, victimes du terrorisme islamiste. Ces questions, en particulier le rapport entre le travail d’éducation et le surgissement de la violence, sont abordées à la fin de ce travail. A l’heure de la compétition victimaire et de la reconstruction de récits fantasmés, on verra que la liberté d’esprit et le travail historique sont des contre-feux nécessaires aux incendies de mémoires enflammées, surtout dans la jeunesse.

Le rapport qui suit de plus de 150 pages est disponible sur mehis74@orange.fr

 

Rapport Stora sur la guerre d'Algérie: l'Elysée exclut des "excuses" mais annonce des "actes symboliques"

 

Publié le 20/01/2021 à 14:00

Le président français Emmanuel Macron pendant une cérémonie militaire à Brest, le 19 janvier 2021 POOL/AFP / STEPHANE MAHE

Des "actes symboliques" sont prévus mais il n'y aura "ni repentance ni excuses" à la suite de la remise mercredi d'un rapport sur la colonisation et la guerre d'Algérie par l'historien Benjamin Stora à Emmanuel Macron, a indiqué l'Elysée

Le chef de l'Etat participera à trois journées de commémoration dans le cadre du 60e anniversaire de la fin de la guerre d'Algérie en 1962: la journée nationale des harkis le 25 septembre, la répression d'une manifestation d'Algériens le 17 octobre 1961 et les Accords d'Evian du 19 mars 1962, a précisé la présidence.

Benjamin Stora, spécialiste reconnu de l'histoire contemporaine de l'Algérie, doit remettre à 17H à l'Elysée le rapport dont l'a chargé en juillet Emmanuel Macron pour "dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d'Algérie".

Le chef de l'Etat "s'exprimera en temps et en heure" sur les préconisations de ce rapport, qui sera rendu public à 17H, et de la commission qui sera chargée de les étudier, a précisé la présidence. "Il y aura des mots" et "des actes" du président dans "les prochains mois", a-t-elle assuré, en précisant que s'ouvrait "une période de consultations".

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L'historien français Benjamin Stora, le 19 janvier 2021 à Paris AFP / JOEL SAGET

Il s'agit de "regarder l'histoire en face" d'une "façon sereine et apaisée" afin de "construire une mémoire de l'intégration", résume l'Elysée.

C'est "une démarche de reconnaissance" mais "il n'est pas question de repentance" et "de présenter des excuses", précise-t-on, en s'appuyant sur l'avis de Benjamin Stora qui cite en exemple le précédent des excuses présentées par le Japon à la Corée du Sud et à la Chine sur la 2e guerre mondiale qui n'ont pas permis de "réconcilier" ces pays.

Parmi les actes envisagés, figure l'entrée de l'avocate anticolonialiste Gisèle Halimi, décédée le 28 juillet 2020, au Panthéon qui accueille les héros de l'Histoire de France. Auparavant, un hommage solennel devrait lui être rendu aux Invalides au printemps "quand les circonstances sanitaires le permettront", selon la présidence.

le président algérien Abdelmadjid Tebboune pendant une réunion avec le ministre français des Affaires étrangères, le 21 janvier 2020 à Alger AFP/Archives / RYAD KRAMDI

 

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L'Elysée a par ailleurs souligné qu'Emmanuel Macron ne "regrettait pas" ses propos prononcés à Alger en 2017 dénonçant la colonisation comme "un crime contre l'humanité". "Que pouvait-il dire de plus? Il n'y a rien à dire de plus, en revanche il y a beaucoup à faire".

 

 

 France-Algérie

Les principales recommandations du  rapport 

 

  • Emmanuel Macron a reçu ce mercredi 20 janvier, des mains de Benjamin Stora le rapport de l’historien sur la colonisation et la guerre d’Algérie (1954-1962)

Dans son rapport remis ce mercredi 20 janvier, l’historien Benjamin Stora propose à Emmanuel Macron de créer une commission « Mémoire et vérité ». Elle aura à se prononcer, entre autres, sur un certain nombre de recommandations. En voici le détail.

Réconcilier la France et l’Algérie. C’est la tâche à laquelle doit s’atteler la commission Mémoire et vérité que l’historien Benjamin Stora propose à Emmanuel Macron de créer.

Il a remis ce mercredi 20 janvier au chef de l’État son très attendu rapport sur la colonisation et la guerre d’Algérie (1954-1962) pour tenter de « décloisonner » des mémoires divergentes et douloureuses entre les deux pays, aux relations aussi étroites que complexes.

Une commission, plusieurs recommandations

L’historien propose, précise Le Monde, que cette commission soit composée de « différentes personnalités engagées dans le dialogue franco-algérien », comme Fadila Khattabi, présidente du groupe d’amitié France-Algérie de l’Assemblée nationale, Karim Amellal, ambassadeur, délégué interministériel à la Méditerranée, des intellectuels, médecins, chercheurs, chefs d’entreprise, animateurs d’associations…

Elle devrait être amenée à formuler des recommandations sur plusieurs points évoqués dans le rapport Stora.

 Commémorations. Poursuivre les commémorations aux différentes dates symboliques du conflit : accord d’Evian le 19 mars 1962, hommage aux harkis, ces supplétifs de l’armée française, et répression des travailleurs algériens en France le 17 octobre 1961… À tous ces moments de commémoration pourraient être invités les représentants des groupes de mémoires concernés par cette histoire.

Émir Abdelkader. Restituer à l’Algérie l’épée de l’émir Abdelkader et construire une stèle à l’effigie de ce héros de la résistance à la colonisation française au XIXe siècle, à Amboise (Indre-et-Loire), où il vécut en exil entre 1848 et 1852. Le monument pourrait être érigé à l’occasion du 60e anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, en 2022.

Ali Boumendjel. Reconnaissance par la France de l’assassinat de l’avocat Ali Boumendjel, dirigeant politique du nationalisme algérien, tué pendant la bataille d’Alger, en 1957. Un assassinat reconnu par l’officier français Paul Aussaresses dans ses mémoires

Disparus. Publier un « guide des disparus » algériens et européens pendant le conflit sur la base des recherches du « groupe de travail » créé en 2012. Ce groupe avait été mis en place pour permettre la localisation des sépultures des disparus algériens et français de la guerre d’indépendance. Il devra poursuivre son travail.

Essais nucléaires et mines. Poursuivre les travaux sur les essais nucléaires français dans le Sahara, réalisés entre 1960 et 1966, et leurs conséquences, ainsi que celles de la pose de mines antipersonnel durant la guerre.

Harkis. Faciliter les déplacements des harkis et de leurs enfants entre la France et l’Algérie.

Oran, juillet 1962. Mettre en place une commission mixte d’historiens français et algériens pour faire la lumière sur les enlèvements et assassinats d’Européens à Oran en juillet 1962 ; entendre la parole des témoins de cette tragédie.

Cimetières européens et juifs. Encourager la préservation des cimetières européens en Algérie, ainsi que des cimetières juifs et des tombes des soldats algériens musulmans morts pour la France pendant la guerre d’Algérie

Archives. Avancer sur la question des archives, avec comme objectifs le transfert de certaines archives de la France vers l’Algérie, et d’autre part permettre l’accès aux chercheurs des deux pays aux archives françaises et algériennes. Accélérer le processus de déclassification des documents secrets.

Programmes scolaires. Accorder une plus grande place à l’histoire de la France en Algérie dans les programmes scolaires et faciliter les travaux universitaires sur les sujets mémoriels entre les deux pays (facilitation de visas, d’accès aux archives, logements, etc.)

Musée. Réactiver le projet de musée de l’histoire de la France et de l’Algérie, prévu à Montpellier et abandonné en 2014.

Gisèle Halimi. Entrée au Panthéon de l’avocate Gisèle Halimi, figure d’opposition à la guerre d’Algérie.

Canon Baba Merzoug. Créer une commission franco-algérienne sur l’avenir du canon Baba Merzoug , également appelé La Consulaire qui était déployé en protection du port d’Alger en 1830, capturé par la France et actuellement installé dans le port de Brest.

Noms de rues. Inscrire des noms de Français d’origine européenne particulièrement méritants, en particulier médecins, artistes, enseignants, issus de territoires antérieurement placés sous la souveraineté de la France.

Mémoire. Ériger des « lieux de mémoire » sur quatre camps d’internement d’Algériens en France. Organiser en 2021, au Musée national de l’histoire de l’immigration, une exposition ou un colloque sur les indépendances africaines et un colloque international dédié au refus de la guerre d’Algérie par certaines grandes personnalités comme François Mauriac, Raymond Aron, Jean-Paul Sartre, André Mandouze et Paul Ricœur.

 

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21/07/2020

LA FRANCE REDÉCOUVRE SON HISTOIRE PRAXIS, TERRIFIANTE ET VIVANTE

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A travers la restitution des restes de combattants algériens, « la France redécouvre son Histoire praxis,  terrifiante et vivante »

 

 «  Rien ne peut donner une idée de l’intolérable situation que nous faisons aux Arabes. Le principe de la colonisation française consiste à les faire crever de faim………. comme le gouvernement français semble accumuler les âneries, il se peut que cette simple révolte - devienne enfin une guerre générale que nous devrons surtout à notre impéritie et à notre imprévoyance ». 

Guy de Maupassant critique la réalité coloniale

 

  • Les Exactions de l’armée française, dont les enfumades de BUGEAUD , font partie de ces impérities et imprévoyances, validées par le gouvernement de l’époque pour une guerre non conventionnelle, dont parle Guy de MAUPASSANT

 

  • . Il s’agirait du premier usage connu de la guerre asymétrique pratiqué par une armée régulière sur le territoire algérien.

 

  • Doctrine Bugeaud. À Orléanville, le 11 juin 1845, à la suite de la première enfumade, le général Bugeaud, commandant en chef, conseille ceci à ses subordonnés pour réduire les partisans

    Le passé de la France en Algérie

     

    Posté le 8 janvier, 2012 dans AfriqueGuerresHistoireRésistance

    La colonisation de l’Algérie par la France débuta en juin 1830 lorsque la soldatesque française débarqua à Sidi-Ferruch dans la région d’Alger.

    Après la capitulation du Dey d’Alger le 5 juillet 1830, face à la résistance du peuple algérien, la « pacification » du pays fut obtenue au prix de la systématisation des « razzias » par le général Lamoricière et de la mise en place d’une politique de la « terre brûlée » par le maréchal Bugeaud.

    La première phase de la conquête, appelée « pacification », se termina en 1857 après le « nettoyage de la Kabylie ». Durant la période allant de 1830 à 1871, la France se lança dans une politique génocidaire émaillée de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité plus horribles les uns que les autres.

    Dans la nuit du 6 au 7 avril 1832, la tribu des Ouffia fut exterminée près d’El-Harrach (Maison-Carrée) par le gouvernement du duc de Rovigo.

    A ce moment, Pellissier de Reynaud affirmait : « Tout ce qui vivait fut voué à la mort ; tout ce qui pouvait être pris fut enlevé, on ne fit aucune distinction d’âge ni de sexe. Cependant l’humanité d’un petit nombre d’officiers sauva quelques femmes et quelques enfants. En revenant de cette funeste expédition, plusieurs de nos cavaliers portaient des têtes au bout de leurs lances et une d’elles servie, dit-on, à un horrible festin. » (1)

    Par la suite, l’assassinat de tribus entières se renouvela à plusieurs reprises. En 1844, le général Cavaignac procéda à l’enfumage de la tribu des Sbéahs pour obtenir leur reddition.

    Décrivant cette « opération », le général Canrobert écrivait : « On pétarada l’entrée de la grotte et on y accumula des fagots de broussailles. Le soir, le feu fut allumé. Le lendemain quelques Sbéahs se présentèrent à l’entrée de la grotte, demandant l’aman à nos postes avancés. Leurs compagnons, les femmes et les enfants étaient morts. » (2)

    En 1845, dans le Dahra, devant les difficultés à réprimer une insurrection menée par un jeune chef maraboutique surnommé Boumaza, le colonel Pélissier décida d’enfumer les Ouled Riah. Ceux-ci s’étaient retranchés par centaines dans des grottes de montagnes. De grands feux furent allumés et entretenus devant les issues des grottes.

    Loin d’être un acte isolé, l’« enfumade » des Ouled Riah fut encouragée par le gouverneur général d’Algérie, le maréchal Bugeaud, qui ordonna au colonel Pélissier d’employer cette méthode le 11 juin 1845 : « Si ces gredins se retirent dans leurs cavernes, imitez Cavaignac aux Sbeha. Fumez-les à outrance comme des renards/ » (3)

    Quelques semaines après l’« enfumade » des Ouled Riah, le colonel de Saint-Arnaud fit procéder à l’emmurement d’autres membres de la tribu des Sbéahs : « Alors je fais hermétiquement boucher toutes les issues et je fais un vaste cimetière. La terre couvrira à jamais les cadavres de ces fanatiques. Personne n’est descendu dans les cavernes ; personne… que moi ne sait qu’il y a là-dessous cinq cents brigands qui n’égorgeront plus les Français. Un rapport confidentiel a tout dit au maréchal simplement, sans poésie terrible ni images. » (4)

    Au-delà de ces multiples crimes contre l’humanité, les correspondances et les mémoires des acteurs de la conquête abondent en témoignages qui attestent des velléités génocidaires des conquérants et du caractère systématique de l’entreprise exterminatrice. La chasse à l’homme fut le titre de l’ouvrage du Comte d’Hérisson (5).  Dans ses Lettres, le lieutenant-colonel de Montagnac évoquait clairement son projet exterminateur : « Tous les bons militaires que j’ai l’honneur de commander sont prévenus par moi-même que, s’il leur arrive de m’amener un Arabe vivant, ils reçoivent une volée de coups de plat de sabre. » (6). Face à la résistance algérienne, l’anéantissement et la déportation étaient les solutions proposées par Montagnac : « Voilà, mon brave ami, comment il faut faire la guerre aux Arabes : tuer tous les hommes jusqu’à l’âge de quinze ans, prendre toutes les femmes et les enfants, en charger des bâtiments, les envoyer aux îles Marquises ou ailleurs ; en un mot en finir, anéantir tout ce qui ne rampera pas à nos pieds comme des chiens… » (7).

    Gouverneur général de l’Algérie et à la tête du corps expéditionnaire, Bugeaud justifia toutes les exactions commises par les troupes françaises. En 1842, il affirmait : « Il n’y a pas d’autres moyens d’atteindre et de soumettre ce peuple extraordinaire. » (8). Parlant de la guerre exterminatrice menée en Algérie par l’armée française, le colonel de Saint-Arnaud affirmait :

    « Voila la guerre d’Afrique ; on se fanatise à son tour et cela dégénère en une guerre d’extermination. »

    (9). Ces citations des principaux acteurs de la conquête de l’Algérie illustrent les projets génocidaires des autorités coloniales françaises.

    Les militaires français étaient loin d’être les seuls partisans de cette conquête génocidaire de l’Algérie. Médecin à Alger, le docteur Bodichon exprimait les mêmes velléités exterminatrices dans un article publié en 1841 : « Sans violer les lois de la morale, nous pourrons combattre nos ennemis africains par la poudre et le fer joints à la famine, les divisions intestines, la guerre par l’eau-de-vie, la corruption et la désorganisation […] sans verser le sang, nous pourrons, chaque année, les décimer en nous attaquant à leurs moyens d’alimentation. » (10).

    Des intellectuels renommés et respectés, appartenant à des courants de pensée différents voire opposés, s’enthousiasmaient pour la colonisation et allaient jusqu’à justifier « philosophiquement » crimes et massacres.

    Un penseur « libéral » comme Alexis de Tocqueville écrivait en 1841 : « J’ai souvent entendu en France des hommes que je respecte, mais que je n’approuve pas, trouver mauvais qu’on brûlât les moissons, qu’on vidât les silos et enfin qu’on s’emparât des hommes sans armes, des femmes et des enfants. Ce sont là, suivant moi, des nécessités fâcheuses, mais auxquelles tout peuple qui voudra faire la guerre aux Arabes sera obligé de se soumettre. »

    L’auteur de De la démocratie en Amérique ajoutait : « Je crois que le droit de la guerre nous autorise à ravager le pays et que nous devons le faire soit en détruisant les moissons à l’époque de la récolte, soit dans tous les temps en faisant de ces incursions rapides qu’on nomme razzias et qui ont pour objet de s’emparer des hommes ou des troupeaux. » (11).

    Défenseur du droit et des humbles, Victor Hugo n’en exprimait pas moins une ferveur coloniale débordante. Dans son journal, Choses vues, Hugo rapportait un débat qu’il avait eu avec le général Bugeaud en janvier 1841.

    Face au manque d’enthousiasme colonial de Bugeaud, Hugo expliquait : « Je crois que notre nouvelle conquête est chose heureuse et grande. C’est la civilisation qui marche sur la barbarie. C’est un peuple éclairé qui va trouver un peuple dans la nuit. Nous sommes les Grecs du monde, c’est à nous d’illuminer le monde. Notre mission s’accomplit, je ne chante qu’Hosanna. Vous pensez autrement que moi c’est tout simple. Vous parlez en soldat, en homme d’action. Moi je parle en philosophe et en penseur. » (12).

    Un penseur révolutionnaire comme Friedrich Engels se montrait lui aussi favorable à la conquête de l’Algérie par les armées françaises même s’il en critiquait les « excès ». En janvier 1848, il écrivait à propos de la conquête génocidaire de l’Algérie :

    « C’est très heureux que ce chef arabe [Abd el-Kader] ait été capturé. La lutte des bédouins était sans espoir et bien que la manière brutale avec laquelle les soldats comme Bugeaud ont mené la guerre soit très blâmable, la conquête de l’Algérie est un fait important et heureux pour le progrès de la civilisation […]. Et la conquête de l’Algérie a déjà obligé les beys de Tunis et Tripoli et même l’empereur du Maroc à prendre la route de la civilisation. […] Le bourgeois moderne avec sa civilisation, son industrie, son ordre, ses « lumières » relatives, est préférable au seigneur féodal ou au voleur maraudeur, et à la société barbare à laquelle ils appartiennent. » (13).

    Les positions de ces différents acteurs – militaires français, penseurs libéraux ou révolutionnaires – montrent l’enthousiasme quasi unanime que suscitaient les conquêtes coloniales au sein des opinions publiques européennes en général et de la population française en particulier. Les crimes les plus horribles étaient acceptés, voire soutenus et justifiés, car les colonisés n’étaient pas considérés comme des êtres humains à part entière mais comme une sous-humanité entièrement à part. Au mieux cette sous-humanité devait être « civilisée » pour avoir l’« honneur » d’être hissée, dans un futur improbable, au niveau de l’humanité occidentale. Pour les colonisés, l’inhumanité était érigée en règle par les Européens qui divisaient les Hommes en deux catégories : les occidentaux/humains et les autres/infrahumains.

    Au niveau démographique, la conquête génocidaire menée par les troupes françaises provoqua une importante baisse de la population algérienne. En quelques années, le peuple algérien fut véritablement décimé. Avant la conquête française de 1830, l’Algérie comptait entre 3 et 5 millions d’habitants sur son territoire. La population algérienne a connu un recul démographique quasiment constant durant la période de la conquête jusqu’à son étiage le plus bas en 1872. La période de la conquête de l’Algérie (1830-1871) fut marquée par trois grandes phases démographiques d’évolution de la population algérienne. De 1830 à 1856, la population algérienne tomba d’environ 5 à 3 millions d’habitants à environ 2,3 millions. Par la suite, elle remonta jusqu’à 2,7 millions en 1861 avant de connaître sa chute la plus brutale à 2,1 millions d’habitants en 1872. La population algérienne ne retrouva son niveau d’environ 3 millions d’individus qu’en 1890 (14).

    En se basant sur ces chiffres, nous pouvons établir que l’Algérie a perdu entre 30 et 58% de sa population au cours des quarante-deux premières années (1830-1872) de la colonisation française. Des pertes humaines d’une telle ampleur, volontairement provoquées par une autorité politique responsable, ne peuvent être qualifiées que par le terme de génocide (15).

    Durant la première phase de la conquête de 1830 à 1856, la décroissance démographique de la population algérienne s’explique par l’extrême violence des méthodes utilisées par l’armée française. Les massacres de masse, les « enfumades » et autres procédés génocidaires décimèrent la population algérienne. De plus, la politique de la « terre brûlée », décidée par Bugeaud, eut des effets dévastateurs sur les équilibres socio-économiques et alimentaires de l’Algérie. Elle provoqua des famines et favorisa le développement d’épidémies qui permirent d’accélérer le processus de conquête du pays et de mettre en œuvre une politique d’éradication du peuple algérien.

    Après une période de baisse d’intensité de la violence suite à la fin de la première phase de conquête en 1857, la période 1866-1872 a vu à nouveau la population algérienne fondre sous les coups de la politique coloniale française. De 1866 à 1872 – en raison du développement d’une épidémie de choléra en 1867, de typhus et de variole de 1869 à 1872 et de la famine en 1868, de la répression de l’armée française après la grande révolte de 1871 et d’un tremblement de terre – la population algérienne diminua de plus de 500.000 personnes. La famine de 1868 aurait été responsable de la mort de 300.000 à 500.000 Algériens alors que la répression de la révolte de 1871 aurait causé la mort d’environ 300.000 personnes. Etudiant cette période, Djilali Sarri estime qu’un million d’Algériens seraient morts durant les années 1866-1872. Il parle de véritable « désastre démographique » (16).

    En 1880, le déclin démographique de la population algérienne était tel que, dans une étude intitulée La démographie figurée de l’Algérie (17), le docteur René Ricoux, chef des travaux de la statistique démographique et médicale au bureau de statistique du gouvernement général de l’Algérie, prévoyait la disparition des Algériens. Selon lui, les Berbères et les Arabes, « races inférieures » et surtout « races dégénérées », devaient tendre « à disparaître d’une façon régulière et rapide » (18).

    Etudiant l’évolution démographique de la population algérienne depuis l’invasion française de 1830, le docteur Ricoux expliquait : « A notre arrivée, en 1830, la population indigène était évaluée à trois millions d’habitants. Les deux derniers recensements officiels, à peu près réguliers, donnent en 1866 : 2.652.072 habitants, et en 1872 : 2.125.051 ; le déchet en 42 ans a été de 874.949 habitants, soit une moyenne de 20.000 décès par an. Durant la période 1866-72, avec le typhus, la famine, l’insurrection, la diminution a été bien plus effrayante encore : en six ans il y a eu disparition de 527.021 indigènes ; c’est une moyenne non de 20.000 décès annuel mais de 87.000 ! » (19). Au regard de ces chiffres, le docteur Ricoux affirmait qu’ « un déchet aussi considérable (nous pouvons ajouter qu’il se reproduit régulièrement chaque année) suffit à démontrer […] que les indigènes […] sont menacés d’une disparition inévitable, prochaine. » (20).

    Les prédictions apocalyptiques du docteur Ricoux ne se réalisèrent pas mais elles exprimaient clairement le « désastre démographique » frappant la population algérienne depuis le début de la conquête française en 1830. Même de farouches partisans de la domination française, comme le docteur Ricoux, reconnaissaient les conséquences dramatiques de la colonisation pour le peuple algérien qui était voué à disparaitre, à l’instar des Amérindiens ou des premiers habitants de la Tasmanie.

    L’oppression du peuple algérien ne cessa pas après la période de la conquête (1830-1871). Elle se perpétua sous d’autres formes notamment par une politique de destruction de l’identité culturelle et civilisationnelle du peuple algérien. A la suite de la conquête génocidaire, la France mit en place une politique ethnocidaire visant à faire disparaître l’ensemble des caractères sociaux et culturels du peuple algérien en s’attaquant prioritairement à l’islam et à la langue arabe qui fut déclarée langue étrangère dans son propre pays. Les structures d’enseignement prévalant avant la colonisation, les mosquées et autres lieux de culte musulmans furent largement détruits.

    Les massacres de masse reprirent au lendemain de la guerre 1939-1945 afin de lutter contre le mouvement national algérien qui voulait libérer l’Algérie du joug colonial français. Les massacres de mai 1945 dans le nord-constantinois firent plusieurs milliers de victimes.

     

     

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    Après le déclenchement de la Révolution algérienne, en novembre 1954, les massacres de masse perpétrés par les troupes françaises prirent une nouvelle ampleur. Massacres, viols collectifs, tortures systématiques ou internement de populations civiles dans des camps de « regroupement », la répression française fut, durant près de huit ans (1954-1962), une suite de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Dans sa lettre de démission adressée à Robert Lacoste, ministre résident en Algérie, le secrétaire général de la police d’Alger, l’ancien résistant Paul Teitgen, qui avait été torturé par la Gestapo, n’hésita pas à comparer l’action des militaires français à celle de la police secrète du Troisième Reich (21).

    Au total, cent trente deux ans de colonisation française en Algérie (1830-1862) aurait fait, selon l’historien Mostafa Lacheraf, environ 6 millions de morts algériens (22).

    Loin de s’interroger sur son histoire coloniale, la France officielle reste dans une attitude négationniste quant à son passé génocidaire en Algérie. Pour elle, la colonisation de l’Algérie est toujours vue sous un angle favorable malgré les travaux faisant état des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ayant été perpétrés durant cent trente deux années d’occupation française de la terre algérienne.

     

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    Impact sur le sol de bidons de napalm lâchés par un B-26 du GB 2/91 durant la guerre d’Algérie. Le B-26 pouvait emporter sous ses plans quatre bidons de  napalm qu’il ne fallait pas larguer de trop haut, les bidons ayant de très mauvaises qualités balistiques et le tir n’étant pas précis. Coll. G. Rougeot via P-Ch. Renaud

    La loi du 23 février 2005 portant « reconnaissance de la Nation et contribution nationale en faveur des Français rapatriés » est venue graver dans le marbre cette vision révisionniste de l’histoire de la colonisation française. Présenté par l’UMP, le projet de loi originel avait été discuté à l’Assemblée nationale le 11 juin 2004 sans qu’il n’y ait d’opposition particulière de la gauche parlementaire. Lors de la discussion du texte de loi au Sénat, le 16 décembre 2004, aucune objection ne fut soulevée et le groupe socialiste vota en faveur du texte main dans la main avec la droite. Finalement, le texte fut définitivement adopté le 10 février 2005 et la loi fut promulguée le 23 février 2005.

    L’article 4 alinéa 2 de cette loi prévoyait que les « programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit. » Cependant, après de multiples protestations, le Conseil constitutionnel a constaté le caractère réglementaire de l’alinéa 2 de l’article 4 afin de permettre sa suppression par simple décret.

    La suppression de l’article 4 alinéa 2 a permis de passer sous silence les autres articles de la loi du 23 février 2005 qui s’inscrivent tout autant dans une perspective révisionniste. Par exemple, l’article 1 stipule que « la Nation exprime sa reconnaissance aux femmes et aux hommes qui ont participé à l’œuvre accomplie par la France dans les anciens départements français d’Algérie, au Maroc, en Tunisie et en Indochine ainsi que dans les territoires placés antérieurement sous la souveraineté française. »

    De quelle « œuvre » cette loi parle-t-elle ? Des « enfumades », des viols collectifs, des tortures et autres massacres de masse ? De quels crimes de guerre et de quels crimes contre l’humanité la loi du 23 février 2005 fait-elle l’apologie ? De l’ethnocide visant à détruire la culture arabo-musulmane en Algérie ? Qui sont ces femmes et ces hommes à qui la nation française exprime « sa reconnaissance » pour « l’œuvre accomplie » ? Bugeaud, Saint-Arnaud, Montagnac, d’Hérisson ou Cavaignac ? Bodichon, Tocqueville ou Lavigerie ? Naegelen, Soustelle, Lacoste, Massu, Salan ou Bigeard ? Tous ces hommes n’ont fait que planifier, commanditer, justifier et mettre en œuvre des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qui seraient reconnus comme tels si la France officielle reconnaissait les Algériens comme des êtres humains à part entière.

    En effet, si les crimes d’Hitler sont pleinement reconnus comme tels par la France officielle, c’est avant tout parce que ses victimes sont considérées comme appartenant de plein droit à l’humanité. A l’instar de l’ensemble des peuples non-occidentaux, les Algériens n’ont pas ce privilège. Comme durant la période coloniale, la France officielle continue à traiter les Algériens et l’ensemble des non-occidentaux comme des sous-hommes. Le négationnisme de la France officielle quant à son histoire coloniale nous rappelle ce qu’Aimé Césaire dénonçait déjà au lendemain de la guerre 1939-1945 dans Discours sur le colonialisme. Selon lui, les Occidentaux ne reprochent pas à Hitler « le crime en soi, le crime contre l’homme, » « l’humiliation de l’homme en soi, » mais « le crime contre l’homme blanc », c’est-à-dire « d’avoir appliqué à l’Europe des procédés colonialistes dont ne relevaient jusqu’ici que les Arabes d’Algérie, les coolies de l’Inde et les nègres d’Afrique. » (23).

    Dans une France postcoloniale structurée par le racisme, seuls les crimes de masse contre l’homme blanc peuvent être pleinement reconnus comme des crimes contre l’humanité puisque les attributs de l’humanité ne sont pas entièrement reconnus aux non-occidentaux.

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20/07/2020

PARTIE MÉCONNUE DE L’HISTOIRE DE FRANCE

 

 

PARTIE MÉCONNUE 

DE L’HISTOIRE DE FRANCE

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2018-31-mai-Stora-Mucem-1.jpgOn avait le sentiment que la conquête coloniale avait été brève.

Mais la construction de grandes villes haussmannienne comme Alger ou Oran, de routes, d’hôpitaux… s’est édifiée sur des massacres, sur des choses terribles », rappelle l’historien Benjamin STORA, interrogé par l’AFP.

 

 

 

Ce vendredi, l’Algérie a récupéré lors d’une cérémonie militaire solennelle les restes de 24 de ses combattants tués au début de la colonisation française au XIXe siècle.

Des crânes restitués par la France en geste d’apaisement, qui pendant des décennies étaient entreposés au Musée de l’Homme à Paris. Les cercueils des « martyrs » ont été accueillis par le président algérien Abdelmadjid Tebboune et une haie d’honneur de militaires. Avant leur transfert au Palais de la Culture, où ils seront exposés pendant toute la journée de samedi. Ils seront enterrés le lendemain, jour anniversaire de l’Indépendance, dans le carré des Martyrs au cimetière d’El Alia à Alger.                                                                                                                 Un signe fort                                                    

« Les héros de la Révolte populaire reviennent sur les terres pour lesquelles ils ont sacrifié leur vie », a affirmé le chef d’état-major Saïd Chengriha dans un discours, en fustigeant « le colonialisme ignoble ». Cette restitution est un signe fort d’un dégel dans les relations entre l’Algérie et l’ancienne puissance coloniale, marquées depuis l’indépendance en 1962 par des polémiques récurrentes et des crispations.

« Ce geste s’inscrit dans une démarche d’amitié et de lucidité sur toutes les blessures de notre histoire. C’est le sens du travail que le Président de la République a engagé avec l’Algérie et qui sera poursuivi, dans le respect de tous, pour la réconciliation des mémoires des peuples français et algérien », a déclaré la présidence française.

« Sortir de l’oubli »

« A travers ce genre de geste, la France redécouvre son Histoire. Cela contribue à sortir de l’oubli des pages sombres de notre histoire. On avait le sentiment que la conquête coloniale avait été brève. Mais la construction de grandes villes haussmannienne comme Alger ou Oran, de routes, d’hôpitaux… s’est édifiée sur des massacres, sur des choses terribles », rappelle l’historien Benjamin Stora, interrogé par l’AFP. Cette guerre de conquête a démarré en 1830 jusqu’à la capitulation de l’émir Abd el-Kader 17 ans plus tard. Mais la guerre sera loin d’être achevée.

Une guerre émaillée par des violences militaires. « Et puis un aspect pseudo scientifique. Il s’agissait de hiérarchiser les races, les espèces. On a transféré en France les crânes des combattants (ils furent décapités après avoir été fusillés) pour chercher à savoir pourquoi ils avaient été si résistants à « la pénétration de la civilisation ». Il fallait qu’on comprenne pourquoi « ils ne comprenaient pas ». Ce sera ainsi tout au long du XIXe siècle », poursuit l’historien.

Une « histoire française »

On a donc beaucoup parlé de la violence et des exactions au cours de la guerre d’Algérie (1954-1962) « on a découvert qu’il y a eu une autre violence encore plus dingue qui a secoué profondément la société algérienne de 1830 à 1902 avec la conquête complète du Sahara », souligne Benjamin Stora qui évoque notamment l’épisode de Zaâtcha, lieu d’une révolte en 1849 dirigée par l’émir Bouziane dont le crâne fait partie des restes remis à l’Algérie.

A l’heure où l’on déboulonne les statues des acteurs du colonialisme, l’historien serait plutôt pour la fabrication d’un lieu, un espace ou un musée, « où on regrouperait et expliquerait pour les jeunes générations qui étaient ces personnages, ce qu’a été cette histoire française ».

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15/04/2020

À quand un manuel d'histoire franco-algérien ?

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INSTITUT DU MONDE ARABE

À quand un manuel d'histoire franco-algérien ?

21/11/2018

Sur le modèle du manuel d’histoire franco-allemand publié en 2006, peut-on imaginer un manuel d’histoire franco-algérien, capable de prendre en charge l’ensemble des récits et des mémoires, y compris dans leur dimension parfois contradictoire ?

 

À quand un manuel d'histoire franco-algérien ?•

 Crédits : Pascal Le Segretain - Getty

De la colonisation à la guerre d’Algérie, une histoire partagée est-elle possible, est-elle souhaitable ?

Quand on parle de mémoire "nationale", ce qui vient à l’esprit relève le plus souvent de la grandeur, de la beauté, de l’héroïsme, de la gloire et de l’élan de certaines aspirations ou mouvements collectifs. Cependant, c’est aussi la mémoire des crimes et des violations des  Droits de l’Homme de la part de dirigeants ou de tels groupes qu’il conviendrait de ne pas camoufler par un discours béat ou enflammé. C’est pourquoi l’écriture de l’histoire d’une manière générale et sa transmission par la voie officielle que constitue l’école, avec pour  principal outil le manuel scolaire d’histoire, représentent un enjeu important dans l’élaboration de la mémoire nationale ou institutionnelle. Lydia Aït Saadi-Bouras

Un débat enregistré en mai 2018, dans le cadre des "Rendez-vous de l'Histoire du monde arabe".

  • Lydia Aït Saadi-Bouras, chercheuse à l’ERASME de Paris 8
  • Raphaëlle Branche, professeure d’histoire contemporaine à l’Université de Rouen, rédactrice en chef de "Vingtième Siècle"
  • Benoit Falaize, inspecteur général
  • Tramor Quemeneur, historien de la guerre d’Algérie, chargé de cours, Université Paris 8.

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07/03/2020

MESSAGE DU 19 MARS 2020 COMITE NATIONAL FNACA

 

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 Le message ci dessous est pour moi un texte de référence sur la fin de la guerre d'Algérie.

A faire lire à nos enfants et petit enfants qui ont eu la chance de ne pas connaitre notre pays en guerre.

 

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L'homme de l' appel historique  du  18 juin 1940

Classé par l'UNESCO sur la liste Mémoire du Monde s'affirme être aussi l'homme de ce 19 mars

 

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Que les enfants du temps présent s'interrogent et mettent des mots sur des maux.

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Ne pas laisser les esprits s'habituer à la guerre

La guerre, ce mal qui déshonore le genre humain, conduit l'humanité tout entière à sa perte tant il détruit chez l'homme son cœur et sa bonté,

menace toujours sa dignité.

 

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Dans les ruines de Homs, ravagée par la guerre en Syrie

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Se souvenir, se nourrir.des racines du passé, c'est passer de l'ombre à la lumière

C'est agir pour un meilleur avenir.

Une leçon d'Histoire pour une leçon de Vie 

Hommage et espérance, un indispensable relais.

Aimer la FRANCE, c'est exprimer sa confiance en sa jeunesse pour le triomphe de la Vie, préserver la PAIX.

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09/01/2020

LA SEMAINES DES BARRICADES A ALGER EN 1960

LE SAVIEZ VOUS ?

IL Y A 60 ANS

 

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Photo sans rapport avec janvier 1960

 

janvier 1960 :

la semaine des barricades à Alger

publié le 10 juillet 2004 (modifié le 12 septembre 2013)

 Source : Raphaëlle Branche et Sylvie Thénault, La guerre d’Algérie, la Documentation photographique, août 2001.

De nombreux moments politiques décisifs de la guerre sont liés à Alger : la « journée des tomates » (1956), la « bataille d’Alger » (1957), les événements du 13 mai 1958.

C’est encore le lieu de la violente semaine d’affrontements, du 24 au 31 janvier 1960, entre les forces de l’ordre et les Européens d’Algérie. Quelques mois auparavant, le 16 septembre 1959, le général de Gaulle, en évoquant l’autodétermination comme moyen de sortir du conflit, avait inquiété les plus virulents partisans de l’Algérie française, qu’ils soient civils ou militaires.

 

 

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Pour avoir, dans un journal allemand, pris ses distances avec la politique menée et déclaré notamment que « l’armée ne pouvait s’attendre à une telle attitude » de la part du chef de l’État, le général Massu, commandant du corps d’armée d’Alger, adulé dans la ville blanche pour y avoir brisé les réseaux terroristes en 1957, est rappelé à Paris. La nouvelle fait éclater une contestation qui grondait depuis des mois. Une grève générale est décrétée à Alger par les nationalistes les plus virulents, massivement soutenus par les Européens.

A l’issue d’une manifestation de soutien au général Massu, des barricades sont dressées. L’une d’elles est surmontée d’un drapeau français et d’une des banderoles de la manifestation : « Vive Massu ! ». Pour ériger des barricades et faire obstacle à l’avancée des forces de l’ordre, les manifestants utilisent les pavés prélevés sur place. Outre des civils, on repère - à leurs bérets noirs - de nombreux membres des Unités territoriales (UT), en uniforme. Ces unités armées, composées des réservistes d’Algérie et organisées par l’état-major afin d’assurer l’autodéfense des quartiers dans les premiers temps du conflit, se sont fortement mobilisées pour organiser les barricades et les camps retranchés. Ils forment un contingent non négligeable face aux forces de l’ordre.

Le premier soir, les affrontements avec les gendarmes font plus de vingt morts mais, les jours suivants, les fraternisations entre insurgés et parachutistes l’emportent. La situation est bloquée. Dans un discours renvoyant dos-à-dos les nationalistes du FLN et les organisateurs des barricades, accusés tous deux de rejeter sa politique, le général de Gaulle trouve la voie de l’apaisement en promettant surtout de s’en tenir à l’autodétermination. Les barricades sont levées. Mais les UT sont dissoutes et, quelques mois plus tard, le général Challe doit quitter son commandement.

 

 

 

 

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Alger - janvier 1960 (AFP)

Un an plus tard, le 22 avril 1961, les Algérois pourront de nouveau entendre l’ancien commandant en chef - lors du putsch d’Alger.

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15/08/2019

16 AOUT 1959 ”Le Cdo de Montfort dans le djebel Bou Lerhfad.”

 

----------------16 Août 1959 -------------- ”Le Cdo de Montfort dans le djebel Bou Lerhfad.”

 PARTAGE DE  PUBLICATION  DE JEAN-CLAUDE LAUNAY·

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Au premier plan, 1er à gauche: Robert LIÉGEOIS - 3ème : J.C.ALESSI (tout sourire)

“ En préambule je vous fais part de mon infinie tristesse car mon ami et camarade Jean-Claude ALESSI, blessé dans ces combats, nous a quittés en Avril dernier pour un Monde dit meilleur…. après 60 ans de “ rab.” , cher J.-C., bien que t’ayant accompagné en ta dernière demeure ton absence m’est irréelle , tu me manques vieux Frère !!! …...

Une pensée fraternelle également pour Robert LIÉGEOIS, Grand Invalide de Guerre, qui reçoit des soins quotidiens pour cette vieille blessure, cause de tant de souffrances physiques et psychologiques qui ont dévasté sa vie qu’il affronte avec un courage qui force l’admiration.”

Unité d’intervention sur la frontière Marocaine de l’Ouest Oranais, le commando de Montfort migre dans le grand Sud en 1959 et monte les toiles de tentes de sa Base Arrière dans l’Atlas Saharien à Laghouat puis Aflou avec des interventions dans la région d’Aïn Sefra (200 kilomètres au Nord de Colomb-Béchard ) réputée comme lieu de passage massif des rebelles venant du Maroc. Notre vie était rude et dangereuse, le climat et le relief rendaient nos efforts encore plus épuisants.

Le 15 Août 1959 venant de Aflou nous avons rejoint Aïn Sefra par voie aérienne, une forte bande rebelle passait la frontière.

Le 16 Août après mise en alerte vers 04heures 30, les premiers éléments partent à 07 heures 30 vers le Nord. La bande rebelle est repérée, harcelée par l’artillerie et l’aviation. En deux rotations le commando est héliporté sur le djebel Bou Lerhfad aux environs de la côte 1328. Il est 14 heures 40, le soleil et le chaleur sont implacables. La progression est lente et difficile, vers 16 heures 40 le contact est pris avec les rebelles retranchés dans les rochers et les falaises, le combat commence. Le quartier -maître Blanc dit” Pablo” est tué d’une balle dans la gorge. Les Sections se regroupent et débute l’assaut meurtrier. Balles et grenades pleuvent, la mort frappe dans les deux camps. La première ligne des rochers est nettoyée vers 17 heures. L’aviation exécute alors un mitraillage précis, les tirs d’artillerie peuvent reprendre, préparant l’assaut final. Malheureusement dans l’ignorance de l’avancée des Sections les obus tombent sur les positions du Commando.

Le Lieutenant de vaisseau Sulpis, notre “Pacha”, demande un cessez le feu par radio puis s’écroule mortellement blessé. L’enfer indescriptible dure près de 30 minutes mais nous paraît une éternité. Au milieu des gisants, la main crispée sur nos armes, face à l’ennemi solidement installé qui domine le carnage et reprend ses tirs, nous essayons de fondre nos corps dans la roche brûlante. Nous attendons la mort. Le souffle des explosions a fait de multiples dégâts parmi le Commando. L’Enseigne de Vaisseau Bonbon prend la suite et demande l’évacuation d’urgence des nombreux blessés. Les hélicoptères pris à partie ne peuvent se poser immédiatement, un pilote sera blessé. En toute hâte les garrots sont placés, des piqûres faites. On administre la morphine ou les tonicardiaques à tour de bras sans prendre le temps de changer les aiguilles. Les balles pleuvent autours de nous, écorchant les rochers auprès desquels nous cherchons refuge. Un hélicoptère réussi enfin à poser une roue sur l’arête du djebel. Il faut faire vite tout est urgence. Un second hélicoptère se présente à son tour et après plusieurs tentatives emmène le reste des blessés. Ce 16 Août 1959 nos neuf camarades meurent alors que le soleil se couche sur un horizon rouge comme leur sang versé sur les pierres du djebel Bou Lerhfad. La guerre d’Algérie est finie pour eux. Sur les 75 hommes du Commando 9 sont tués et 15 autres sont blessés dont certains souffrent encore de graves séquelles. Des survivants nul n’en revint indemne.

 

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28/07/2019

LE SAVIEZ VOUS ? LE JOUR DE L’INDÉPENDANCE DE L’ALGÉRIE

 

LE SAVIEZ VOUS ?

IL Y AURA 60 ans.

 

Publication de JeuneAfrique.com

 

Ce jour de 1959 où l’Algérie devint indépendante 16 septembre 2009 

| Par Renaud de Rochebrune

 

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Le général de Gaulle à Zemmora (Algérie), le 30 août 1959 ©

 

Dans son nouveau livre, l’historien Benjamin STORA revient sur le discours du général de Gaulle au cours duquel il prononça pour la première fois le mot « autodétermination ».

Lorsque l’on souhaite citer les dates clés de la guerre d’Algérie, on se heurte à un premier obstacle : à de rares exceptions près, ce ne sont pas les mêmes selon que l’on se situe côté algérien ou côté français.

Ainsi, alors que l’offensive d’août 1955 dans le Constantinois ou le Congrès du FLN dit de la Soummam en 1956 sont pour les Algériens des étapes majeures de la lutte de libération, elles sont pratiquement ignorées dans l’Hexagone.

Inversement, à Alger, on ne prête guère d’importance au retour au pouvoir du général de Gaulle en mai 1958. Ni au « putsch des généraux » d’avril 1961.

Il existe néanmoins pour les historiens un second obstacle : certaines dates majeures sont occultées à la fois par les uns et par les autres.

Ainsi en est-il du 16 septembre 1959, dont peu de gens, même dotés d’une excellente mémoire ou d’une vaste culture, connaissent l’importance.

Or il s’agit tout simplement, selon Benjamin Stora qui publie un livre entier sur cet événement, d’un tournant décisif de la guerre.

C’est en effet ce jour-là que s’est enclenché le processus conduisant à l’indépendance de l’Algérie. Cette date est celle du premier discours dans lequel le mot « autodétermination » a été prononcé par le chef de l’État français, après cinq ans de guerre.

Il y a donc bien un avant et un après le 16 Septembre. Car même si les affrontements ont encore duré presque trois ans avant que les armes ne se taisent, le 18 mars 1962, le sort de l’Algérie française était en réalité définitivement scellé par le ralliement du général au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes.

Revirement Curieusement, comme le montre STORA, la plupart des acteurs de la tragédie n’ont pas aussitôt perçu l’importance de ce revirement. Les combattants indépendantistes craignaient un piège et, mis à part Ferhat Abbas, le plus lucide à cette occasion, ils ont pensé que cette proposition avait pour seul objectif de neutraliser l’hostilité générale rencontrée par les Français aux Nations unies.

Quant aux dirigeants et aux hommes d’influence français, ils ont mis plusieurs mois à comprendre la portée de ce choix, ne retenant du discours que ce qu’ils voulaient entendre. C’est-à-dire que de Gaulle préférait la solution d’une association entre la France et une Algérie autonome.

Seuls les ultras parmi les ultras au sein de l’armée (le colonel Argoud, futur cadre de l’OAS), du monde politique (le député Jean-Marie Le Pen) ou de la société civile (le directeur et éditorialiste de L’Écho d’Alger, Alain de Sérigny) ont tout de suite compris que la page de l’Algérie française était tournée.

Le choix de l’Élysée marquait-il pour autant une évolution radicale de la pensée du Général de Gaulle, forcé de constater l’efficacité du combat des indépendantistes sur les plans militaire et politique ? Ou ne faisait-il qu’annoncer publiquement une certitude ancienne sur l’inéluctabilité de l’indépendance ? La réponse ne va pas de soi et les historiens en débattent encore aujourd’hui.

À lire STORA, on a de bonnes raisons de penser que si les deux hypothèses sont pour partie vraies, la seconde est étayée par des indices nombreux et des témoignages concordants. Car, pour le fondateur de la 5e République, l’enjeu majeur était alors de choisir entre le conservatisme – avec le maintien de l’empire français – et la modernité – avec un recentrage du projet national sur l’Europe et le développement économique, désormais principal garant de la puissance.

Face à cet enjeu, le choix du général était manifestement arrêté depuis le jour de son retour au pouvoir.

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25/07/2019

HISTOIRE DESSINÉE DE LA GUERRE D’ALGÉRIE

HISTOIRE DESSINÉE

DE LA GUERRE d’ALGERIE

Un dossier à lire pour toutes celles et ceux qui veulent transmettre le Guerre d'Algérie, qui est à la fois une domaine historiographique très renouvelé, un élément des programmes scolaires et un enjeu mémoriel pour de nombreux groupes.

La guerre d’Algérie existe aujourd’hui dans les programmes scolaires, alors qu’elle n’a pas existé pendant de très nombreuses années. Donc, on ne peut pas demander indéfiniment une extension de chacune des séquences à étudier.

 

 

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 Benjamin Stora (auteur)Sébastien Vassant(illustrateur) Seuil , 192 pages

 

La Guerre d'Algérie en images : entretien avec Benjamin Stora [vendredi 03 mai 2019]

 

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Benjamin Stora revient sur l'Histoire dessinée de la guerre d'Algérie, un média important pour l'enseignement de cette période de l'histoire.

 

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Benjamin STORA, auteur de L'histoire dessinée de la Guerre d'Algérie, revient pour Nonfiction sur la réalisation de cette bande-dessinée qui aborde une histoire souvent au cœur de nombreuses polémiques en France.

 Cet ouvrage cherche à aborder ces différentes questions, alliant le travail de l'historien à la créativité du dessinateur.

La version originale de cette interview a été publiée par l'Association des Professeurs d'Histoire-Géographe (APHG) sous le titre « Entretien avec Benjamin Stora... à propos de L'histoire dessinée de la Guerre d'Algérie » dans sa revue Historiens et Géographes .

Il est repris ici dans le cadre d'un partenariat entre Nonfiction et l'APHG, dont le but est de diffuser aussi largement que possible la recherche historique en train de se faire.

 

 

 

Guy Brangier et Jacques Séguin, membres du Bureau de la Régionale de Poitou-Charentes de l’APHG, sont professeurs honoraires d’histoire-géographie dans l’académie de Poitiers.

Bernard de Litardière a réalisé la captation vidéo de l’entretien.

APHG : Merci Monsieur Stora de nous recevoir dans votre bureau de président du Musée national de l’histoire de l’immigration. Nous organisons à Niort le 13 mars 2019 une journée sur le thème « Histoire et bande dessinée, l’exemple de la guerre d’Algérie ». Vous étiez donc le seul invité que nous puissions solliciter pour une telle journée, d’autant qu’elle est à destination des professeurs d’histoire des collèges et des lycées et que cet ouvrage, Histoire dessinée de la guerre d’Algérie, est un medium dont nous pensons qu’il a un bel avenir dans l’enseignement de la guerre d’Algérie. Nous souhaitons vous solliciter d’une part sur l’historiographie de la guerre d’Algérie, si vous voulez bien faire une succincte mise à jour sur cette question, et ensuite nous vous poserons des questions sur la genèse de cet ouvrage avec quelques questions plus précises sur certains contenus.

Historiographie de la guerre d’Algérie Guy Brangier et Jacques Séguin pour Historiens et Géographes :

Dans un premier temps, est-ce que vous pouvez faire une mise au point pour les collègues d’histoire sur cette question de l’historiographie de la guerre d’Algérie ?

Benjamin STORA : Tout d’abord, je vous remercie pour votre invitation et vous présente mes excuses pour mon absence à votre journée. Je suis vraiment désolé mais malheureusement je suis appelé ailleurs pour d’autres initiatives. Je n’ai pas pu assurer cette coordination dans mon emploi du temps très chargé, notamment ici [à Paris] par la présidence du Musée national de l’histoire de l’immigration. L’historiographie française et algérienne de la guerre d’Algérie est évidemment très vaste. Ce sont des centaines et des centaines d’ouvrages de référence qui ont été publiés depuis l’indépendance de l’Algérie en 1962 contrairement à une idée reçue. Cette idée reçue, nous la connaissons, c’est celle du silence, de l’absence. Or, sur la guerre d’Algérie, et depuis très longtemps, il existe une masse énorme de témoignages, de récits autobiographiques, de tous les groupes qui ont été confrontés à cette tragédie, à cette histoire. Les Européens d’Algérie, les Pieds Noirs, les soldats, les appelés, ont énormément publié de mémoires, de souvenirs, d’autobiographies.

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Les Algériens, bien sûr, de leur côté ont commencé à beaucoup publier de mémoires et d’autobiographies notamment depuis les années 2000, c’est assez récent du côté algérien. Bref, sur le terrain de la mémoire, il existe une profusion de récits de vies, notamment et surtout venant des soldats français, des appelés qui ont été profondément marqués par cette histoire. Un million et demi de jeunes soldats français nés entre 1932 et 1943 sont allés en Algérie dont ils ont gardé un souvenir très vif, surtout maintenant lorsqu'ils arrivent à la retraite, ils éprouvent ce besoin de transmettre leurs mémoires à leurs enfants et petits-enfants.

Sur un autre plan, celui de la recherche historique, elle est plus récente. Elle date d’une trentaine d’années. Un certain nombre de travaux ont été initiés par des grands historiens pionniers. Je citerai quelques noms, d’abord Charles-Robert Ageron qui a été un grand historien de l’Algérie. Il a été mon professeur, mon enseignant, celui qui a dirigé mes thèses. Ma thèse de 3e cycle à l’Ecole des hautes études en 1978, une biographie du leader algérien Messali Hadj, et puis ma thèse d'Etat soutenue en 1991 sur l’histoire de l’immigration algérienne en France. Charles-Robert Ageron avait publié une monumentale Histoire de l’Algérie contemporaine aux Presses universitaires de France en 1979. Je cite d’abord ce nom même s’il n’est plus là aujourd’hui. Tous les historiens se réfèrent encore à ses travaux. Je citerai aussi comme grand historien français qui a travaillé beaucoup, décédé l’année dernière, Gilbert Meynier. Il a écrit un grand livre, L’Algérie révélée (Droz, 1981). Il a aussi écrit une histoire du FLN à partir des archives de l’armée française. Il a été un des pionniers de la recherche sur l’histoire de la guerre d’Algérie, de l’Algérie contemporaine. Et puis d’autres encore qui ont écrit, pas simplement en tant qu’historiens mais en tant qu’anthropologues ou autres. Pierre Nora a écrit un livre très important sur les Européens d’Algérie, Pierre Bourdieu a publié une sociologie de l’Algérie avec Abdelmalek Sayad. Ce sont des ouvrages pionniers, de référence, sur ce conflit, cette tragédie. De nombreux intellectuels français des années 1950, 60, 70, 80 ont écrit sur l’Algérie. D’autres historiens sont arrivés ensuite. Jean-Pierre Rioux a coordonné le premier colloque sur la guerre d’Algérie en 1988. J’ai préparé avec lui une grande exposition qui a eu lieu en 1992 au musée des Invalides « La France en guerre d’Algérie ». Un catalogue de référence de cette exposition a été publié par la BDIC, la Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (aujourd’hui La Contemporaine), avec Laurent Gervereau et Jean-Pierre Rioux. C’était en 1992, date du trentième anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, la première grande exposition en France sur la guerre d’Algérie. Un autre ouvrage original, qui est aussi le produit d'un travail collectif, a été publié en 2004. Des historiens français et algériens ont travaillé ensemble pour cet ouvrage. Mohammed Harbi et moi-même avons coordonné ce travail La guerre d’Algérie, fin d'amnésie ? paru en 2004 aux Editions Robert Laffont. Avec des historiens français comme Gilbert Meynier, René Gallissot, Claude Liauzu, mais aussi Daniel Lefeuve, Guy Pervillé. Et puis des historiens algériens peu connus en France ont énormément travaillé sur cette question, comme Hassan Remaoun, Abdelmadjid Merdaci, Fouad Soufi. C’était la première fois que paraissait un ouvrage franco-algérien sur la guerre d’Algérie. A ce moment des années 2000, dans le domaine de la recherche historique, est apparue une nouvelle génération de chercheurs. Cette nouvelle génération, avec Sylvie Thénault, Raphaëlle Branche, Tramor Quemeneur, ce sont les nouveaux historiens qui travaillent sur cette période. Avec aussi des jeunes femmes qui sont issues des immigrations algériennes comme Naïma Yahi, qui a soutenu sa thèse sur l’histoire culturelle de l’immigration algérienne en France, Linda Amiri qui est maintenant professeure en Guyane, qui a fait sa thèse sur l’immigration algérienne en France. Ce sont des travaux très percutants, nouveaux, originaux, s’appuyant sur des archives progressivement ouvertes.

 

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Tramor Quemeneur avait soutenu sa thèse sur les soldats, sur les appelés en France et sur les refus de guerre. Il y a aussi Lydia Aït Saadi-Bouras avec sa thèse sur les manuels scolaires algériens traitant de la guerre d’Algérie, travail très important soutenu à l’INALCO. Depuis une vingtaine d’années, les travaux se sont succédés à une très grande vitesse sur la guerre d’Algérie. Djamila El Djoudi a soutenu une thèse sur les maquis algériens de l’intérieur. N’oublions pas également Jean-Charles Jauffret parmi les grands historiens qui ont travaillé sur les appelés et les soldats français. Et puis, plus récemment, des historiens étrangers, qui ne sont ni Français ni Algériens, ont commencé à s’intéresser à cette histoire. Comme Todd Shepard qui a publié des ouvrages sur la guerre d’Algérie, et puis d’autres ouvrages qui ont été publiés aux Etats-Unis par des historiens américains. Je ne peux pas ne pas vous interroger sur la question des mémoires et de l’histoire. Est-ce qu’on peut aujourd'hui identifier une frontière entre la question des mémoires et celle de l’histoire ? Il y a bien sûr une différence entre les mémoires et l’histoire. L’historien vérifie ses sources, les confronte, et opère une sorte de distance critique par rapport aux sources. Ainsi, le travail historique est parfois contesté par les acteurs, c’est un discours qui peut ne pas leur faire plaisir. Parmi les historiens travaillant sur un groupe de mémoires très particulier, il ne faut pas oublier par exemple le travail de Jean-Jacques Jordi sur les Pieds noirs, de Abderahmen Moumen sur les Harkis. Quelquefois, des discours historiques contredisent les mémoires. Ce que disait Pierre Nora est tout à fait juste, les mémoires peuvent diviser, mais l’histoire doit rassembler. Aujourd’hui les historiens depuis un bon nombre d'années ont appris à travailler avec les mémoires. Ce que j’ai fait en publiant en 1991 La gangrène et l’oubli, la mémoire de la guerre d’Algérie. La mémoire est devenue un objet d'histoire, comment elle modifie les sens de l’histoire, se transforme, se transmet, ou ne se transmet pas. Par exemple, j’ai évoqué tout à l’heure la masse des autobiographies. Il est évident qu’on ne peut pas travailler sur la mémoire de la guerre d’Algérie aujourd’hui si on ne s’empare pas de toutes ces autobiographies de soldats, de femmes, d’appelés, d’immigrés, de harkis... C’est une documentation foisonnante, précieuse et indispensable. On ne peut pas simplement se référer aux archives classiques que sont les archives administratives, de police ou d’Etat. Il y a aussi une masse archivistique qui se construit à travers les mémoires, extrêmement précieuses pour les historiens. Est-ce qu’on peut dire qu’aujourd’hui on arrive à une période charnière où l’histoire se nourrit des mémoires sans être submergée par les mémoires ? Un grand défi pour les historiens, c’est d’être submergés par les mémoires, avec la révolution numérique. Enormément de mémoires d’acteurs émergent et circulent sur internet. J’allais presque dire prolifèrent, sans vérification, sans distance critique, sans mise en relation avec d’autres situations ou contextes historiques. Qui fonctionnent beaucoup par anachronismes, sans précaution, et les historiens ont quelquefois bien du mal à résister à ces assauts de mémoires en circulation ou de récits historiques reconstruits, falsifiés, quelquefois trafiqués. C’est un défi nouveau pour les historiens. Dans le fond, jusqu’à il y a une vingtaine d’années, les historiens s’adossaient à des archives, prenaient leur temps pour écrire un ouvrage d’histoire. Par exemple pour faire ma thèse d'histoire, j’ai pris dix ans pour l’écrire. Aujourd’hui, des récits se transmettent sur internet à une vitesse instantanée, sans précaution. En quelques semaines ou quelques jours, des récits sont construits et diffusés sans confrontation avec d’autres sources, c’est donc un défi nouveau. Mais en même temps, c’est très excitant parce qu’internet, c’est aussi l’occasion de sources nouvelles qu’il ne faut absolument pas sous-estimer. Il y a aussi le fait que les témoins, les acteurs de cette période par l’intermédiaire de cet outil nouveau entrent en contact directement avec les historiens. C’est mon cas avec les réseaux sociaux, Twitter, Facebook ou autres. Des gens qui vivent en Algérie n’auraient jamais pu sans internet entrer en contact avec moi, n’auraient pas pu accéder à des gens qui écrivent l’histoire. Mais là directement, il y a cette possibilité, ce qui est nouveau. Grâce à internet, on a l’occasion de rencontrer des personnages, de connaître leurs vies, d’avoir accès à des archives nouvelles. Il faut faire attention, mais c’est aussi un défi face à la surabondance d’écrits qui peuvent arriver jusqu’aux historiens. En prolongement de cette question, on a eu droit depuis une quinzaine d'années à une multiplication des dates commémoratives liées à la guerre d’Algérie. Est-ce que cette inflation de dates commémoratives favorise l’accès à l’histoire ou bien gêne l’accès à l’histoire des jeunes comme des anciennes générations ? Les commémorations correspondent à des moments tragiques d’histoire portés par des groupes de mémoires voulant que des histoires vécues soient gravées dans l’Histoire. Les désirs de commémorations ne sont jamais neutres, naïfs ou innocents. Ils correspondent à un désir très profond que la mémoire ne se perde pas. Mais le problème, c’est que ces dates ne correspondent quelquefois qu’à un seul groupe de mémoire. Et elles entrent en concurrence les unes par rapport aux autres. Il y a les dates algériennes, 1er novembre 1954, date du début de l’insurrection contre la France, et le 5 juillet 1962, moment de l’indépendance... et qui sont contradictoires avec les dates françaises. En France, le 19 mars 1962, les accords d’Evian pour les appelés, le 5 juillet à Oran pour les Pieds noirs et le 26 mars la fusillade de la rue d’Isly, sont des dates qui appartiennent à la mémoire pied-noire.

 

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Le 17 octobre 1961 est la date commémorative de la tragédie des Algériens émigrés à Paris. Loin de réunifier, ces dates divisent. L’objectif de la commémoration, c’est bien sûr d’entretenir une mémoire, très souvent blessée, mais c’est aussi le moyen de comprendre et connaître la souffrance de l’autre. Si c’est pour s’enfermer dans sa propre souffrance sans comprendre la souffrance des autres, il y a des risques de séparation de mémoires, de guerre de mémoires. C’est tout le problème de la guerre d’Algérie : on n’arrive pas à trouver des passerelles mémorielles capables de reconnaître la souffrance des autres. Si, comme on le dit, le temps fait son œuvre, dans 20 ou 30 ans, s’il ne restait qu'une date commémorative, quelle serait-elle selon vous ? Je ne pourrais pas vous le dire, c’est au temps de le déterminer. Mais c’est aussi aux groupes porteurs de mémoires de faire des propositions. Là par exemple, je vous parlais du 17 octobre 1961, la mémoire des immigrés algériens. Mais il existe aussi le 5 février 1962 avec la terrible répression au métro Charonne, qui malheureusement est une date qui s’affaiblit de plus en plus. Il faut espérer que sur tous ces événements tragiques on puisse trouver des passerelles. Il est difficile pour moi de choisir entre chacune de ces dates. La présence de la guerre d'Algérie dans les programmes scolaires de 3e est extrêmement mince, voire même optionnelle, par contre elle apparaît en 1ère et en Terminale avec notamment la question « Histoire et mémoires ». Est-ce que, de votre point de vue, la question de la guerre d’Algérie est suffisamment présente dans les programmes scolaires, ou bien mériterait-elle de l’être davantage au regard des incidences qu’elle a encore dans notre actualité ? En fait,  Il faut trouver la juste place. La guerre d’Algérie occupe une place très importante dans l’histoire contemporaine française, plus on s’en éloigne plus on s’aperçoit qu’elle a joué un très grand rôle, avec la naissance de la Ve République, la décolonisation, l’apparition de nouveaux partis politiques, toute une façon de vivre, la transformation de la société avec le passage du monde rural au monde urbain... tout cela c’est pendant la guerre d’Algérie. Les gens partaient en 1957, quand ils revenaient en 1960 ce n’était presque plus le même pays. La mutation sociologique extraordinaire de la France pendant la guerre d’Algérie doit absolument être étudiée. Il faut élargir cette connaissance de la guerre d’Algérie à l’échelle de l’histoire de la France contemporaine. Lorsque j’ai commencé à travailler sur cette histoire à la fin des années 70, l’occultation était complète sur cette histoire, les années 80 et 90 aussi. Donc aujourd’hui, cela existe. Même s’il faut améliorer, renforcer ce qui existe. Et j’ajoute que la Seconde Guerre mondiale doit rester à sa place, qui est décisive. La place de la guerre d’Algérie reste très minime dans les programmes de collège. Les professeurs d’histoire passent presque plus de temps sur Byzance que sur la guerre d'Algérie malgré pourtant une influence moins forte sur notre présent... Bien sûr, il est possible sans doute de rééquilibrer au profit de l’histoire contemporaine, notamment par rapport à un nouveau public scolaire qui a profondément changé dans les 20 ou 30 dernières années. Notamment dans les jeunes générations issues des immigrations post-coloniales. Parmi cette population nouvelle de jeunes, je dirais qu’il faut muscler le programme scolaire parce que le questionnement est beaucoup plus important. Je vais vous poser une question qui n’a rien à voir. Nous sommes niortais. Il y a deux ans, la fille de Messali Hadj est venue à Niort pour une rencontre avec des gens qui avaient croisé la grande stature de son père dans les rues de Niort. Vous avez travaillé sur Messali Hadj… En effet, j’ai fait ma thèse sur Messali Hadj qui était à Niort, en résidence surveillée à l’Hôtel Terminus, de 1952 à 1954. Pour ma thèse, j’ai rencontré des gens qui avaient aidé Messali à Niort, comme Annie Cardinal ou d’autres, comme le cercle Zimmerwald, qui était composé de pacifistes, de républicains, des socialistes de gauche en fait. Le séjour à Niort a joué un grand rôle dans le parcours de Messali. « Histoire dessinée de la guerre d’Algérie » Nous allons donc pouvoir évoquer votre ouvrage Histoire dessinée de la guerre d’Algérie. Quelle est la genèse de cet ouvrage ? Je ne vais pas mentir et vous raconter des histoires en vous disant qu’un jour j’ai réfléchi, je me suis dit « Tiens les images !... » Non, ce sont les éditions du Seuil qui m’avaient demandé de faire une édition de La guerre d’Algérie expliquée à tous, aux enfants notamment, et devant le succès de sa vente, ce sont eux qui ont eu l’idée et m’ont demandé de tenter cette aventure avec un dessinateur, Sébastien Vassant. J’ai accepté. J’avais préfacé des ouvrages de bande dessinée et j’avais travaillé sur des images pour la télévision, avec des documentaires. Mais la bande dessinée, non. Je suis parti dans cette aventure avec Sébastien Vassant qui me proposait à chaque fois des idées de mise en scène. Par la puissance d’une image, il faut raconter une histoire quelquefois compliquée. C'est un véritable défi parce que la guerre d'Algérie, comme toutes les histoires, a produit ses images iconiques. Comme le général de Gaulle levant les bras en disant « Je vous ai compris ! », ou l’indépendance de l’Algérie avec les gens qui quittent l’Algérie sur le bateau, ou encore la photo de la petite Delphine au moment de l’attentat contre André Malraux en 1962... Dans l’imaginaire collectif, il y a beaucoup d’images iconiques qu’il faut restituer. Mais en même temps, il y a des images qui n’ont jamais existé et qu’il faut inventer, qui se rapportent à des situations qu’on n’a jamais filmées ni photographiées, comme la tragédie de jeunes appelés à Palestro en mai 1956. Il y a des massacres qui se sont produits en 1957, des séquences tragiques d'histoire qui n’ont pas été enregistrées, filmées, et qu’il faut imaginer à travers les récits des survivants ou des archives de l’armée. Et c’est tout le travail de correspondance entre l’historien et le dessinateur pour examiner le niveau de cohérence historique sur des images qu’il faut inventer par rapport à des situations historiques. Est-ce que ces images peuvent correspondre à une réalité ? Est-ce qu’elles s’approchent, le plus possible, d’une réalité historique, est-ce que c’est vraisemblable ? Quelquefois c’est non, c’est anachronique, sur tel vêtement par exemple. Quelquefois c’est oui. Et le dessinateur fait preuve d'une incroyable imagination qui m’a surpris. Par exemple, la dernière image de cette histoire dessinée de la guerre d’Algérie, c’est lui qui a eu cette idée, excellente. Un personnage entre dans une pièce qui est vide, et nous dit : voyez, c’est très difficile de mettre en scène la guerre d’Algérie dans ces mémoires compliquées. La plupart des mémoires de cet ouvrage sont tirées du film que vous aviez fait en 1991, Les années algériennes, et le choix de ce dessin semi-réaliste, c’est vous qui l’avez demandé ? Non, c’est le dessinateur qui a beaucoup travaillé sur les documentaires, dont les miens, comme La déchirure, diffusé en 2012. Il a dessiné une série de personnages, qu’il a remis en scène, et c’est lui qui a décidé de coller aux images des enregistrements de mémoires ou d’actualités de l'époque. Et j'ai trouvé que c’était tout à fait intéressant et cohérent. Est-ce que c’est sa liberté de créateur qui fait que quelquefois il y a des allusions culturelles, comme le Tres de Mayo de Goya ou Le Radeau de La Méduse de Géricault ? Le plus souvent, cela vient de lui. Il a une forte mémoire picturale, alors que je suis plutôt un homme de l’écrit. La puissance des images, je l’ai découverte avec le documentaire Les années algériennes, avec Philippe Alfonsi et Bernard Fabre, qui me disaient toujours « On n'écrit pas un livre, on fait un film ! » Vous avez des forces d’images de quelques secondes qui valent mille fois un récit détaillé, documenté ou argumenté. Mais quelquefois la puissance d'émotion d’une image nous submerge et ne nous renseigne pas sur la situation si elle n’est pas mise dans le contexte historique. Donc, j’avais tout le temps ce va-et-vient d’interrogation entre écrit et images. Au niveau des bandes dessinées, on en compte des dizaines sur la guerre d’Algérie mais qui étaient toujours sous l’angle de la mémoire. Est-ce que cet ouvrage est le premier à être publié sous l’angle de l’histoire ?

 

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C’est le premier qui se veut ouvrage d’histoire, au sens chronologique, des grands personnages, mais aussi avec des « personnages de la rue », qui discutent entre eux sur des évènements historiques, c’est-à-dire l’histoire vue d’en haut et l’histoire vue d’en bas. En suivant au plus près les grandes dates chronologiques, avec là aussi des choix, pour que cela puisse servir comme un manuel scolaire, avec les dates et les personnages clés, De Gaulle, Ben Bella, Messali Hadj, Michel Debré, Guy Mollet...

Une historienne américaine, Jennifer Howell, a fait une thèse publiée en anglais en 2017 , sur une quarantaine de bandes dessinées francophones entre 1982 et 2012 portant sur la guerre d’Algérie. Elles concernent des mémoires, mais une évolution s’est faite vers des bandes dessinées de mémoires qui s’exprimaient moins, comme celles des harkis…

L’évolution des récits sur la guerre d’Algérie accompagne l’apparition des groupes de mémoires liées à cette guerre par l’intermédiaire des enfants de ces grands groupes. Les enfants de soldats, les enfants de harkis, les enfants d’immigrés ont voulu à leur tour comprendre l’histoire de leurs parents ou de leurs grands-parents. Ils sont âgés aujourd’hui et ils ont voulu comprendre cette histoire. La prise de conscience, au niveau de l’écriture historique, suit l’évolution des mentalités des descendants, parce que ceux qui ont vécu cette histoire ont souvent du mal à écrire. C’est par la montée en puissance des descendants qu’on suit l’évolution, à mon avis, des récits historiques et de mémoires de la guerre d’Algérie. Par exemple, il y a maintenant beaucoup d’enfants de soldats français, qui sont âgés d’une cinquantaine d’années, et qui publient des récits historiques, des lettres de leurs parents, ou des romans de fiction, ou les petits-enfants. C’est nouveau.

 

 

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L’équivalent de votre livre en Algérie est-il possible ou est-ce trop tôt ?

Je ne sais pas, mais peut-être que ce livre ira en Algérie, certains de mes livres sont maintenant en vente en Algérie, ce n’était pas le cas il y a 20 ans. Par exemple, celui sur Messali Hadj a été traduit en arabe, celui sur Ferhat Abbas, les grandes figures algériennes qui étaient mises au secret, existent maintenant en Algérie.

Mon enfance juive à Constantine, Les clés retrouvées, a été diffusée cette année. C’est important car c’est une mémoire qui n’était pas reconnue dans l’espace public algérien. Il y a encore des efforts à faire sur ce plan-là, par exemple la question des harkis, il y a encore des trous de mémoire, mais la situation évolue en Algérie. Y a -t-il une B.D. sur la guerre d’Algérie qui a votre préférence ? Il y en a une que j'ai beaucoup aimée qui s'appelle Azrayen’ (Giroud et Lax, Dupuis, 1998. NDLR.), qui est assez ancienne, avec un très beau dessin. Une autre, récente qui s’appelle Petit-fils d’Algérie (Joël Alessandra, Casterman, 2015. NDLR.) qui est une B.D. d’un enfant de Pied noir.

Une dernière question... Vous avez comparé lors d’une intervention la guerre d’Algérie à la guerre de Sécession…

C’était dans mon dernier livre sur l’Algérie, Les mémoires dangereuses.

De l’Algérie coloniale à la France d’aujourd'hui, en 2016. Dans un comparatif historique, il y avait un aspect effectivement entre « nordistes » et « sudistes ». Quand je parlais des sudistes, je parlais de tous les gens nés en Algérie, pas simplement les Pieds noirs. Il y avait une incompréhension à l’égard du Nord, c’est-à-dire de la métropole, de toutes les populations en Algérie. Un personnage comme Camus estimait que ceux qui étaient au Nord, donc les « nordistes », n'arrivaient pas à comprendre les gens du Sud, dont il faisait partie. C’est dans ce sens-là que j’avais utilisé cette expression, cette incompréhension, ce fossé entre Nord et Sud. Et qui, dans la guerre, a pris cette ampleur extraordinaire

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Merci de votre visite

15/12/2018

FABRIQUER UN CALENDRIER DE L'AVENT

  COMMENT FABRIQUER UN CALENDRIER DE L’AVENT et de l'APRES, PÉDAGOGIQUE, à l'occasion du

70e  ANNIVERSAIRE 

 de la déclaration                

Universelle des Droits de l’Homme (1948) adoptée et proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948  

 Vous pouvez le  proposer aux professeurs des lycées que vous visitez, nous sommes déjà le 15, que cela ne tienne: notez ma recette pour décembre 2019.

  • 30 gobelets carton numérotés de 1 à 30
  • 30 dosettes de café, une dans chaque   gobelet
  • 30 photocopies des 30 articles de la déclaration Universelle des Droits de l’Homme (1948) adoptée et proclamée par l'Assemblée générale des Nations Unies le 10 décembre 1948.mis dans chaque gobelet.

Vous pouvez y ajouter une papillote. Pourquoi s’arrêter à 24 jours allons jusqu’à 30.

 

Vous connaissez l' utilisation du calendrier de l'AVENT 

 

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Voilà ce que j'y ai lu ce matin

15 décembre 2018 pendant que je buvais mon premier café dans le gobelet 15 fait avec la dosette

 

 

Article 15 - DROIT A LA NATIONALITE

Tout individu a droit à une nationalité. Nul ne peut être arbitrairement privé de sa nationalité, ni du droit de changer de nationalité.

Cet article tend à interdire toute déchéance de nationalité. Tout citoyen d'un État a le droit de conserver sa nationalité et le droit d'en changer à son gré

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20 décembre 2018

Ce que j'ai lu ce matin après avoir préparé mon café 

 

 

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ARTICLE 20 - LIBERTÉ DE RÉUNION ET D’ASSOCIATION

Toute personne a droit à la liberté de réunion et d'association pacifiques. Nul ne peut être obligé de faire partie d'une association.

 

La liberté d’opinion et d’expression proclamées à l’article 19 perdraient toute leur signification si n’existait pas la possibilité de se réunir et de s’associer c’est-à-dire le droit de s’assembler avec autrui. A l'inverse, nul ne doit être contraint d'adhérer à une association ou à un parti politique

 

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 Merci de votre visite (a suivre)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

14/12/2018

P@SSEUR DE MEMOIRE - ESPACE PEDAGOGIQUE DE LA GUERRE D ALGERIE

 
 
 
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        P@SSEUR DE MEMOIRE VOUS PRESENTE
 
 
 
 
 
 
une méthode de construction pour la transmission et le partage de la Guerre d'Algérie débouchant sur un 
 
 

ESPACE PÉDAGOGIQUE  EN LIGNE ET AUTRES

 


Emplacement pédagogique en ligne de P@sseur de Mémoire  de la Guerre d’Algérie, en continuelle évolution, par tout les moyens de l’intelligence numérique, regroupe des ressources,  des dossiers thématiques, en lien avec les programmes scolaires d’histoire-géographie et d’enseignement moral et civique, afin d’apporter aux enseignants et aux élèves des outils et une documentation d’indication et de référence dont la chronologie de la Guerre d’Algérie. il s’agit non pas de fournir ici le contenu d’un cours mais de livrer le scénario d’une séance développée avec des précisions algorithmiques sur toutes ses composantes pédagogiques .


Instructions 
Ensemble  des Ressources pédagogiques disponibles sur la Guerre d’Algérie, des témoignages, etc, en provenance des deux rives
Résultat 

Espace pédagogique de la Guerre d'Algérie

 

Je vous parle algorithme , c'est un mot savant des mathématiques pour trouver un résultat juste à un problème.

Dans la vie de tous les jours nous utilisons des algorithmes.

Voici un exemple que vous pouvez retrouver sur le WEB.

 

 Vous allez vous laver les mains!

Vous pratiquer un algorithme sans savoir que cela s'appelle comme cela.    

Imaginez que vous rencontrez quelqu'un à qui vous devez tout expliquer, pas à pas, alors vous décrivez l'algorithme de lavage de mains. 

    Le lavage de mains est décrit en indiquant sept opérations simples. On utilise le mot "instructions". Un algorithme est une suite d'instructions.

C'est une recette, une manière de faire, décrite pas à pas.    

L'avantage est que n'importe qui peut se servir de cette description. Elle est valable pour moi, mon frère, mon copain, mon correspondant en Algérie …    

Attention: l'important et ne pas oublier une instruction dans la description.

 

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L'utilisation mathématique de l'algorithme est fondamentale pour

le passeur de mémoire que je suis, pour transmettre par le numérique  l'Histoire et la Mémoire de la Guerre d'Algérie.

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Merci de votre visite

 

22/06/2018

INAUGURATION D'UNE STELE AUX ROUSSES

 

LE SAVIEZ-VOUS ?

 

  

Après MELUN, la SUISSE, LUGRIN,…

…Que c’est AUX ROUSSES, que furent menés en secret les pourparlers entre la Délégation Française et la délégation Algérienne.

Ils ont enfin réussi a mettre en forme un projet de PAIX, prémices des accords d’Évian du 18 mars 1962, entre la France et le G.P.R.A. (Gouvernement Provisoire de la République Algérienne).

 

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Charles DE GAULLE, président de la République, avait proposé auparavant, à deux reprises la paix des braves, qui n’avaient pas été acceptés par Le FLN (Front de Libération Nationale),

donne des instructions simples aux plénipotentiaires français…

« Réussissez ou échouez, mais ne laissez pas la négociation se poursuivre indéfiniment. »

Il avait certainement en mémoire sa lettre :

 

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                           Cliquez ci-dessous pour lire la lettre du général

               H

algeriepatriotique.com

La lettre du général de Gaulle qui révèle que la France savait qu’elle perdait la guerre d’Algérie dès l’année 1959 

.

En reconnaissant, le 16 septembre 1959, au peuple algérien l’exercice du droit à l’autodétermination, après cinq années d’une guerre meurtrière, le général De Gaulle semble avoir pris, à l’instar de ses prédécesseurs de la IVe République, la mesure de son incapacité totale à réduire l’action de l’Armée de libération nationale à l’intérieur, d’une part, et à freiner les avancées politiques majeures du Front de libération nationale à l’extérieur, d’autre part. Cette reconnaissance tardive va évidemment ouvrir la voie à des contacts pour organiser des rencontres secrètes entre les parties en conflit, pour s’accorder sur les mesures pratiques à prendre en vue de l’exercice de ce droit. Finalement c’est la date du 20 mai 1961 qui est retenue pour la tenue de la première réunion officielle, de haut niveau, entre les deux délégations à la frontière franco-suisse.

Enfermés au YETI pendant 9 jours, épuisés, les délégués parviennent à un texte commun que Robert BURON considère comme applicable.

C’est à 3 heures du matin, le 18 février que le compromis est avancé. À 5 heures du matin, le 19 février, deux déclarations sont établies, prémices des accords d’Évian du 18 mars 1962,

Pour la première fois, on se serre la main.

18 mars signature des accords d'Évian.

Ils comprennent un accord de cessez-le-feu, applicable le 19 mars à 12 h, et des déclarations publiées par les 2 parties.

La version française mentionne des pourparlers avec le FLN, la version algérienne avec le GPRA.

Le 19 mars 1962 représente donc une date historique et symbolique,

celle du « Cessez-le-feu » en Algérie,

prescrit par les accords d’Évian.

 

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Souvenirs de la cérémonie Franco-française par d’anciens combattants de la guerre d’Algérie de la délégation du comité du CHABLAIS, qui s’est invitée à cette commémoration avec son point de vue.

 

Aux chevilles ouvrières.   

Grand Merci, car la stèle est là !

 

 

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                                     Bernard MAMET 

                                 Maire des ROUSSES.

 

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                                      Gérard BALLY

                                Sénateur honoraire.

 

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                                              André VERNAY

                             MÉMOIRE HISTOIRE, du JURA

 

… Malgré les « empêcheurs de tourner en rond » ils ont travaillé d’arrache-pied pour que cette stèle soit posée, adaptée au tourisme de Mémoire ...

 

...Faire passer chaque année « la transjurassienne » devant la stèle pavoisée serait un partage de l’événement, pour les générations montantes, car les lieux de mémoires de la guerre d’Algérie en métropole sont assez rares...

 

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  • Alain GUIRAUD adjoint à la culture et au patrimoine d’ÉVIAN LES BAINS, en l’absence de Marc FRANCINA maire, lequel aurait aimé être là,                                                                                              entouré de:
  • Jean-Pierre JACQUIER, Chevalier de la Légion d’honneur, Lieutenant au 584 bataillon de marche dans le sud Algérien, du comité du CHABLAIS, porte-drapeau pour ÉVIAN LES BAINS
  •  Claude BEURRIER Caporal-chef de l’Infanterie Coloniale dans les Aurès   du comité du CHABLAIS porte-drapeau pour THONON LES BAINS.            

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Une poignée de main fort sympathique des représentants des 2 villes ayant contribué, ÉVIAN LES BAINS et LES ROUSSES, à la paix en ALGÉRIE.

Pourquoi le choix de ces deux villes ?

Les frontières franco-suisse. ont été déterminantes pour permettre à la délégation algérienne de se replier en terrain neutre en cas de danger, par le lac LEMAN pour ÉVIAN LES BAINS et par LA CURE pour LES ROUSSES

Pourquoi la HAUTE-SAVOIE, tenait à être présente à cette commémoration.

D’abord la rencontre secrète de LUGRIN puis celle d’ÉVIAN LES BAINS qui ont capoté, avec une conséquence terrible pour son maire, victime d’un attentat OAS, simplement parce que sa ville avait été choisie, par les deux délégations pour s’y rencontrer.

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Camille BLANC,

né en 1912, mort le 31 mars 1961 à Évian-les-Bains, assassiné par l'OAS,

Maire socialiste (SFIO) d'Évian-les-Bains, président de la commission administrative (1945-1961), avait été élu en 1945 puis réélu en 1947, 1953 et 1959.

Selon le site de la ville d'Évian, il était appelé « l’homme des congrès » parce qu'il œuvrait partout pour la renommée de sa ville.

Pacifiste convaincu, il a œuvré pour la paix en Algérie.

Il a fait bâtir de nombreux équipements municipaux dont l'hôpital qui porte son nom et le palais des festivités, où nous nous sommes rencontrés pour

Le colloque en 2012 à EVIAN LES BAINS

Un rapprochement "FRANCE-ALGERIE"

 

 

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Avec Jean-Pierre CHEVÉNEMENT,

président de l'Association "France Algérie"

50 ans après les accords d'ÉVIAN

  Sortir de la Guerre d'Algérie

  • Regards croisés
  • Regards apaisés 
  • Où il a fallu faire déplacer une compagnie de CRS devant la menace de nostalgiques de l’Algérie Française, en béret rouge. qui nous barraient l’accès de ce qui est aujourd’hui,"LE PALAIS DES CONGRES d’EVIAN LES BAINS"

Combattant durant la guerre 1939-1945, il avait été affilié à un réseau de résistance

Enfin, les entretiens des ROUSSES ont conduit les délégations, une dernière fois dans la ville ÉVIAN, à l’Hôtel du Parc où les accords ont été signés le 18 mars 1962, avec un espoir secret que la rue de l’ex-hôtel du PARC, devienne la rue des accords d’ÉVIAN.

 

-oOo-

 

À la lecture du contenu du texte de la stèle, cette cérémonie ne pouvait être que franco-algérienne, ce qui n’a pas été le cas.

 

Quelle que soit la raison qui a été de ne pas inviter une délégation algérienne à cette commémoration, ne va pas dans le sens d’un apaisement et d’un rapprochement entre la France et l’Algérie.

 

J’observerai ce que nos amis algériens des réseaux sociaux en penseront..

 

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Merci encore aux chevilles ouvrières, car malgré tout, la stèle est en place avec une belle cérémonie symbolique pour son inauguration.

 

Merci à ELYSABETH de la délégation du comité du CHABLAIS pour ses belles photographies.

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MERCI DE VOTRE VISITE

03/06/2018

CHRONOLOGIE DE LA GUERRE D ALGERIE

CHRONOLOGIE DE LA GUERRE D’ALGÉRIE 

à l'intention des élèves  de terminales  des lycées ,  qui ont  la guerre d'Algérie, à leur programme.

Pour consolider leurs acquis fondamentaux.

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S'interroger  sur les problématiques des programmes scolaires des terminales,  notamment sur les différentes mémoires de la guerre d'Algérie, où les blessures n'arrivent pas à se cicatriser. 

   sujet très bien repris  dans les ressources pédagogiques  des sites numériques dont KARTABLE  ainsi que dans les manuels scolaires.

C'est bien !

 Sauf que la chronologie de la guerre d'Algérie a été un peu oubliée.

Seul le site LUMNI donne une frise chronologique simplifiée, pour les terminales préparant le baccalauréat 2020,

c'est mieux que rien ! 

 

Nous sommes nombreux  à penser

que d'avoir cette chronologie,   avec les  phases essentielles, accessible sur vos smartphones et tablettes,

  • pour consolider vos acquis fondamentaux
  • pour compléter votre réflexion,
  • pour voir l'histoire accomplie,
  • pour  la partager,

C'est mieux

 

Une bonne partie du texte sur les faits historiques de cette guerre, a été réalisé par la commission "Mémoire Histoire " de la

 Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie, Maroc et Tunisie.

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http://armanddesimone.hautetfort.com 

 Je suis heureux de  partager ce lien  avec vous, pendant que cela est encore possible grâce au numérique...avec  mes témoignages.

 

...Faites en un bon usage

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Consacrée à une guerre ayant profondément marqué notre Histoire contemporaine et que la République Française a reconnu par la loi du 18 octobre 1999. La guerre d’Algérie implique un travail de mémoire, un devoir de vérité et de vigilance par rapport à ce que prétendent certaines mémoires.

 .

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Le coup de chasse-mouches donné par le Dey HUSSEEIN au consul de France DEVAL, le 29 avril 1827 Cet incident conduira le roi de France, CHARLES X, à exiger des excuses que le Dey d’ALGER se refusera à présenter

L’affront servira de prétexte au débarquement de la flotte française sur la plage de SIDI FERRUCH le 14 juin 1830

Quelques reproductions retracent l’’épopée de l’armée d’Afrique. De la prise d’ALGER, le 5 juillet 1830 à la reddition d’ABD EL KADER, le 23 décembre 1847.

 

  1830

Algérie 14 juin 1830 – Débarquement Français à Sidi Ferruch.

 

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La conquête de l'Algérie

En juin 1830, la prise d'Alger décidée par Charles X est une opération de prestige conduite à des fins de politique intérieure. Héritant de cette encombrante conquête, Louis-Philippe hésite entre l'évacuation des troupes (demandée par l'Angleterre et les libéraux) et leur maintien (souhaitée par une opinion publique patriotique). L'annexion de l'Algérie est finalement proclamée en 1834. La conquête du territoire commence. Alternant défaites et victoires, l'armée d'Afrique s'en tient jusqu'en 1837 à une occupation côtière, laissant le reste du pays sous le contrôle de l'émir Abd el-Kader. Mais, à partir de 1840, la France s'engage dans la conquête du pays tout entier, menant pendant plusieurs années une guerre sans merci à l'émir, affaibli après la spectaculaire prise de sa smala[1] en 1843, et définitivement vaincu en 1847.

               

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 LA COLONISATION de l'ALGERIE 

Au 19ème siècle une grande puissance se doit d’avoir un empire colonial

La colonisation des « possessions françaises dans le Nord de l’AFRIQUE » s’opère en deux temps. Amorcée dès 1830, le principal acteur en est l’armée jusqu’à la fin du second Empire.

La mise en place du pouvoir civil, répond aux vœux des Européens d’Algérie. La République exprime ainsi sa volonté de mettre en œuvre sa doctrine d’assimilation.

« Ense et Aratro », par l’épée pour pacifier et l’araire pour fertiliser et coloniser." Maréchal BUGEAUD.

Je suis aussi bien l’Empereur des Arabes que l’Empereur des Français »    Napoléon III.

220px-Julesferry.jpgSous la 3ème République, Jules FERRY, dépêche des instituteurs métropolitains en KABYLIE pour y implanter des « écoles primaires ministérielles. » Une initiative condamnée par les Européens.  (1)

« Si elle se généralisait, le cri des Arabes serait : l’Algérie aux Arabes. »

« En moins d’un siècle un quart de l’espace agricole algérien a été enlevé aux indigènes. Confiscation pures et simples ou transactions théoriquement libres, tous les moyens sont bons (…) Cet inexorable processus de spoliation a servi de fondement à la colonisation .

Bernard DROZ – Maître de conférences

« De grands desseins de politique coloniale, la France n’en a réussi aucun : l’assimilation par l’école, par l’armée, par l’émigration, par le syndicalisme, fut impuissante à éteindre l’esprit de révolte de l’éternel JUGURTHA. »

Charles Robert AGERON – Professeur émérite à l’université PARIX III. 

A la veille de la Toussaint 1954, à peine 12% d’enfants musulmans sont scolarisés.

 

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Il importe de percevoir les prémices de l’insurrection du 1er novembre 1954, résultat d’une longue gestation du mouvement nationaliste algérien.

Les neufs chefs historiques, qui sont les cerveaux du soulèvement, ne disposent que d’environ 800 hommes équipés de moyens rudimentaires (fusils de chasse, peu d’armes automatiques…)

Ils vont déclencher une guerre qui va engendrer de profonds bouleversements sur la scène politique française et internationale.

1848 – Rêverie intellectuelle de l'époque:  La 2ème République déclare l’Algérie territoire français divisé en trois départements. Au cours de cette période marquée par l’arrivée de nombreux colons venus de France mais aussi d’Espagne, Allemagne, Italie, Malte … pour des raisons politiques ou économiques, les soulèvements ne cesseront, toujours violemment réprimés.

 

2014_04_3617_6_455774300.jpg15 mars 1871 – La révolte d’EL MOKRANI : soulèvement indépendantiste d’un tiers de la population indigène. Elle ne prend fin que le 20 janvier 1872, après des combats extrêmement violents ayant nécessité l’envoi du contingent…(Déjà)

 

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Décembre 1936 – Le projet Blum-Violette envisage de donner à 21 000 indigènes les droits politiques de citoyens français sans aucune modification de leur statut ou de leurs droits civils.

 

 

DECEMBRE 1943 DE GAULLE chef du gouvernement provisoire, promet des réformes

Cependant, le 12 octobre 1947, il déclare :

« Toute politique qui, sous le prétexte fallacieux d’une évolution à rebours, aurait pour effet de détruire ici les droits et devoirs de la France, ou bien de décourager les habitants d’origine métropolitaine qui furent et qui demeurent le ferment de l’ Algérie ou bien enfin de donner à croire aux français musulmans, qu’il pourrait leur être loisible de séparer leur sort de celui de la France ne ferait en vérité, qu’ouvrir la porte à la décadence ».

La France fête la victoire de la liberté recouvrée sur la barbarie nazie.

En Algérie, à l’initiative de nationalistes musulmans, une insurrection a lieu dans l’est constantinois. Communément appelé « événements de SETIF » elle affecte une étendue de 2 à 3 départements français.

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Elle est sévèrement réprimée par l’armée sur les ordres du général de GAULLE. L’avertissement est sérieux.

« Je vous ai ramené la paix pour 10 ans. » Général DUVAL

En mars 1946, une loi d’amnistie redonne confiance aux mouvements nationalistes qui se restructurent et radicalisent leurs positions.

Le Statut de 1947, institué en Algérie par le gouvernement français, trop libéral pour les européens, est rejeté par les musulmans.

« Citoyens français ? Non. Citoyens algériens ? Oui. »

 

1954

 

9 ans après, le 1er novembre 1954, l’Algérie s’embrase à nouveau en divers points du territoire. La guerre va durer prés de 8 années.

Vague d’attentats en Algérie dans la nuit du 31octobre au 1er novembre, quand le général MAURIN, « patron » de la gendarmerie affirme que :

« le bled est tranquille »

Dans les Aurès, quatre premier soldats français « Mort pour la France. » Une des premières victimes civiles de cette guerre est un jeune instituteur en poste depuis quelques jours.

Le soulèvement a été soigneusement préparé dans la Casbah d’Alger par quelques hommes qui ont fondé le Front de Libération Nationale « parti révolutionnaire pour diriger l’action contre le colonialisme. »

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Réactions

L’Algérie, c’est la France et la France ne reconnaitra pas chez elle d’autre autorité que la sienne. » François MITTERAND – Ministre de l’Intérieur

« Les départements d’Algérie font partie intégrante de la République. Ils sont français depuis longtemps. Leur population jouit de la nationalité française et est représentée au parlement, a donné assez de preuves de son attachement à la France.

Jamais aucun gouvernement, aucun Parlement français ne transigera sur ce principe fondamental. » Pierre MENDES-France – Président du Conseil le 12 novembre 1954

 

1955

Le cours des événements s’accélère. Les jeunes indépendantistes transforment leur insurrection,  en armée de « guerre de libération » et parviennent à l’internationaliser.

Grandes opérations militaires d’envergure dès janvier

« L’immédiat est de rétablir l’ordre » Edgar FAURE – Président du Conseil. 31 mars – Il faut voter l’état d’urgence. 30 avril – Début de la pacification.

« Tout rebelle pris les armes à la main doit être tué » (4) Jacques SOUSTELLE – Gouverneur Général de l’Algérie.

 19 mai

Rappel des disponibles. Envoi de renforts. L’escalade est irréversible.

20 aout - La guerre prend son vrai nom.

Le FLN frappe un grand coup dans la région de PHILIPPEVILLE et de CONSTANTINE : 123 morts dont 71 européens. Répression aveugle et démesurée. Ces représailles rendent la population solidaire du FLN :1273 rebelles abattus. 23 août - Rappel du contingent libéré en avril, maintien du premier contingent appelé en 1954 .

11 septembre - PARIS, première manifestations de rappelés à la gare de Lyon

26 septembre - A l’assemblée Algérienne, 81 musulmans déclarent « la politique d’intégration est dépassée. »

Création des SAS (Général PARLANGE) – Conférence de BANDOENG –

2 décembre - Dissolution de l’Assemblée Nationale. Ce qui ne s’est pas vu depuis 1876 Janvier – France - Sur un programme de « Paix en Algérie » nette victoire du Front Républicain aux élections législatives . Guy MOLLET, élu Président du Conseil Alger – Albert CAMUS appelle à la « trêve civile. »

 

1956

6 février – « Journée des tomates » Guy MOLLET est conspué à ALGER

12 mars – Vote des pouvoirs spéciaux A une très large majorité, l’Assemblée Nationale accorde sa confiance à Guy MOLLET afin de « Ramener la paix en Algérie » AVRIL – Rappel massif des disponibles. Plus de 70 000 jeunes hommes concernés. Violentes manifestations contre le départ des rappelés.

18 mai – PALESTRO. Une patrouille du 9ème RIC, de 21 rappelés tombe dans une embuscade, 1 seul survivant, Pierre DUMAS. Vive émotion en France. Désormais le black-out couvrira toutes les opérations militaires en Algérie.

26 juin Le pétrole jaillit à HASSI MESSAOUD

Entre janvier et août, les forces armées en Algérie passent de 200 000 à 381 000 hommes.

La rébellion s’étend en Algérie, à partir des bastions montagneux, AURÉS et KABYLIE

20 août – Congrès de la Soummam. Les responsables FLN se réunissent en KABYLIE. Mise en place de structures fonctionnelles. Décision d’étendre la guérilla urbaine.

« Un mort dans la rue est plus payant pour la rébellion que 20 tués dans le djebel. »

Premières bombes notamment à ALGER qui frappent aveuglement la population civile… La guerre est impitoyable !

6 octobre – Arraisonnement en mer de « l’ATHOS ». Il transporte des armes pour le FLN.

22 octobre – l’Etat-major du FLN est capturé à ALGER. Détournement de l’avion les transportant de RABAT à TUNIS. « C’est le dernier quart d’heure.» Robert LACOSTE.

15 novembre – Le général SALAN est nommé commandant en chef en Algérie. Le FLN ne désarme pas … mainmise sur la casbah.

SUEZ - Son canal relie l’Europe aux puits de pétrole du Moyen Orient.

26 juillet 1956 – Le colonel NASSER décide sa nationalisation. C’est la ruine des actionnaires.

30 octobre- L’assemblée Nationale autorise une expédition contre l’Egypte. Menée avec ISRAEL et la GRANDE BRETAGNE, elle est rapidement stoppée.

24 novembre – l’Assemblée Générale de l’ONU enjoint ces pays d’évacuer les territoires occupés

1957

Terrorisme et torture : un cycle infernal 

7 janvier - Robert LACOSTE donne tous pouvoirs de police au général MASSU, commandant la 10ème Division Parachutiste. Les paras ont carte blanche pour « nettoyer la Casbah »

C’est le début de la « Bataille d’Alger » 10 mois d’une traque impitoyable pour éradiquer les réseaux terroristes infiltrés dans la Casbah : un véritable état de siège !

16 janvier – Tentative d’assassinat contre le général SALAN accusé par les extrémistes européens de vouloir » liquider » l’Algérie . Son chef de cabinet, le commandant RODIER est tué.

18 février – Le général de BOLLARDIERE condamne les méthodes d’interrogatoire employées dans la Casbah. Il demande a être relevé de son commandement et est condamné à 60 jours de forteresse. Dimanche de Pentecôte – Terrible attentat au casino de la Corniche : 9 morts, 85 blessés.

24 septembre - Yacef SAADI, le chef des poseurs de bombes et sa compagne Zohra DRIF sont arrêtés.

7 octobre - Les corps d’Ali LA POINTE et du petit OMAR sont retrouvés dans les décombres de leur refuge que les paras ont fait sauter

Entre-temps dans le bled la guerre continue - Ligne MORICE frontière tunisienne – Rangés de barbelés et câbles électriques de 12 000volts sur 280 kms 

A la frontière tunisienne, les passages de katibas (4) sont fréquents et importants. Face à un effectif imposant regroupé par l’A.LN. les troupes françaises sont en alerte permanente.

 

1958

Le premier semestre est marqué par d’importants et meurtriers combats : bataille du barrage, bataille de SOUK-AHRAS. De part et d’autres, les pertes sont conséquentes..

8 février - En représailles aux incursions d’unités de l ALN venant de Tunisie, l’aviation française bombarde le village de SAKIET, base-arrière du FLN en Tunisie : « Droit de suite ». Violentes réactions internationales.

9 mai – le FLN, annonce l’exécution de 3 appelés du contingent.. En France où l’instabilité gouvernementale persiste, c’est l’indignation. « Ce simulacre de jugement est un assassinat ».

13 mai - ALGER - Un hommage aux trois soldats français dégénéré en émeute.

« La France est accusée de vouloir abandonner l’ ALGERIE ». -

Aux cris de « ALGERIE FRANCAISE », la population européenne s’empare du siège de Gouvernement Général Le général MASSU préside un Comité de Salut Public. Il lance un « appel à DE GAULLE », l’homme providentiel auréolé de son prestigieux passé et très attaché à l’unité nationale.

16 mai – La fraternisation. Spontanément, des Musulmans participent à des manifestations d’un enthousiasme délirant sans doute excessif.

Dans la confusion le régime agonise.

19 mai – Conférence de presse du général DE GAULLE au Palais d’Orsay à PARIS. Opération aéroportée : Les parachutiste du 12ème Bataillon Parachutiste de Choc, commandé par le colonel Jean Robert THOMAZO, dit nez de cuir, prennent le contrôle de la CORSE

« De GAULLE revient ou débarquement des parachutistes insurgés à PARIS ».

La France au bord du chaos. de la guerre civile.

« Moi seul, je peux sauver la France »

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28 mai – Pierre PFLIMLIN présente la démission de son gouvernement. René COTY, Président de la République, sollicite « le plus illustre des Français »

1er juin – DE GAULLE élu président du Conseil. L’Assemblée Nationale lui donne les pleins pouvoirs. 4 juin – Il arrive à ALGER où il reçoit un accueil triomphal.

« Je vous ai compris »

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6 juin MOSTAGANEM : il s’exclame

« Vive l’Algérie Française. »

28 septembre – par voie de référendum, il propose une nouvelle constitution pour la France . Plus de 80% des français votent OUI – En Algérie 90% de OUI..

C’est la fin de la IV République. La V° République est née ….

.Pendant ce temps, la guerre continue…

19 septembre – Le 1er Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) s’est constitué. Il est Présidé par FERHAT ABBAS.

23 septembre DE GAULLE propose « la Paix des Braves » Immédiatement refusé par le FLN.

19 décembre Paul DELOUVRIER est nommé Délégué Général, il remplace SALAN aux affaires Civiles. Le général CHALLE est investi du commandement militaire.

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21 décembre – DE GAULLE est élu Président de la République

 

1959 

L’ALN reste dangereuse. Ses tentatives de franchissement du barrage sont en recul mais ses actes de terrorisme augmentent. L’armée française va isoler les maquisards de l’ALN de l’extérieur : Renforcement de la ligne Morice et regroupement de la population musulmane autour de ses postes ou des S.A.S. Intensification de la guerre : le plan Challe. Multiples opérations. Au cœur de ces offensifs 429 000 hommes sont engagés Ces soldats vont endurer des conditions de vie très pénibles (soleil, pluie, boue, neige, soif, alimentation)

29 mars – Mort d’Amirouche, chef de la Wilaya 3.

27 avril « Si le F.L.N. ne capitule pas, nous poursuivrons la guerre jusqu'à l’extermination totale des rebelles » Michel Debré, Premier Ministre.

16 septembre – Un tournant politique. Au cours d’une conférence de presse, le générale de Gaulle, Président de la République, va décevoir les Français d’Algérie. Il annonce son intention de demander aux Algériens de choisir entre trois solutions après le retour de la paix :

- La sécession : l’indépendance de l’Algérie.

- La francisation : L’intégration dans la France. 

L’association : la coopération avec la France, ce qui pourrait être un état algérien plus ou moins indépendant

Le G.P.R.A. admet le principe de l’autodétermination mais exige : « le respect de l’unité du territoire algérien, la garantie des libertés. » .

Victorieux sur le terrain, certains chefs militaires refuses toute solution négociée avec le F.L.N. Ils s’opposent à la politique algérienne du général de Gaulle…

La politique algérienne du général de Gaulle n’est appréciée ni des milieux de l’Algérie Française, ni de certains chefs militaires.

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Le général Massu la critique ouvertement.

1960

23 janvier – Il est relevé de son commandement et muté en Allemagne. Le lendemain, des manifestations, organisées à Alger, contre cette mesure « arbitraire », dégénèrent. Pour la première fois, le sang français coule sous les balles françaises. Les insurgés ouvrent le feu sur les gendarmes. 19 tués, 141 blessés. Etat de siège décrété à Alger.

Semaine des barricades.

1er février - Les insurgés se rendent. Certains gagnent la Légion, d’autres entrent dans la clandestinité.

13 février – Reggane, en bordure de désert de Tanezrouft. Explosion de la première bombe atomique française.

3 au 5 mars – De Gaulle. Troisième « tournée des popotes ».

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10 juin - Si Salah, chef de la Wilaya IV, reçu secrètement à l’Elysée.

29 juin – Melun. Echec des pourparlers préliminaires à un cessez-le-feu.

11 aout – 2 soldats du contingent sont condamnés à mort et exécutés par le F.L.N.

22 septembre – Le général Salan est rappelé à Paris. Relevé de son commandement, il est mis en résidence surveillée. Il s’échappe, gagne l’Espagne où il prend la tête du réseau « Algérie Française », la future Organisation Armée Secrète. En France, les manifestations pour la Paix en Algérie, sont de plus en plus nombreuses.

9 au 13 décembre – De Gaulle effectue son dernier voyage en Algérie, évitant Alger et Oran. Violentes manifestations. Partout les musulmans crient « Yahia Al Djazair » (Vive l’Algérie) Partout, les Européens rétorquent « Algérie – Française »

19 décembre – L’O.N.U reconnaît, au peuple algérien, le droit à l’autodétermination et à l’indépendance.

1961

De Gaulle, Président de la République, appelle le peuple français à dire par référendum, s'il approuve, comme il le lui demande, que les populations algériennes, lorsque la paix régnera, choisissent elles-mêmes leur destin.

8 janvier - Un OUI '-franc et massif. 75,25 % en Métropole, 69,09 % en Algérie. Le F.L.N. se déclare prêt à engager des pourparlers. Février - Naissance de I'O.A.S. qui revendique une série d'attentats.

11 avril - De Gaulle envisage un "Etat algérien associé et l'indépendance , d'un cœur parfaitement tranquille".

 

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22 avril - Tentative de putsch à Alger. Etat d'urgence décrété en Métropole. Echec de la mutinerie. Le "quarteron de généraux en retraite" qui cherche à s'emparer du pouvoir se heurte à la majorité de I'armée, fidèle à la République, et aux puissantes manifestations des travailleurs en Métropole. Les aventuriers d'Alger échouent

" La victoire du transistor" Le chef de l'état est entendu

 18 au 22 juillet- Sanglants affrontements à Bizerte.

La Tunisie rappelle son ambassadeur.

7 juin-Le général Ailleret est nommé commandant

en chef en Algérie.

Ce soulèvement militaire ayant échoué le gouvernement

français décide de poursuivre les pourparlers engagés avec le F .L.N. à Evian.

Des entretiens difficiles.. 
 

La violence prend définitivement la place de la raison.

L'O.A.S. qui, déjà le 31 mars, n'a pas hésité à assassiner

Camille Blanc le maire d'Evian, surgit des cendres du putsch.

20 mai - Louis Joxe, ministre d'Etat, annonce une trêve unilatérale. 6 000 détenus sont libérés.

"Chantage, manœuvre grossière" déclare le F.L.N.

 24 mai - C'est l'échec des négociations qui reprendront

le 20 juillet au château de Lugrin (Haute-Savoie) avant d'essuyer un nouvel échec.

 27 juillet- Le F.L.N. qui a pu reconstituer quelques forces, intensifie son action terroriste. La reprise des offensives de l ‘armée française est confrontée également à un second ennemi : I'O.A.S.

L'O.A.S. est impitoyable !

 8 septembre - Pont sur Seine - Sur la route de Colombey, le général de Gaulle échappe à un attentat.

 Octobre à Paris

 

Depuis quelques mois, le F.L.N. multiplie les attentats

en Métropole, notamment contre les forces de I ‘ordre.

 Le 5, le préfet de police, Maurice Papon, décrète un couvre-feu de 20h00 à 5h30 pour les Musulmans.

 Le 17, la Fédération de France du F.L.N. organise une manifestation contre cette mesure.

Violente répression policière. De nombreux morts.

 

En France - De nombreuses manifestations sont organisées par les syndicats et partis de Gauche "contre l'O.A.S., pour la paix en Algérie".

 A Paris, celle du 19 décembre, interdite par la Préfecture de Police, n'échappe pas aux brutalités policières.

 

 22 décembre - l' O.N.U. invite la France et le

G.P.R.A. à reprendre les négociations.

 

 1962
 

En France, les diverses manifestations traduisent

une exigence d'une reprise rapide des négociations.

L'O.A.S. multiplie les attentats en France

comme en Algérie. De nombreuses personnalités

 sont visées.

 NUIT BLEUE à PARIS  (2) 

7 février - Plasticage au domicile d'André Malraux.

Le ministre des Affaires Culturelles est indemne, mais une fillette de 4 ans, la petite Delphine Renard, grièvement blessée est défigurée. L'indignation est à son comble. 

8 février - Paris, puissante manifestation des syndicats et partis de Gauche. 

Bravant I ‘interdiction du ministre de I ‘Intérieur, les manifestants, calmes et pacifiques, défilent autour de la Bastille. Soudain, des brigades spéciales d'intervention chargent avec une brutalité et une sauvagerie Inouïe 

Au métro Charonne 8 morts, dont trois femmes un adolescent de 15 ans.

 

Paris n'avait pas vu cela depuis 1934 ! L'émotion est considérable.

 

13 février - Un hommage solennel aux victimes rassemble un million de personnes aux obsèques.

 En Algérie règne la confusion.

Vague d'attentats O.A.S.

 

15 mars - El Biar, 6 dirigeants des Centres Sociaux Educatifs sont assassinés par un Commando Delta de I'O.A.S.

Parmi eux, I ‘Inspecteur d'Académie Max Marchand,I ‘instituteur et écrivain kabyle Mouloud Feraoun.

7 mars - Evian.

Dans cette tourmente se sont ouvertes des négociations

officielles qui conduisent à un accord historique entre les délégations de la France et du F.L.N.

  18 mars à l7h40

                            Signature des "Accords d'Evian".

 

Le soir même, le Président de la République, le

général de Gaulle annonce la nouvelle à la télévision.

 

"Un cessez-le-feu est conclu, Il sera mis fin aux opérations militaires et à la lutte armée sur l'ensemble du territoire algérien, le 19 mars 1962 à douze heures" 

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A Paris, en Province, dans le monde, les médias unanimes saluent et commentent largement cet événement historique.

Alger - Le général Ailleret, commandant supérieur des forces en Algérie, adresse à toute l ‘Algérie, aux trois corps d'armée, Marine, Sahara et 5e Région aérienne le télégramme suivant :

 

'' CESSEZ-LE.FEU LUNDI T9 MARS A MIDI - STOP - INSTRUCTION POUR APPLICAIION CESSEZ-LE-FEU EXECUTOIRE MEME JOUR, MEME HEURE _

SIGNE _ GENESUP ''

 

Le Président de la République s'adresse aux Français pour leur dire son espoir de voir la France et l ‘Algérie marcher désormais côte à côte.

 

" La conclusion du cessez-le-feu en Algérie, les dispositions

adoptées, pour que les populations y disposent de leur destin, la perspective qui s’ouvre sur l ‘avènement d'une Algérie indépendante coopérant étroitement avec nous, satisfont la raison de la France

Qui sait, même, si la lutte qui se termine et le sacrifice des morts tombés des deux côtés n'auront pas, en définitive, aidé les deux peuples à mieux comprendre qu'ils sont faits non pour se battre, mais pour marcher ensemble sur la route de la civilisation …
 

Une paix difficile. "Le cessez-le-feu de de Gaulle n'est pas celui de I'O.A.S."

 

23 mars - Bab el Oued, 8 jeunes appelés du contingent du Centre d'instruction du Train n"160, sont abattus par un commando Delta de I'O.A.S. La mort de ces soldats, dont on parle peu, provoque le bouclage du quartier par les autorités militaires.

 

26 mars - Rue d'Isly, c'est le drame. A I ‘appel de I'O.A.S., un cortège de manifestants européens se heurte à différents barrages. Des coups de feu éclatent.

C'est la fusillade. 41 tués, 130 blessés.

8 avril - Référendum.

Cessez-le-feu approuvé par 90,71% des Françaises

et des Français, 17 5OO 000 OUI.

 

L'O.A.S. n'accepte pas le verdict des urnes.

En Algérie, l ‘armée poursuit sa mission.

 

"Les militaires fiançais s'opposent parfois à une O.A.S.qui ne ménage pas ses efforts dans une politique de terre brûlée et de terrorisme aveugle destinée à provoquer un déferlement des masses musulmanes. Ils doivent également maintenir l'étanchéité des barrages frontaliers malgré un "grignotage progressif" des éléments de l’ A.L.N. basée en Tunisie... "

Aspirant Olivier Hamo -

Revue Historique des Armées.

 

1er juillet - Référendum d'indépendance.

 

Le OUI I ‘emporte à 99,72 % des suffrages.

' Plus de 6 000 000 de OUI sur 6 034 000 votants,

 

3 juillet -

La France reconnaît

l' indépendance de l' Algérie

Au cours de cette période, plusieurs centaines de milliers d'Européens d'Algérie ainsi que quelques milliers de Musulmans gagnent la Métropole.

 

L'armée française ne pourra s'opposer au massacre de très nombreux musulmans restés fidèles à la France, dans des règlements de compte sanglants qui ont mis fin à la guerre d'Algérie

.

8 octobre -

Proclamée République Démocratique Populaire Algérienne,

I ‘Algérie devient

le 109e membre de I'O.N.U.

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ANNEXE  

En 2014, I ‘Algérie regroupe près de 38.7 millions d'habitants. 28.1% de la population a moins de 15ans. Avec 3.02 enfants par femme, la fécondité est en nette diminution (7 dans les années 80.)

 

 

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Composition ethnique : Arabo-berbère 99% -Européens 1%

 

La population totale du Maghreb est d'environ 76 millions d'habitants.

En 1956, avec 24 millions d'habitants, elle représentait

à peine la moitié de celle de la France.

 

Evolution des effectifs en Algérie :

- Armée française

1er nov. 1954: 49 700 - Août 1958 : 440 000

  dont les HARKIS (3)

Cf. Jean-Charles Jauffret- Professeur d'Université

- A.L.N.

1er nov. 1954 : environ 800 hommes.

Fin 1958 : 21 000 hommes plus 40 à 50 000

"supplétifs" 

Cf. Guy Pervillé - Professeur d'Université.

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ARMEES ET CATEGORIE de personnel ayant servi en A.F.N.

 

1  - Personnel d’active :                     404 927

2  -  Personnel appelé :                  1 343 000

      Total général  1 + 2......           1 747 927

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Détail.

Terre                 1 458 777

Mer                        54 742

Air                        141 809

Gendarmerie         83 007

Autres                     9 592

 

 

Pertes Humaines:

- Armée française

28 065 tués

95 745 blessés

 

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Ces chiffres sont vraisemblablement, hélas inferieurs à la réalité.

 

Armée Libération Nationale ( A.L.N)

Les autorités françaises reconnaissent 141 000 combattants tués et 16 400 civils. Le F.L.N. parle d'un million, voire d'un million et demi de victimes.

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 (1) Le nom « pieds-noirs » désigne les Français originaires d'Algérie et, par extension, les Français d'ascendance européenne installés en Afrique française du Nord jusqu'à l'indépendance, c'est-à-dire jusqu'en , pour les protectorats français de Tunisie et du Maroc et jusqu'en pour l'Algérie française et ceux restés en Algérie après l’indépendance1,2. 

          (2) L'expression est attachée aux séries d'attentats perpétrés par l'OAS pendant la guerre d'Algérie. Il s'agissait de faire une série d'attentats qui porterait les noms : « nuit bleue », « nuit blanche » et « nuit rouge » ;                                                                                                            la « nuit bleue ».

 9 attentats au plastic à Paris, dans la nuit du mercredi 24 au , entre 22 h et h 35, pour marquer l'anniversaire de la semaine des barricades d'Alger du au 1 et visant surtout des personnalités communistes (neuf blessés),

                                                                          la « nuit blanche ».

Il y eut quelque temps plus tard, le , toujours organisée par l'OAS pour gêner les négociations qui vont s'ouvrir à Évian le , une troisième nuit d'attentats contre des commerces algériens des quartiers de Bab-el-Oued, la Casbah ou Belcourt d'Alger2,3 appelée                                                                          la   « nuit rouge ».

125 plasticages en moins de deux heures, la police estime que plus de 50 équipes de plastiqueurs ont été mobilisées

 25 attentats en une seule nuit à Alger le

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Harki désigne par extension une partie des supplétifs engagés dans l’armée française durant la guerre d'Algérie sans avoir le statut de militaires. Les « harkas », formations très mobiles, sont d'abord employées localement pour défendre les villages, puis constituées en commandos offensifs sous la responsabilité d'officiers français. Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d'anciens combattants en France par une loi du s'ils habitent en France et à partir du 23 juillet 2010 s'ils habitent en Algérie.

La France s'engage à accueillir tous les harkis et leur famille rapprochée après la guerre d'Algérie, mais revient sur l'engagement à la suite des accords d'Evian. Seuls 42 500 harkis trouvent finalement refuge en France métropolitaine. Les harkis et leurs descendants représenteraient en 2012 entre 500 000 et 800 000 personnes en France.

Les présidents français, à partir de Jacques Chirac, s'expriment publiquement sur l'abandon des harkis par la France. Abdelaziz Bouteflika affirme en 2005 que « les enfants des harkis ne sont pas responsables des actes de leurs parents » ; des lois empêchent cependant l'accès des descendants de harkis à certaines fonctions, en particulier politiques.

 

(4) Le terme de fellaga ou fellagha (arabe : الفلاقة) est utilisé pour désigner un combattant tunisien (1952-1956) ou algérien (1954-1962) entré en lutte pour l'indépendance de son pays alors sous domination française.

Le terme fellaga (فلاقة), pluriel de fellag (فلاق), désigne traditionnellement au Maghreb un « bandit de grand chemin ». Il correspond au mot de l'arabe littéral signifiant « pourfendeur » ou « casseur de têtes »1.

Le mot, qui a un sens péjoratif en arabe, désigne plus précisément, dans le contexte de la guerre d'Algérie, les partisans de l'indépendance de l'Algérie ; soit, de manière globale, les combattants liés au FLN (et, de manière plus précise, les membres de l'ALN) ou au MNA.

Le mot était également remplacé, dans l'argot militaire ou colonial, par celui de fellouze, ou abrégé en fell ..

 

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Merci de votre visite

 

 

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


 

 

22/05/2018

P@sseur de Mémoire présente la Guerre d'Algérie

P@sseur de Mémoire présente 

 

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" Dans un univers passablement absurde, il y a quelque chose qui n'est pas absurde, c'est ce que l'on peut faire pour les autres"( Malraux)

Cette ambition, l'ONACVG lui donnera même un nom,

" P@sseur de mémoire"

en faisant sens aussi à cette nécessité de toujours dire et redire, avec différents outils d'aujourd'hui et de demain, dont des ressources pédagogiques, enrichie par l'intelligence artificielle ,  la vérité des faits historiques, pour qu'ils vivent.

 

LE NUMERIQUE L'AVENIR DE LA TRANSMISSION

 

 L'esprit de l'institution de P@sseur de Mémoire, n'est pas d'apprendre aux scolaires beaucoup de choses, mais de ne jamais laisser entrer dans leur tête que des choses juste et claires sur la guerre d'Algérie et de mettre à leur disposition des ressources pédagogiques débarrassées de toutes polémiques des mémoires partisanes. 

 

LES RESEAUX SOCIAUX, dont FACEBOOK.

 

 Partager nos notes avec nos amis Algériens et Français

Les objectifs:

Un rapprochement "FRANCE-ALGERIE"

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Jean-Pierre CHEVENEMENT, homme politique, président de l'Association "France-Algérie" nous a déclaré au colloque d' EVIAN,

" 50 ans après les accords d'EVIAN"

Sortir de la Guerre d'Algérie

  • Regards croisés
  • Regards apaisés

dans son allocution que

" La FRANCE devrait assumer ce qu'elle a fait en Algérie

depuis 1830".

 

Un site à visiter : 

"Préservons les mémoires et empreintes de l'ère coloniale en Algérie"

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dont l'administrateur et Sadek OURTI, de TIGZIRT en Algérie

 

 

 

Ce désir de rapprochement entre la France et  l'Algérie nous oblige à l'espoir et à l'espérance même si le réel abime quelquefois l'espérance.

C'est pourquoi, contre toute attente, l'espérance doit survivre

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P.S: En Algérie la mémoire de la guerre comme événement

fondateur de la nation

D'où pas équité, sans objectivité.

Le pouvoir dénonce les crimes de guerre commis pendant le conflit, occultant les violences perpétrées par le FLN sur les autres partis ou contre les Harkis et les Français après les accords d'EVIAN.

La mémoire de l'intelligence artificielle pallie en partie,  à cet inconvénient.

 

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ça c'est fini !

21/05/2018

1958, il y a 60 ans - l'Algérie au bord du gouffre.

Guerre d'Algérie

Le Saviez-vous ? 

1958, année dramatique.

 

La guerre d'Algérie fut également très meurtrière en métropole.  Plus de 4000 morts et 8800 blessés. 64 policiers tués, dont 39 à PARIS, C'est le bilan de la période la plus violente qu'ait connue la Métropole depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale, avec le FLN qui exporte ses méthodes terroristes dans les grandes agglomérations de l' Hexagone

Nous revenons sur les heures sombres  en ALGERIE qui ont failli faire basculer la France.

 

LA GUERRE D' ALGERIE PREND UNE AUTRE DIMENSSION

Elle fait rage, à la frontière de TUNISIE. 

La bataille de SOUK-AHRAS où pour la première fois, les soldats Français se retrouvent en grande difficulté , face, à une armée bien équipée du Front de Libération Nationale, venue de TUNISIE, ayant passée les barrages électrifiés de la frontière.

Le FLN marque sa détermination au combat:

3 appelés du contingent sont fait prisonniers et exécutés.

 

Robert RICHOMME

Jacques FEUILLEBOIS  

René DECOURTEIX

 

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En mai, vrai ou faux coup d'état ?

  A la suite de cette exécution, c'est l'indignation en FRANCE comme à ALGER.  

Des jeunes pieds noirs, d'extrême droite,  profitant de cet évènement, s'emparent du siège du Gouvernement Général, prêt à faire le coup de poing.

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Un comité de Salut Public est créé avec à sa tête le général MASSU, lequel demande comme par hasard, de l'aide à DE GAULLE,  avec un curieux épisode CORSE, où  une "opération résurrection", commandé par le colonel THOMAZO, dit "nez de cuir", chef d'état major de la 25e division d'infanterie aéroporté d'ALGER,  membre  du comité de salut public d'ALGER devient de facto, le commandant civil et militaire de l'ile,  laissant présager un parachutage de sa division, sur la capitale, PARIS,   ce qui fait dire à certain, que ce simulacre de coup d'état  a été soigneusement préparé, en coulisses, par DE GAULLE, pendant sa traversée du désert, pour reprendre les manettes du pouvoir, après un passage au gouvernement  de la FRANCE, après la Libération du pays en 1945/46.

THOMAZO sera élu le 30 novembre 1958,   député gaulliste et vice-président du groupe UNR à l'Assemblée Nationale.

 

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 De sa retraite de COLLOMBEY LES DEUX EGLISES, le général DE GAULLE, "homme providentiel ???" auréolé de son passé militaire de la Deuxième Guerre Mondiale, s'empresse de dire qu'il est prêt pour revenir au pouvoir. 

 

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Au cours d'une conférence de presse des jours suivant il a cette  fameuse  phrase, un rien prétentieuse, devenue culte, 

..."Moi seul je peux sauver la FRANCE "...

  

Le président de la république René COTY sollicite dans la foulée DE GAULLE qui accepte, formulant fermement ses exigences pour avoir les pleins pouvoirs.

Ce que lui accorde l'Assemblée Nationale. 

C'est le début de la fin de la quatrième  République.

La messe est dite !

 

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En ALGERIE spontanément un élan de fraternisation, en faveur du retour de DE GAULLE, très  attaché à l'unité nationale, s'opère dans un enthousiasme excessif 

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Merci de votre visite

Suite de l'année 58  en FRANCE et en ALGERIE, à venir.

 

29/03/2018

LE SACRIFICE SUPREME NE S IMPROVISE PAS

Le sacrifice suprême ne s'improvise pas.

Le don de soi est un acte du quotidien pour beaucoup !

Mais, 

...donner sa vie...

acte fort et définitif par excellence , n'est pas une décision de surface  et encore moins d'apparence.

Il s'enracine dans la profondeur de l'âme.

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Les hommes d'armes, soldats de toutes sortes, gendarme en l'occurrence, y sont prêts à chaque fois qu'ils passent leurs uniformes de combat.

Mais cette acceptation de la mort subie n'est jamais une évidence. 

 

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PERSONNE NE FANFARONNE.

Cela implique l'âme profonde croyante ou pas.

Que dire, a fortiori, du don de sa propre vie - jeune et si prometteuse - pour sauver des vies humaines ? ( Le Figaro)

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P@sseur de Mémoire de la Guerre  d'Algérie a partagé la publication de Chef d'état-major des armées.

24 mars, 11 h 30

 

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Mon colonel, votre acte héroïque est emblématique des valeurs de notre engagement au service de la Nation, au premier rang desquelles l'honneur. Je tiens à vous rendre hommage et à assurer votre famille et l'ensemble de la Gendarmerie nationale de notre entier soutien.

 

Général LECOINTRE

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Merci de votre visite

17/03/2018

CAMPAGNE de COLLECTE DU BLEUET DE FRANCE du 5 mai au 13 mai - AIDEZ-NOUS !

 Campagne de Collecte du Bleuet de France

 

du 5 mai au 13 mai 2018

 

CANTON DE SEYNOD

Voici le matériel qui vous attend pour la collecte aux cérémonies  patriotiques de SEYNOD et de CRAN GEVRIER

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Je vous remercie de l'attention que vous porterez,

à cette œuvre de  reconnaissance et de solidarité  pour me venir en aide.

mehis74@orange.fr

 

 

Qu’est ce que le Bleuet de France ?

Depuis plus de 80 ans, les fonds collectés par l’œuvre nationale du Bleuet de France, symbole national de Mémoire et de Solidarité, permettent d’améliorer le quotidien des anciens combattants, des victimes de guerre et de leurs jeunes frères d’armes, de leurs femmes, enfants et familles en cas de blessure ou de décès ainsi que des victimes d’attentats d’hier et d’aujourd’hui.
Les collectes du Bleuet de France participent aussi à l’éveil de la conscience citoyenne des jeunes générations.
Aujourd’hui plus que jamais, donner au Bleuet de France, c’est aider ceux qui restent….
L’Œuvre Nationale du Bleuet de France, avec son slogan, « Donner au Bleuet de France, c’est aider ceux qui restent », souhaite mobiliser les collecteurs comme les donateurs aux multiples actions sociales qu’elle mène.
La stratégie de cette campagne repose sur l’image et le témoignage de vrais bénéficiaires de l’action sociale du Bleuet de France : anciens combattants, veuves de guerre, pupilles de la Nation, soldats blessés en opération de maintien de la paix, victimes du terrorisme…
Témoins réels, bénéficiaires directs, ces enfants, ces femmes et ces hommes deviennent aujourd’hui des ambassadeurs du Bleuet de France et crédibilisent l’action menée sur le terrain par l’Œuvre auprès des personnes en difficultés.

 

 

 

 

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9 mars 2015mars 2015 

   

 COLLECTE

DU BLEUET DE FRANCE VOUS POUVEZ AUSSI FAIRE UN DON !

 

 

 

 

 Pour que SOLIDARITE

ne reste pas qu'un mot !

 

 Passez à l'action !

 

Soutenez LE BLEUET DE FRANCEHaut du formulaire

 

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Je fais un don selon mes possibilités.

 

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74600  S E Y N O D

 
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17/12/2017

PMM ANNECY Cérémonie de remise de fanion du 16/12/2017

CÉRÉMONIE DE REMISE DE FANION DE LA PRÉPARATION MILITAIRE MARINE

Pour vingt et un jeunes stagiaires filles et garçons promotion

"Lieutenant de Vaisseau Anthoine LAURENT"

 qui auront la chance de découvrir en dehors de leur année scolaire, un espace de vérité et de liberté, la mer et la marine nationale mère de notre engagement et de notre destin.

 

  Elle a débuté sous la neige, 

par l'envoi du pavillon des couleurs

 

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le samedi 16 décembre 2017

sur la place d'armes du Groupement de Gendarmerie d'ANNECY

en présence du

 

Lieutenant-Colonel Frédéric LABRUNYE Commandant le Groupement de Gendarmerie de la Haute-Savoie

 

 

du Capitaine de Corvette Loïc MARRASSE délégué auprès du Préfet Maritime

pour le rayonnement et l'image de la marine

 

 

du Capitaine de Frégate (R) Pierre LAURENT

assistant départemental CECMED/DRIM-M

pour la Haute-Savoie

 

 

de l'Enseigne de Vaisseau (R) Claire CROUSIER,

Chef de centre de préparation Militaire marine  d'ANNECY.

 

 

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Souvenir de la Marine Nationale à la Gendarmerie de Haute-Savoie

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 Cette cérémonie a pris un caractère d'exception.

  Reçu  par le lieutenant-colonel Frédéric LABRUNYE ,

dans l'enceinte du groupement de gendarmerie de la Haute-Savoie où désormais la PMM d'ANNECY va fonctionner, 

 

en présence de Guillaume DOUHERET secrétaire général

 

et d'Aurélie LEBOURGEOIS directrice de cabinet de la Préfecture de la Haute-Savoie,

 

de parlementaires,

 

de présidents d'associations du monde combattant,

 

du commandant de la PMM d'EVIAN  et autres réservistes de l'armée de mer,

 

 

Merci au Lieutenant Claire CROUSIER

de nous avoir invité  avec notre drapeau,

à cette remise de fanion.

 

IMG.jpgEmotions intérieures et frissons, lorsqu'on respire les effluves de cet uniforme que nous avons porté sous toutes les latitudes,  nous les vétérans.

 

"Après avoir longtemps flotté sur la mer,

le marin reste à terre;

mais sa respiration n'est plus que nostalgique

des ses parfums d 'ambre."   

Haïkaï japonais du XVI° siècle 

 

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Merci de votre visite

 

 

 

 

31/08/2017

FRERE CELESTIN MILITAIRE DU CONTINGENT

Il y a 60 ans

En 1957

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Frère CELESTIN,

moine de TIBERINE était  infirmier militaire du contingent en ALGERIE

 

JEAN-PIERRE : " Un de nos frère de TIBERINE, le frère CELESTIN RINGEARD est venu comme toi faire son service en Algérie"

 C'était en 1957, il a 24 ans.

Le groupe auquel il appartient a fait  prisonnier un jeune combattant de l'ALN. C'est la première fois qu'il est confronté à semblable situation.
Il est bouleversé. Alors il intervient alors auprés de ses camarades afin que la vie de fellaga soit épargnée. Grace à lui, le jeune homme ne sera pas exécuté et des années plus tard, le fils de ce rescapé viendra jusqu'au monastère de BELLEFONTAINE retrouver le père CELESTIN pour le remercier.

 

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Merci de votre Visite

 

 

 

 

 

08/06/2017

PMM ANNECY JUSTES RECOMPENSES DE LEURS EFFORTS POUR LES STAGIARES

 

 

Ils ont reçu leur brevet de préparation militaire marine

 

 

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 MEYTHET,

sur le parvis de la mairie

le samedi 3 juin 2017 

 

Avec Madame le Maire délégué Christiane LAYDEVANT, mairie de MEYTHET 

 

Le capitaine de Frégate (R) Pierre LAURENT

Assistant départemental pour la Haute-Savoie

 

L'enseigne de vaisseau(R) Claire CROUSIER

Chef de Centre de Préparation Militaire Marine d'Annecy

 

en présence

du capitaine de Frégate (R) Jean-Yves LEGOUAS

Président de l'Association Centrale des Officiers de Réserve de l'Armée de Mer ( ACORAM)

et

d’une délégation de sept membres de l’équipage de la frégate de défense aérienne (FDA) FORBIN conduite par le

Capitaine de Corvette LEROY.

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" La Préparation Militaire Marine, rayonnement et image de la Marine de demain"

à la condition qu'elle ait en mémoire les souffrances, les sacrifices, subis et consentis, des officiers, officiers-mariniers, quartiers-maîtres et marins,  des équipages de la flotte , des commandos marine, des fusiliers-marins, en mer comme à terre, dans les conflits de la FRANCE du 20ème siècle. 

 

Nombreux sont ces héros....Parmi eux...un savoyard...

La préparation militaire marine d’ANNECY porte son nom :

Lieutenant de Vaisseau Antoine LAURENT

 

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Le LV Antoine, Jean, Emile LAURENT, Officier de la Légion d'honneur, cité à l'ordre de l'armée de l'air les 8 septembre et 8 octobre 1941. "Mort pour la France" en service aérien commandé, repose à Yenne (Savoie).

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Le capitaine de Frégate (R) Pierre LAURENT

Assistant départemental pour la Haute-Savoie

 

L'enseigne de vaisseau(R) Claire CROUSIER

Chef de Centre de Préparation Militaire Marine d'Annecy et son équipe de formatrice et formateurs,

 

ont brillamment tenu le cap avec la nouvelle promotion de stagiaires du CPMM " Lieutenant de Vaisseau Antoine LAURENT" , 18 jeunes filles et jeunes hommes qui ont reçu leur brevet le samedi 3 juin 2017,des mains du Capitaine de Corvette Loïc MARRASSE, délégué auprés du préfet Maritime, venu tout exprès de TOULON.

 Après avoir consacré de leur temps libre de leur année scolaire, à s’immerger dans l’organisation de la Marine Nationale et pour certain découvrir   la mer, ces brevets sont la juste récompense de leurs efforts.

Les 18 stagiaires sont à féliciter chaleureusement.

 

Comme dans toute promotion, il y a un major. 

 Élève en terminale S au lycée  du Mont-Blanc René Dayve au FAYET, il pense intégrer les rangs de la Marine d’active.

Peut-être qu’il serait bon pour sa carrière de faire une préparation au concours de l’Ecole Navale.

 

 

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La conclusion de cette belle cérémonie, avant le pot de l'amitié,

avec le message lu par le Capitaine de Corvette LEROY, représentant le

Capitaine de Vaisseau Christophe  CLUZEL

 

pacha  du FORBIN

parrain de cette nouvelle promotion  

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 "Nouveaux breveté de la préparation militaire d’Annecy,Le diplôme que vous venez de recevoir et l’insigne que vous portez à présent témoignent de votre engagement tout au long de cette année pour découvrir les armées et le monde maritime : leurs valeurs, leurs traditions et leurs métiers.

A la fin de votre parcours, au nom des marins du « Forbin » et au nom de son commandant,  je suis heureux de vous accueillir au sein de votre nouvel équipage, celui de la Marine nationale.

Notre présence aujourd’hui à vos côtés dans les Alpes a un sens profond. Montagnards et désormais marins, vous incarnez les valeurs communes qui habitent ces deux mondes et nous unissent.

Milieux sublimes et hostiles à la fois, ils trempent les caractères, élèvent les âmes, développent le sens du sacrifice et l’esprit d’équipage – comparable à celui de la cordée. En mer comme en montagne, la nature, exigeante, a toujours le dernier mot : elle invite au respect et à l’humilité.

Votre passage à bord en avril dernier a permis de raffermir les liens qui nous unissent. Cette période bloquée a constitué pour vous une opportunité de vivre au plus près du quotidien des marins.

Vous avez désormais fait vôtre la devise de la Marine, inscrite sur les flancs de nos bâtiments :

Honneur et Patrie

Valeur et Discipline

 

 Elle doit vous guider comme elle sert d’amer à tous les marins. Elle doit vous inspirer comme elle donne du sens aux missions des hommes et des femmes qui servent la France sur la mer."

 

 

 

LE FORBIN ET LA HAUTE-SAVOIE

 

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le 27ème BCA et le FORBIN sont jumelés depuis le 21 juin 2010 et organisent depuis cette date des échanges réguliers , resserrant les liens entre les marins et les chasseurs.

Les dynamiques préparations militaires « Marine »(PMM) d’Annecy et d’Evian avec lesquelles le FORBIN est également jumelé,

 Parraine une classe de Défense du collège des Allobroges de la Roche-sur-Foron depuis le 21 juin 2010

 

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Merci de votre visite 

 

Bon vent et bonne mer à tous.

30/05/2017

CERDON

 

 Même si le réel abîme quelquefois l’espérance !

 samedi 27 mai 2017

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JOURNÉE NATIONALE DE LA RÉSISTANCE
CÉRÉMONIE AU PIED DU MONUMENT DU VAL D’ENFER AUX MAQUIS DE L’AIN ET DU HAUT-JURA A CERDON (AIN)

 

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Avec la délégation de THÔNES, commune titulaire de la Médaille de la Résistance, conduite par son maire Pierre BIBOLLET

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 Discours de Madame Marie-Claude JARROT,

  • Maire de Montceau-les-Mines,
  • Présidente de l' ANCMRP.

 

 

 

« Dans un univers passablement absurde, il y a quelque chose qui n'est pas absurde, c'est ce que l'on peut faire pour les autres » disait André Malraux, posant quelque part le décor d’une ambition nouvelle au service de la France.

Cette ambition, le CNR lui donnera même le nom de « nouvelle République » qui réunira des femmes et des hommes, divers, de toutes origines, n’ayant rien en commun sauf peut être l’essentiel : la volonté de dire non.

Non à une nation qui ferait du mal à son meilleur ami, à la lumière de René Char dans ses Feuillets d’Hypnos : « L'acquiescement éclaire le visage. Le refus lui donne sa beauté ».

Non à une nation qui se résoudrait à  décliner l’offre de services des valeurs  humanistes qui doivent pourtant nous animer.

Non, enfin, à se laisser faire qui donnera naissance à la pire des barbaries.

Cette volonté de dire non, elle viendra de femmes et d’hommes de toutes considérations, hommes de lettres, cheminots, ouvriers, instituteurs, mineurs ou marquis, s’engageront dans la résistance.

Certes,  ces résistants ne furent pas tous des héros mais l’héroïsme était du côté de la Résistance.

Ils savaient tous que le prix de leur combat était que, combattants, ils pouvaient succomber. Et beaucoup succombèrent.

En ce jour d’hommage national, nous voulons, l’Association des Communes médaillées de la Résistance Française veut, encore et toujours, faire vivre et revivre ce peuple des ombres, mortes, mais bien plus vivantes que certains vivants.

Faire sens aussi à cette nécessité de toujours dire et redire les choses pour qu’elles vivent.

Certes, rien n’était simple. Et même si le Général De Gaulle incarne aujourd’hui une certaine idée de la France, sa légitimité le 18 juin 40 est bien mince.

Churchill lui-même contestera cette légitimité en lui interdisant le 19 juin d’annoncer la formation d’un comité National.

Ce Comité national  qui ne sera finalement mis en place que le 24 septembre 1941 pour parvenir à cette Résistance unifiée le 27 mai 1943.

Certes, rien n’était simple pour en arriver là. Et comme le rappellera Malraux dans son discours d’hommage à Jean Moulin le 19 décembre 1964 lors de son entrée au Panthéon « Jean Moulin a été le Carnot de la Résistance », s’employant jour après jour à donner corps à cette Armée de l’ombre.

Mais rien n’est simple aujourd’hui non plus.

 

Et il nous fait faire face à bien des dangers.

 

Certains, les plus abjectes, qui portent le nom de terrorisme et s’enrichissent du sang versé des victimes de la barbarie.

 

D’autres, plus sournois, qui endormiraient les esprits. Un peu comme une mémoire qui flanche et qui voudrait tirer sa révérence, trahie par l’avanie du doute ou du recul.

 

D’autres encore, mis en avant par des historiens sceptiques, qui dénoncent aujourd’hui une « inflation commémorative  qui engendrerait un désintérêt généralisé ».

 

Nous, les communes médaillées de la Résistance Française, ne pouvons naturellement nous satisfaire de ces dérives qui portent atteinte à la mémoire.

Avec cette journée nationale du souvenir, dirigée principalement vers la jeunesse, c'est l'impératif de transmission qui est assuré.

Nous ne pouvons naturellement nous résoudre à trouver des excuses à l’oubli.

Et c’est l’une de nos missions fortes de notre démarche de faire entendre, ce jour ici, demain ailleurs, la voix qui porte  le message brulant du grand feu du don de soi.

De bouches modestes ou augustes, le monde des communes Résistantes doit parler.

 

Nous nous y employons pour que jamais ne cesse de battre le cœur de nos engagements pour les générations futures.

 

Tant et tant de cœurs, jeunes, qui ont cessé de battre dans les camps, dans les combats, dans les pièges nazis.

 

Tant et tant de cœurs qui ont continué à battre après les camps, malgré les camps, mais qui battront au rythme de souffrances que nous nous sentons à peine le droit d’évoquer.

 

Le cœur de toutes celles et tous ceux qui aimaient une vie qui aurait dû tout leur donner et qui n’oseront plus jamais envisager même d’être heureux.

 

Pour tous ceux-là, pour tout cela, le drapeau des Communes médaillées de la Résistance Française doit flotter avec le vent des mémoires plus fort que celui de l’oubli, avec la flamme du souvenir et le flambeau du désir.

 

Ce désir de l’aube qui annonce tous les jours, comme l’écrivait Baudelaire, le goût infini de la République.

Cette république résistante et heureuse qui nous oblige à l’espoir et à l’espérance même si le réel abîme quelquefois l’espérance.

C'est pourquoi, contre toute attente, l'espérance doit survivre.

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Merci de votre visite

 

 

12/05/2017

L’expansion coloniale de la France aux 19ème et 20ème siècles

https://www.ldh-toulon.net/l-expansion-coloniale-de-la-France.html 

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L’expansion coloniale de la France aux 19ème et 20ème siècles

 

Cours de Malet et Isaac - "La naissance du monde moderne" (1961)

 

 

Le domaine colonial français

 

Comparé au domaine anglais contemporain, le domaine colonial français restait bien limité en 1850. Il comprenait : 1° les débris de l’ancien empire colonial, c’est-à-dire Saint-Pierre et Miquelon, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane, en Amérique ; les comptoirs du Sénégal, en Afrique ; l’île de la Réunion, dans l’océan Indien ; les cinq comptoirs hindous, en Asie ; 2° les acquisitions de la Monarchie de Juillet : l’Algérie, les comptoirs de la Côte d’Ivoire et du Gabon, Mayotte et Nossi-Bé - aux abords de Madagascar -, quelques îles du Pacifique, dont Tahiti.

 

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Soixante-quatre ans plus tard, en 1914, l’empire colonial français, s’il était toujours moins vaste que l’empire anglais, n’en comprenait pas moins d’immenses possessions en Afrique du Nord et en Afrique Noire, ainsi qu’un bloc cohérent et riche de territoires en Indochine, sans compter des îles ou des archipels océaniens, et divers établissements dispersés.

La politique coloniale française jusqu’à 1880

Quatre périodes successives peuvent être distinguées dans l’évolution de la politique coloniale française entre 1852 et 1914 ; De 1852 à 1860, le gouvernement impérial fit preuve d’un large esprit d’entreprise, sous l’impulsion des marins- soucieux d’établir des points d’escale - et des missionnaires catholiques - désireux d’assurer le plus grand succès possible à leur oeuvre d’évangélisation. D’autres problèmes - difficultés européennes ou expédition du Mexique - détournèrent, par la suite, plus ou moins Napoléon III des questions coloniales. Cependant l’expansion ne cessa pas, grâce aux initiatives de certains administrateurs locaux, le commandant du génie Faidherbe au Sénégal, les amiraux qui gouvernaient la Cochinchine.

Après sa défaite de 1871, la France traversa, dans le domaine colonial comme sur le plan de la politique internationale, une période de « recueillement », qui se prolongea jusque vers 1880. Il y eut moins d’initiatives gouvernementales encore que de 1860 à 1870. On conserva ce qu’on possédait ; on n’acquit à peu près rien. Une quatrième période commença à ce moment. Elle comporta d’abord des initiatives privées : ainsi les missions de Savorgnan de Brazza. Puis les républicains, satisfaits d’avoir enfin établi solidement la République, se lancèrent délibérément dans la voie, alors toute nouvelle, de l’impérialisme.

L’essor de l’impérialisme français (1880-1885)

Le premier entre tous les dirigeants de la III-ème République, Gambetta osa rompre avec la politique de recueillement. Il mit son influence et son prestige au service de l’action coloniale ; il fut le véritable inspirateur de l’expédition française en Tunisie qui aboutit à l’occupation de ce pays (1881). Jules Ferry, soucieux par-dessus tout de politique intérieure, se montra d’abord plus réservé et ne suivit qu’avec hésitation Gambetta, mais il devint bientôt, à son tour, un partisan ardent de l’expansion ; par son initiative et grâce à sa ténacité, le domaine français s’agrandit, entre 1883 et 1885, de l’ Annam et du Tonkin, en même temps que l’occupation ou la conquête du Congo, du Soudan et de Madagascar était amorcée. Ferry, par ailleurs, fut le principal théoricien de l’impérialisme français ; il fut le premier à en dégager les principes fondamentaux et les buts essentiels.

La politique coloniale, telle que Gambetta et Ferry la conçurent ou la pratiquèrent après 1880, fut combattue à la fois par les royalistes et par les radicaux, qui suivaient Clemenceau. Le principal argument des adversaires de l’expansion était à ce moment l’argument national : une pareille politique, disaient-ils, mettait la France hors d’état d’agir sur le continent européen ; elle risquait surtout de faire oublier aux Français ce qui devait rester leur souci essentiel : la reprise de l’Alsace et de la Lorraine.

La politique coloniale après 1885

L’opposition à la politique d’expansion persista après la chute de Ferry (1885. Elle fut dès lors conduite surtout par les socialistes, adversaires par principe du « colonialisme », dans lequel ils voyaient un intolérable moyen d’oppression ; leur principal porte-parole fut, à partir de 1900, le grand orateur Jaurès : il ne cessa de dénoncer avec vigueur, à la tribune de la Chambre comme dans ses articles de L’Humanité, les « louches spéculations financières » qui se tramaient, disait-il, derrière les diverses entreprises de colonisation.

 

 

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Cependant, en dépit de cette opposition, la politique coloniale resta entreprenante et de nouveaux résultats substantiels furent obtenus tant en Afrique qu’à Madagascar et en Extrême-Orient, de 1890 à 1914. La présence fréquente dans les gouvernements d’anciens collaborateurs de Ferry explique en partie cette persévérance. D’autre part les gouvernements furent encouragés et soutenus par le revirement de l’opinion publique. Longtemps indifférente aux questions coloniales ou même hostile aux expéditions, celle-ci s’y montra en effet plus favorable à partir du moment où la colonisation commença à se révéler payante. La constitution d’une armée coloniale de métier (1900) fit aussi disparaître la crainte qu’on avait de voir les appelés du contingent participer à des campagnes outre-mer.

Les Français en Afrique.


Algérie et Tunisie

L’Afrique a été, de 1850 à 1914, le domaine principal de la colonisation française. Un effort vigoureux y a été poursuivi dans toutes les directions à partir des bases ou des comptoirs que la France y possédait déjà. Les trois grands secteurs de cette politique africaine ont été : l’Afrique du Nord et le Sahara ; l’Afrique Noire ; Madagascar .

La conquête de l’Algérie était à peu près terminée en 1850. Il restait cependant à soumettre les montagnards des Kabylies : ce fut fait dès 1857. Il restait aussi à assurer la sécurité des confins algériens du Sud, sans cesse menacés par les pillards sahariens : les oasis du nord du Sahara - Laghouat, Ouargla, Touggourt - furent occupées progressivement de 1852 à 1860. La possession de l’Algérie une fois assurée, une nouvelle tâche se proposa aux dirigeants français : garantir la présence française en Algérie en étendant l’influence ou la domination françaises sur les pays limitrophes : la Tunisie, le Maroc, le Sahara central et méridional. Différée de 1860 à 1879, cette tâche fut inaugurée après l’arrivée au pouvoir des républicains, en 1880 ; elle était à peu près achevée en 1912, à la veille de la Grande Guerre.

 

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La question de Tunisie fut posée et résolue la première. La Tunisie était un État vassal de la Turquie, qui avait pour souverain un bey. Les Français y exerçaient une forte influence, mais s’y heurtaient à la résistance d’une nombreuse colonie italienne, fermement soutenue par le gouvernement italien. En 1881, la situation devint telle que, sur les instances de Gambetta, Jules Ferry, alors président du Conseil, se décida à agir. Les incessantes pilleries commises à la frontière algérienne par des tribus tunisiennes, les Kroumirs, servirent de prétexte à l’entrée des troupes françaises en Tunisie (avril 1881). Le bey n’essaya pas de résister ; il signa le traité du Bardo qui plaçait la Tunisie sous le protectorat de la France (12 mai 1881)

Le Sahara et le Maroc

Après la Tunisie, l’expansion française au Maghreb a visé le Sahara algérien, dont l’occupation devait assurer à la fois la sécurité de l’Algérie vers le Sud et la liaison avec les nouvelles colonies de l’Afrique Noire. On occupa dès 1882 Aïn-Sefra et les oasis du Mzab, puis il y eut, pendant vingt ans, un temps d’arrêt. Les opérations décisives eurent lieu à partir de 1900.

On prit possession des oasis du Touat(1901), puis de celles du Hoggar, en plein cœur du désert saharien. La police du désert fut assurée par l’organisation de compagnies indigènes de « méharistes ».

 

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La situation du Maroc, qui flanque l’Algérie à l’ouest comme la Tunisie le fait à l’est, explique que tôt ou tard les Français devaient chercher à y établir leur influence. Envisagée à plusieurs reprises depuis 1840, la pénétration française avait cependant toujours été différée soit par crainte de complications internationales, soit parce que des sultans énergiques avaient réussi à maintenir un calme au moins relatif. L’intervention française ne fut, en fait, décidée que lorsque l’incapacité d’un nouveau sultan, Abd-ul Aziz, eut fait renaître l’anarchie et que des empiétements étrangers purent être redoutés (1896). Contrairement à ce qui s’était passé pour la Tunisie, l’entreprise apparut tout de suite très difficile par suite de la nature montagneuse du pays, de la valeur guerrière de ses habitants et surtout de l’opposition que fit aux tentatives françaises l’empereur allemand Guillaume II. La signature d’un accord franco-allemand sur le Maroc n’intervint qu’en 1911. Le protectorat français sur ce pays fut aussitôt proclamé (1912). Il ne resta plus dès lors qu’à assurer militairement la pacification des régions dissidentes. Le général Lyautey, qui avait fait ses preuves au Tonkin et à Madagascar, en fut chargé. Dès avant la fin de 1912, la capitale du Sud, Marrakech, était occupée ; en 1914, la prise de possession de Taza, aux confins algéro-marocains, assurait la liaison avec l’Algérie.


L’Afrique Noire

L’expansion française en Afrique Noire reçut une impulsion décisive dès le Second Empire, grâce à l’action de Faidherbe au Sénégal. Nommé en 1854 gouverneur des comptoirs français de la région, celui-ci entreprit en effet aussitôt de transformer ces comptoirs en colonie, en conquérant leur arrière-pays ; il sut aussi trouver les modes de conquête et de colonisation appropriés à ce nouveau champ d’action. En 1865- année du départ définitif de Faidherbe - le Sénégal s’étendait jusqu’au cours supérieur du fleuve dont il porte le nom ; son commerce - la traite des arachides- avait triplé ; des missions d’exploration avaient été envoyées plus loin encore vers l’intérieur, en direction du Niger supérieur.

 

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Après un temps d’arrêt qui dura jusque vers 1880, la pénétration du Soudan occidental recommença, la conquête et la pacification allant souvent de pair avec l’exploration. Elle se fit en partant à la fois de la colonie du Sénégal et des comptoirs établis sur la côte du golfe de Guinée. Les missions envoyées du Sénégal parvinrent, en dépit de la résistance acharnée de certains potentats locaux, jusque sur le cours supérieur du Niger (1880-1893), puis les Français entrèrent à Tombouctou, tête de ligne des caravanes à destination du Maghreb (1893). La pacification des régions situées dans la boucle du Niger fut effectuée un peu plus tard, après la destruction de l’empire musulman qu’avait fondé un chef noir, Samory (1898). La progression, à partir des côtes du golfe de Guinée, fut relativement aisée dans l’arrière-pays de la Guinée et de la Côte d’Ivoire (1887-1889), mais elle nécessita de vigoureux efforts militaires au Dahomey ; il fallut envoyer des forces importantes pour vaincre le puissant roi de ce pays, Behanzin (1892).

La fondation du Congo français, en Afrique équatoriale, fut due à Savorgnan de Brazza, qui agit d’abord à titre privé (1875-1878), puis en tant que chargé de missions officielles (1879-1880). Brazza fit passer le Gabon et le Moyen Congo sous la domination de la France, sans coup férir et en gagnant la confiance des indigènes par son comportement loyal. Au contraire, la pénétration dans la région du Tchad se révéla très difficile. Elle ne s’acheva, en fait, qu’en 1900, quand trois missions venues de l’Algérie, du Soudan et du Moyen Congo eurent fait leur jonction et eurent détruit l’empire noir établi par un émule de Samory, le féroce marchand d’esclaves Rabah.

L’Afrique orientale. Madagascar

Alors qu’elle s’est formé un vaste empire dans la partie occidentale de l’Afrique Noire, la France ne s’est guère manifestée en Afrique orientale où l’Angleterre et l’Allemagne se sont taillé les meilleures parts. La seule occupation française dans ces régions fut, au débouché de la mer Rouge sur l’océan Indien, celle d’un petit territoire sur la côte des Somalis. Le port d’Obock (1862), puis celui de Djibouti (1892) y furent fondés et équipés pour servir d’escales sur la route des Indes et de voies d’accès vers l’empire d’Ethiopie.

 

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Exclue d’Afrique orientale, la France a trouvé une appréciable compensation dans l’annexion de la grande île de Madagascar, séparée de l’Afrique australe par le canal de Mozambique. Cette annexion, qui se fit en 1896, apparut comme la conclusion logique d’une longue histoire.

Les Français avaient pris pied à Madagascar dès le XVlIe siècle. Puis ils avaient engagé, dans la première moitié du XIXe siècle, une lutte d’influence avec les Anglais : Français et Anglais s’étaient disputé - avec des chances alternées - la faveur des souverains hovas, maîtres des hauts plateaux de l’île. Une première intervention française, en 1884, aboutit à la signature d’un traité - assez vague - de protectorat. L’insuffisance même de ce traité et de nouvelles crises provoquèrent, en 1895, une autre intervention militaire, beaucoup plus énergique. Un traité plus strict de protectorat fut imposé au souverain hova, puis, dès 1896, l’annexion pure et simple de l’île fut proclamée. La pacification, l’organisation et la mise en valeur de la nouvelle colonie furent aussitôt menées de main de maître par un colonisateur remarquable, le général Gallieni.

Les Français en Océanie et en Asie

Déjà maîtresse de plusieurs îles ou archipels en Océanie, la France y a aussi acquis, en 1853, la grande île de la Nouvelle Calédonie. Cependant les acquisitions qui ont été faites après 1850 en Asie ont eu une tout autre importance. La France est en effet devenue, par son installation dans la péninsule indochinoise, une puissance extrême-orientale au moment même où l’Extrême-Orient commençait à tenir une place de plus en plus grande dans la vie économique et politique du monde.


La Cochinchine et le Cambodge

La première intervention militaire de la France en Indochine, sous le Second Empire, a été directement provoquée par le souci d’assurer la sécurité des missionnaires catholiques que l’empereur d’Annam persécutait. Le désir de développer le commerce français en Indochine même et surtout d’établir, à travers l’Indochine, des voies de pénétration commerciale vers le Sud de la Chine a ensuite poussé à maintenir et à étendre les premiers établissements qu’on avait acquis. Les deux événements essentiels, entre 1852 et 1870, furent la conquête, d’abord partielle (1863), puis totale (1867) de la Cochinchine ; l’établissement du protectorat français sur le royaume de Cambodge, voisin immédiat de la nouvelle colonie cochinchinoise (1863).


Le Tonkin, l’Annam et le Laos

Maîtresse de la Cochinchine et protectrice du Cambodge, la France a ensuite étendu sa domination ou son influence sur l’Annam, le Tonkin, les plateaux mois et laotiens. Ces diverses acquisitions ont toutes été réalisées sous la Troisième République, entre 1880 et 1900.

 

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L’idée de conquérir le Tonkin apparut dès avant 1870, à la suite d’une mission d’exploration que Francis Garnier dirigea dans l’intérieur du pays ; cette mission permit en effet d’établir que la vallée du Fleuve Rouge, au Tonkin, constituait la meilleure voie d’accès vers les provinces de la Chine du Sud. cependant une première tentative pour occuper le Tonkin échoua tragiquement (1873) ; cet échec entraîna, pendant dix ans, l’arrêt de toute opération. En Indochine, comme en Afrique du Nord, en Afrique Noire ou à Madagascar, l’arrivée des républicains aux affaires marqua la reprise des initiatives. Gambetta et Ferry furent, ici encore, les deux initiateurs. Un incident, au cours duquel une petite force française envoyée au Tonkin, sous le commandement de Rivière. fut anéantie, fut suivi de l’envoi d’un corps expéditionnaire en Extrême-Orient (1883). Après une courte guerre, l’empereur d’Annam, maître du Tonkin, se soumit : l’Annam et le Tonkin passèrent sous le protectorat français. La crise ne fut pas terminée pour autant car la Chine, qui prétendait à une suzeraineté sur l’Annam, refusa de reconnaître le traité. Il fallut faire aussi la guerre à la Chine ; celle-ci dut en fin de compte s’incliner (1885).

La prise de possession des régions situées entre le territoire annamite proprement dit et le cours du Mékong fut effectuée par des moyens surtout pacifiques entre 1885 et 1895. Un courageux explorateur, Maître, fit reconnaître l’autorité française par les rudes habitants des plateaux moïs, tandis qu’un autre explorateur, Pavie, parcourait, tel Brazza au Congo, les montagnes et les plateaux du Laos, passant avec les chefs indigènes de nombreux traités de protectorat.

Les problèmes locaux d’organisation

Comme la colonisation anglaise, la colonisation française n’a pas consisté seulement dans l’acquisition de nouveaux territoires. Des problèmes d’organisation ont exigé des solutions. On peut, à cet égard, distinguer les problèmes locaux, propres aux divers territoires, et les problèmes d’organisation générale de l’ensemble du domaine colonial.

Sur le plan local, les problèmes et les solutions ont naturellement varié selon les pays, les circonstances, le contexte politique ou international. Le Cambodge, la Tunisie, l’Annam puis le Maroc ont été organisés en protectorats, la France n’y assumant - en droit - qu’une fonction de contrôle. En revanche, la Cochinchine, les territoires de l’Afrique Noire, Madagascar ont été organisés en colonies soumises à une administration directe.

 

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Les deux aspects de la question qui doivent retenir le plus l’attention ont été la formation de grandes fédérations coloniales, ainsi que la longue série de tentatives faites pour donner à l’Algérie un statut durable. La première grande fédération coloniale qui fut formée fut l’Union indochinoise (1887). Elle servit plus ou moins d’exemple pour les autres : l’Afrique occidentale française (1904) et l’Afrique équatoriale française (1910). A la différence des dominions britanniques, ces trois fédérations constituèrent seulement des cadres administratifs. Elles ne comportèrent ni parlement ni gouvernement responsable.

Le problème de l’organisation de l’ Algérie fut, quant à lui, tout autant économique et humain qu’administratif. Il s’est présenté, durant toute la période, sous la forme d’une alternative : fallait-il considérer l’Algérie comme un pays ayant ses caractères particuliers ? fallait-il la traiter comme un simple prolongement de la France métropolitaine ? La première conception - dite de l’association - fut l’objet de deux essais de réalisation : l’un - qui prit une forme extrême -, de 1860 à 1870 ; l’autre, où l’application fut plus nuancée, de 1896 à 1914. La seconde conception - qualifiée d’assimilation - fut pareillement expérimentée à deux reprises : de 1852 à 1860, puis de 1870 à 1896. A dire le vrai, ni l’une ni l’autre conception ne donnèrent satisfaction. L’hésitation persistait encore en 1914.

Le problème d’organisation générale

Le problème d’une organisation générale de l’empire français ne s’est guère posé, en fait, qu’après 1885. Quelques efforts furent dès lors tentés pour donner une plus grande cohésion aux divers éléments que le domaine d’outre-mer comportait : un secrétariat d’État aux colonies, dépendant du ministère de la Marine, fut créé en 1887 et confié à l’un des chefs du « parti colonial », Etienne, député d’Oran ; un Conseil supérieur des Colonies - comprenant les sénateurs et les députés coloniaux ainsi que les délégués des colonies sans député - fut organisé en 1890 ; enfin un ministère des Colonies fut établi en 1894. Dans l’ensemble, cependant, les résultats restèrent très incomplets ; en 1914, par exemple, les territoires français d’outre-mer continuaient à dépendre, pour leur administration ou leur surveillance, de trois ministères différents : celui des Colonies, celui des Affaires étrangères - pour les protectorats - et celui de l’Intérieur - en ce qui concernait l’Algérie.

 

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la France

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 Merci de votre visite

 

 

 

 

22/03/2017

BONNEVILLE les 07 - 08 - 09 avril 2017

 

Passeur de Mémoire de la Guerre d'Algérie

Publié par Armand de Simone · · À l’instant ·

 

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Reconstitution Historique :

Défilé et Prise d'Armes

7-8-9 avril 2017

 

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Denis Juanola‎ à G.A.R.HIST Groupement d'Associations de Reconstitution Historique

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 Respects.

Merci DENIS, rendre hommage à toutes les victimes de ce massacre collectif, par la transmission de l'HISTOIRE grâce à la reconstitution HISTORIQUE, est certainement le plus beau cadeau que tu puisses  faire à la postérité,

 

 

 

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 Venez nombreux

Merci de votre visite

30/08/2016

ÉTAIENT-CE DES HÉROS ? NON

 

 

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ÉTAIENT-CE DES HÉROS ? NON

MAIS ILS APPARTENAIENT À UNE ARMÉE DE HÉROS

 

LES CHASSEURS ALPINS de HAUTE-SAVOIE EN ALGÉRIE

 
 

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Il y a 60 ans

30 août 1956

Louis FUMAZ

Sergent-chef

Médaille Militaire - Croix Valeur Militaire - 7 citations

Est entré dans la lumière à l’hôpital Maillot d’ALGER,

(Algérie)

suite aux blessures reçues au combat.

 

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21 mars 1957, USINENS et le 27ème BCA ont fait d’émouvantes funérailles au sergent-chef FUMAZ.

Accompagné par un piquet d’honneur du 27ème BCA, il a reçu les derniers hommages militaires de son passé glorieux .

  • Plateaux des Glières pour dire non à l’occupant nazi
  • Indochine pour défendre les couleurs Française.

26 octobre 1957, remise de la Médaille Militaire à Louis FUMAZ, décédé en ALGERIE.

Aujourd’hui son corps repose au cimetière d’USINENS son village natal.

 

Lors de l’inventaire des sépultures des Morts pour la France en Algérie, nous n’avons pas trouvé sa tombe. Une personne du village est venu nous montrer au cimetière où était la sépulture de LOUIS.

A l'état d'abandon, sous les herbes et  ronces sans aucune indentification possible.

Devant notre émoi, elle a dit qu'elle la mettrait  au propre, ce qu'elle a fait.

 

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Voilà aujourd'hui, après nettoyage, ce qu’une commune et une famille ont réservé à une concession perpétuelle d’un Mort pour la France.

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Il y a 60 ans

le 03 septembre 1956

André BURNIER

de SALLANCHES est entré dans la lumière à PORT GUEYDON (Algérie)

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 La mort  accidentelle du chasseur André BURNIER  par son chef de corps à sa famille.

« Il a été enterré le 5 septembre au cimetière de TIZI-OUZOU et tout le peloton d’honneur pleurait quand je lui ai adressé au nom du bataillon, notre dernier adieu. Ici, isolés loin des nôtres, nous formons une même famille et la mort de l’un de nous est ressentie par tous comme celle d’un parent. ANDRÉ repose maintenant à côté de ses officiers et camarades tués au combat et sa mémoire sera gardée par nous comme la leur… »

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Aujourd’hui il repose avec sa famille au cimetière de SALLANCHE

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Ils sont tous les deux sur le Mémorial Afrique Française   du Nord de Haute-Savoie

 Sur le "Livre d'Or" de Haute-Savoie en Mémoire des ses disparus

Sur le base MEMOIRE DES HOMMES, des Morts pour la France de la Guerre d'Algérie, des combats du Maroc et de la Tunisie de

"... à tous, il faut offrir notre pieux hommage et consacrer dans un "Livre d'Or" l'impérissable souvenir de leurs impérissables exploits..."

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Merci de votre visite

14/08/2016

ÇA C’EST PASSÉ EN 1916, IL Y A 100 ANS

 

 

 

ÇA C’EST PASSÉ EN 1916...

                         ...IL Y A 100 ANS

 

  • saisissant

  • bouleversant

  • stupéfiant

Vous découvrirez, ci-dessous,  le nombre  de victimes de cette ignominieuse  boucherie

 

 

 

Le front occidental.

La bataille de Verdun.

1916 est d’abord l’année de bataille de Verdun.

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« Verdun est le cœur de la France, disaient les Allemands, et la France est notre principale ennemie. »

Prendre Verdun est pour eux le moyen le plus sûr d’écraser la France et de lui imposer les conditions de la paix. Le 21 février 1916, un bombardement d’une violence inouïe est dirigé contre les positions françaises de première ligne rive droite de la Meuse

 

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Brabant, Hautmont, Herbebois, Ornes, Fresnes). Les soldats français, trop peu nombreux, opposent en vain une résistance désespérée. Ils doivent se replier le 24 sur leur seconde ligne (Talou, côte du Poivre, bois d’Haudromont), sous la protection des forts de Douaumont et de Vaux. Le bombardement redouble et l’ennemi continue d’avancer.

Mais le 21 au soir Castelnau arrive et prend les mesures nécessaires pour organiser la défense. Il confie le commandement au général Pétain. Le 26 un régiment brandebourgeois s’empare par surprise du fort de Douaumont. Il est repris le jour même par la division de fer de Nancy, qui ne peut s’y maintenir. Les Allemands y entrent le 2 mars. Cependant des renforts considérables arrivent de toutes parts, le ravitaillement en munitions et en vivres est assuré par le chemin de fer meusien, la ligne par Châlons-Sainte-Menehould étant détruite, et par des milliers de camions.

L’attaque allemande commençe quelques jours plus tard sur la rive gauche : bombardements et combats acharnés pour la possession de Béthincourt, Forges et Régneville, de la côte de l’Oie, de Cumières, du bois des Corbeaux et du bois d’Avocourt, surtout du Mort-Homme et de la cote 304. La lutte se poursuit sur les deux rives de la Meuse. En mai, Pétain fut remplacé par le général Nivelle.

 

La bataille, un instant ralentie, se déchaîne plus violente que jamais sur les deux rives de la Meuse : à l’ouest, 3 divisions allemandes lancées le 20 mai à l’assaut du Mort-Homme et de la cote 304 sont repoussées avec des pertes énormes, mais à l’est, le fort ruiné de Douaumont, enlevé aux Allemands le 22 par le général Mangin, est repris par les Bavarois ; le fort de Vaux, héroïquement défendu par le commandant Raynal, succombe le 7 juin. Cette perte et celle de l’ouvrage de Damloup découvrent l’avant-dernière ligne de résistance des Français (Thiaumont, Froideterre, Fleury, Souville), que les Allemands s’apprêtaient à forcer.

La situation est critique. Les 22 et 23 juin, après un effroyable bombardement, 5 divisions d’élite, des Stosstruppen se ruent contre les positions françaises, prennent Thlaumont et Fleury, mais sont écrasées à Froideterre et à Souville. Au final, les combats de juillet, d’août et de septembre, acharnés surtout dans la région Thlaumont-Fleury, ne procureront aucun avantage aux Allemands.

Le 21 octobre, Nivelle engage sur la rive gauche de la Meuse une vigoureuse contre-offensive, remporte le 24, en présence de Joffre et de Pétain, une première victoire qui rend Damloup au Français, ainsi que le fort de Douaumont, réoccupe le 2 novembre le fort de Vaux abandonné par ses défenseurs, et, dans la « splendide journée » du 15 décembre (bataille de Louvemont-Bezonvaux), reporte le front sur l’emplacement qu’il occupait le 23 février 1916. L'« enfer de Verdun », aura fait un million de morts supplémentaires.

 

La bataille de la Somme.

 

Si les Allemands sont bloqués à Verdun, les Alliés (Britanniques et Français) ne réussissent pas beaucoup mieux du côté de la Somme. L’offensive franco-anglaise sur la Somme avait été décidée pour le printemps. Les événements de Verdun, la nécessité d’une préparation minutieuse, au dernier moment la mort tragique de Kitchener, remplacé comme ministre de la guerre par Lloyd George, l’ont faite ajourner jusqu’au début de l’été. Le 24 juin les Alliés lancent une attaque au cours de laquelle, pour la première fois des chars sont employés. Les combats se prolongent jusqu’au 26 novembre. Les Anglo-Français n’emporteront que 180 km² de terrain, mais à quel prix !

 

La bataille de la Somme a coûté 620 000 vies du côté allié et 450.000 du côté allemand.

Et en un jour seulement, le 1er juillet, l’armée britannique a perdu ainsi 60 000 hommes (cela équivaut à un mort par seconde pendant 17 heures d’affilée).

 

 

 

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La bataille de la Somme

 

La bataille de la Somme se déroule pendant la première guerre mondiale, de jullet à novembre 1916 . Elle oppose les armées britanniques et françaises à l’armée allemande.

                                  A découvrir sur  historyweb.fr

 

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1916 - Remaniement des états-majors

 

De part et d’autre, les gouvernements mécontents des résultats de leurs armées remanient les états-majors : Hindenburg, toujours secondé par Ludendorff, remplace Falkenhayn (29 août), Nivelle devient commandant des Armées du Nord-est,

succédant ainsi à Joffre, débarqué en douceur avec le titre honorifique de chef des Armées françaises (3 novembre).

 

Sur les autres fronts

 

Les Alliés enregistrent quelques succès sur les autres fronts. Les Russes, commandés par Broussilov reprennent la Galicie et la Bukovine (4 juin-15 août). Ils progressent également en Iran et en Arménie. En Italie, l’armée de Cadorna parvient, le 9 août, à prendre Gorizia, après avoir réussi à stopper une offensive autrichienne à Asiago.

 

Il y a aussi des échecs. Les troupes de l’Entente perdent le contrôle des Détroits après que les Turcs, dès le 9 janvier, les aient chassées de Gallipoli. Les Turcs chassent aussi très vite les Russes de l’Arménie turque.

 

Une bataille navale oppose Britanniques et allemands au large des côtes du Jutland, le 31 mai 1916. Les pertes des Britanniques sont supérieures à celles des Allemands, mais ces derniers se trouvent suffisamment éprouvés pour se retirer dans leurs ports, permettant ainsi l’établissement d’un blocus par les Alliés, qui va peu à peu asphyxier l’économie allemande.

 

Ajoutons qu’un nouveau pays participe au conflit en 1916, avec la Roumanie qui, le 27 août, entre en guerre contre l’Autriche-Hongrie. Une initiative vite sanctionnée par les Allemands et les Bulgares qui prennent Bucarest le 6 décembre et occupent ensuite la plus grande partie du pays, mettant ainsi la main sur ses installations pétrolières.

 

Le terrible bilan de l'année 1916

 

 

 L’ENFER DE VERDUN

 

300 jours et nuits de combats

Verdun s'est éternisé pendant presque une année. C'est la plus longue bataille de la Grande guerre. L'offensive initiée par les Allemands devait leur permettre de porter un coup décisif à l'ennemi. Avant qu'il ne s'agisse, selon les mots du général Erich von Falkenhayn, de "saigner à blanc l'armée française". Une stratégie difficilement compréhensible pour ses soldats qui auront finalement autant souffert que les poilus.

 

> 300.000 tués ou disparus

 

Le chiffre de 700.000 victimes est souvent avancé et confondu avec le nombre de morts. Il s'agit en réalité du nombre total de victimes de guerre, qui prend aussi en compte les blessés.

En réalité, la bataille a fait 163.000 morts ou disparus du côté français et 143.000 du côté allemand. Un peu moins que la population niçoise aujourd'hui.

Morts ou disparus auxquels il faut ajouter 215.000 blessés français et 196.000 allemands.

 

> 2 millions de combattants

 

"Dans l'inconscient français, toutes les familles ont quelqu'un qui a fait Verdun. Même si c'était ailleurs. Même si c'était dans la Somme, sur le front d'Orient, où il y avait aussi une guerre de tranchées.

Ils ont fait Verdun", a expliqué Jean-Marc Todeschini, secrétaire d'État chargé des Anciens combattants et de la Mémoire.

 

De fait, les trois quarts de l'armée française, par la stratégie dite du tourniquet mise en place par Pétain, 1,5 million d'hommes (jusqu'à 2,5 millions selon les sources) ont mis à un moment ou un autre, côté français, les pieds dans ce sanglant bourbier.

 

Deux millions de personnes, c'est un peu moins que la population de Paris intra-muros.

 

Rappel : A la bataille de la Somme.

 

620 000 vies du côté allié et 450.000 du côté allemand.

Et en un jour seulement, le 1er juillet, l’armée britannique a perdu ainsi 60 000 hommes (cela équivaut à un mort par seconde pendant 17 heures d’affilée).

 

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Il faut être menteur comme Aristide Briand pour oser prétendre devant la chambre le 13 décembre, que l’année qui vient de s’écouler n’a pas été aussi mauvaise pour les Alliés.

Bizarrement du coté allemand on dit exactement le contraire.

C'est raté !

 Pourtant, d'un côté comme de l'autre, tout le monde croit à la victoire.

 En est-on bien sûr ?

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ÇA CE PASSE EN 2016, jusqu’en 2018

 

Mémoire Vivante de la Grande Guerre1914-2014

Association de reconstitution historique et société à but non lucratif (loi de 1901) regroupant des personnes motivées par la commémoration du centenaire de la 1ère guerre mondiale de 1914 à 1918, a participé aux commémorations de ces deux batailles, pour conserver et perpétuer le souvenir des victimes de cette guerre.

Nous sommes  fiers d’avoir comme président Denis JUANOLA, qui a organisé et réussi ce pari fou : le  rassemblement  d’un  millier de «  reconstitueurs » à VERDUN pour le centenaire de la Grande Guerre.

 

 

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 Respects.

Merci DENIS, rendre hommage à toutes les victimes de ce massacre collectif, par la transmission de l'HISTOIRE grâce à la reconstitution HISTORIQUE, est certainement le plus beau cadeau que tu puisses  faire à la postérité,

 

 

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Ci-dessous des images qui n’ont pas besoin de parole ni de légende.

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Cliquez sur le lien ci-dessous pour voir le reportage photographique

 

 
bastien80.e-monsite.com
 

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06/08/2016

LE ROLE MECONNU DE LA MARINE EN 14/18

 

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Juin 2016

Service historique de la Défense

La mer en guerre, 1914-1918

 

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De la Première Guerre mondiale, l’histoire a surtout retenu le front, les tranchées, Verdun… Le rôle joué par la Marine est méconnu et pourtant, celui-ci n’en a pas été moins décisif. Beaucoup ignorent l’importance des marins, civils et militaires en Manche et en particulier dans le détroit du Pas-de-Calais.

L’exposition réalisée par le site de Cherbourg du Service historique de la Défense qui se tient à Vincennes de juin à septembre 2016 illustre les principaux aspects maritimes du conflit mondial, la guerre sous-marine et la fragilité des bâtiments français, la guerre des mines, la guerre dans les airs avec la croissance du service de l’aviation maritime créé en 1912, les dirigeables peu à peu équipés de mitrailleuses, le monde de la pêche et la menace permanente de l’ennemi, la coopération internationale, tout particulièrement avec le Royaume-Uni, la défense côtière et l’importance stratégique de la zone Manche-mer du Nord, passage obligé de la Marine allemande vers les différents théâtres d’opération.

Dans cette bibliographie, vous trouverez des documents en libre-accès en salle de lecture, signalés en surbrillance jaune, et des documents en magasins, disponibles sur simple demande de communication.

Vous trouverez également une présentation en vitrines d’une sélection de documents d’époque sur la mer en guerre, représentatifs de la richesse des collections sur ce thème.

Cette sélection, loin d’être exhaustive, peut être complétée en consultant notre catalogue informatisé accessible depuis le site internet du SHD. En outre, l’équipe de la bibliothèque se tient à votre disposition : n’hésitez pas à nous solliciter.

Bonne lecture !

Pour toute information,

shd-vincennes-bibliotheque.accueil.fct@intradef.gouv.fr

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