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03/06/2018

CHRONOLOGIE DE LA GUERRE D ALGERIE

CHRONOLOGIE DE LA GUERRE D’ALGÉRIE 

à l'intention des élèves  de terminales  des lycées ,  qui ont  la guerre d'Algérie, à leur programme.

Pour consolider leurs acquis fondamentaux.

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S'interroger  sur les problématiques des programmes scolaires des terminales,  notamment sur les différentes mémoires de la guerre d'Algérie, où les blessures n'arrivent pas à se cicatriser. 

   sujet très bien repris  dans les ressources pédagogiques  des sites numériques dont KARTABLE  ainsi que dans les manuels scolaires.

C'est bien !

 Sauf que la chronologie de la guerre d'Algérie a été un peu oubliée.

Seul le site LUMNI donne une frise chronologique simplifiée, pour les terminales préparant le baccalauréat 2020,

c'est mieux que rien ! 

 

Nous sommes nombreux  à penser

que d'avoir cette chronologie,   avec les  phases essentielles, accessible sur vos smartphones et tablettes,

  • pour consolider vos acquis fondamentaux
  • pour compléter votre réflexion,
  • pour voir l'histoire accomplie,
  • pour  la partager,

C'est mieux

 

Une bonne partie du texte sur les faits historiques de cette guerre, a été réalisé par la commission "Mémoire Histoire " de la

 Fédération Nationale des Anciens Combattants d'Algérie, Maroc et Tunisie.

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http://armanddesimone.hautetfort.com 

 Je suis heureux de  partager ce lien  avec vous, pendant que cela est encore possible grâce au numérique...avec  mes témoignages.

 

...Faites en un bon usage

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Consacrée à une guerre ayant profondément marqué notre Histoire contemporaine et que la République Française a reconnu par la loi du 18 octobre 1999. La guerre d’Algérie implique un travail de mémoire, un devoir de vérité et de vigilance par rapport à ce que prétendent certaines mémoires.

 .

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Le coup de chasse-mouches donné par le Dey HUSSEEIN au consul de France DEVAL, le 29 avril 1827 Cet incident conduira le roi de France, CHARLES X, à exiger des excuses que le Dey d’ALGER se refusera à présenter

L’affront servira de prétexte au débarquement de la flotte française sur la plage de SIDI FERRUCH le 14 juin 1830

Quelques reproductions retracent l’’épopée de l’armée d’Afrique. De la prise d’ALGER, le 5 juillet 1830 à la reddition d’ABD EL KADER, le 23 décembre 1847.

 

  1830

Algérie 14 juin 1830 – Débarquement Français à Sidi Ferruch.

 

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La conquête de l'Algérie

En juin 1830, la prise d'Alger décidée par Charles X est une opération de prestige conduite à des fins de politique intérieure. Héritant de cette encombrante conquête, Louis-Philippe hésite entre l'évacuation des troupes (demandée par l'Angleterre et les libéraux) et leur maintien (souhaitée par une opinion publique patriotique). L'annexion de l'Algérie est finalement proclamée en 1834. La conquête du territoire commence. Alternant défaites et victoires, l'armée d'Afrique s'en tient jusqu'en 1837 à une occupation côtière, laissant le reste du pays sous le contrôle de l'émir Abd el-Kader. Mais, à partir de 1840, la France s'engage dans la conquête du pays tout entier, menant pendant plusieurs années une guerre sans merci à l'émir, affaibli après la spectaculaire prise de sa smala[1] en 1843, et définitivement vaincu en 1847.

               

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 LA COLONISATION de l'ALGERIE 

Au 19ème siècle une grande puissance se doit d’avoir un empire colonial

La colonisation des « possessions françaises dans le Nord de l’AFRIQUE » s’opère en deux temps. Amorcée dès 1830, le principal acteur en est l’armée jusqu’à la fin du second Empire.

La mise en place du pouvoir civil, répond aux vœux des Européens d’Algérie. La République exprime ainsi sa volonté de mettre en œuvre sa doctrine d’assimilation.

« Ense et Aratro », par l’épée pour pacifier et l’araire pour fertiliser et coloniser." Maréchal BUGEAUD.

Je suis aussi bien l’Empereur des Arabes que l’Empereur des Français »    Napoléon III.

220px-Julesferry.jpgSous la 3ème République, Jules FERRY, dépêche des instituteurs métropolitains en KABYLIE pour y implanter des « écoles primaires ministérielles. » Une initiative condamnée par les Européens.  (1)

« Si elle se généralisait, le cri des Arabes serait : l’Algérie aux Arabes. »

« En moins d’un siècle un quart de l’espace agricole algérien a été enlevé aux indigènes. Confiscation pures et simples ou transactions théoriquement libres, tous les moyens sont bons (…) Cet inexorable processus de spoliation a servi de fondement à la colonisation .

Bernard DROZ – Maître de conférences

« De grands desseins de politique coloniale, la France n’en a réussi aucun : l’assimilation par l’école, par l’armée, par l’émigration, par le syndicalisme, fut impuissante à éteindre l’esprit de révolte de l’éternel JUGURTHA. »

Charles Robert AGERON – Professeur émérite à l’université PARIX III. 

A la veille de la Toussaint 1954, à peine 12% d’enfants musulmans sont scolarisés.

 

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Il importe de percevoir les prémices de l’insurrection du 1er novembre 1954, résultat d’une longue gestation du mouvement nationaliste algérien.

Les neufs chefs historiques, qui sont les cerveaux du soulèvement, ne disposent que d’environ 800 hommes équipés de moyens rudimentaires (fusils de chasse, peu d’armes automatiques…)

Ils vont déclencher une guerre qui va engendrer de profonds bouleversements sur la scène politique française et internationale.

1848 – Rêverie intellectuelle de l'époque:  La 2ème République déclare l’Algérie territoire français divisé en trois départements. Au cours de cette période marquée par l’arrivée de nombreux colons venus de France mais aussi d’Espagne, Allemagne, Italie, Malte … pour des raisons politiques ou économiques, les soulèvements ne cesseront, toujours violemment réprimés.

 

2014_04_3617_6_455774300.jpg15 mars 1871 – La révolte d’EL MOKRANI : soulèvement indépendantiste d’un tiers de la population indigène. Elle ne prend fin que le 20 janvier 1872, après des combats extrêmement violents ayant nécessité l’envoi du contingent…(Déjà)

 

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Décembre 1936 – Le projet Blum-Violette envisage de donner à 21 000 indigènes les droits politiques de citoyens français sans aucune modification de leur statut ou de leurs droits civils.

 

 

DECEMBRE 1943 DE GAULLE chef du gouvernement provisoire, promet des réformes

Cependant, le 12 octobre 1947, il déclare :

« Toute politique qui, sous le prétexte fallacieux d’une évolution à rebours, aurait pour effet de détruire ici les droits et devoirs de la France, ou bien de décourager les habitants d’origine métropolitaine qui furent et qui demeurent le ferment de l’ Algérie ou bien enfin de donner à croire aux français musulmans, qu’il pourrait leur être loisible de séparer leur sort de celui de la France ne ferait en vérité, qu’ouvrir la porte à la décadence ».

La France fête la victoire de la liberté recouvrée sur la barbarie nazie.

En Algérie, à l’initiative de nationalistes musulmans, une insurrection a lieu dans l’est constantinois. Communément appelé « événements de SETIF » elle affecte une étendue de 2 à 3 départements français.

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Elle est sévèrement réprimée par l’armée sur les ordres du général de GAULLE. L’avertissement est sérieux.

« Je vous ai ramené la paix pour 10 ans. » Général DUVAL

En mars 1946, une loi d’amnistie redonne confiance aux mouvements nationalistes qui se restructurent et radicalisent leurs positions.

Le Statut de 1947, institué en Algérie par le gouvernement français, trop libéral pour les européens, est rejeté par les musulmans.

« Citoyens français ? Non. Citoyens algériens ? Oui. »

 

1954

 

9 ans après, le 1er novembre 1954, l’Algérie s’embrase à nouveau en divers points du territoire. La guerre va durer prés de 8 années.

Vague d’attentats en Algérie dans la nuit du 31octobre au 1er novembre, quand le général MAURIN, « patron » de la gendarmerie affirme que :

« le bled est tranquille »

Dans les Aurès, quatre premier soldats français « Mort pour la France. » Une des premières victimes civiles de cette guerre est un jeune instituteur en poste depuis quelques jours.

Le soulèvement a été soigneusement préparé dans la Casbah d’Alger par quelques hommes qui ont fondé le Front de Libération Nationale « parti révolutionnaire pour diriger l’action contre le colonialisme. »

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Réactions

L’Algérie, c’est la France et la France ne reconnaitra pas chez elle d’autre autorité que la sienne. » François MITTERAND – Ministre de l’Intérieur

« Les départements d’Algérie font partie intégrante de la République. Ils sont français depuis longtemps. Leur population jouit de la nationalité française et est représentée au parlement, a donné assez de preuves de son attachement à la France.

Jamais aucun gouvernement, aucun Parlement français ne transigera sur ce principe fondamental. » Pierre MENDES-France – Président du Conseil le 12 novembre 1954

 

1955

Le cours des événements s’accélère. Les jeunes indépendantistes transforment leur insurrection,  en armée de « guerre de libération » et parviennent à l’internationaliser.

Grandes opérations militaires d’envergure dès janvier

« L’immédiat est de rétablir l’ordre » Edgar FAURE – Président du Conseil. 31 mars – Il faut voter l’état d’urgence. 30 avril – Début de la pacification.

« Tout rebelle pris les armes à la main doit être tué » (4) Jacques SOUSTELLE – Gouverneur Général de l’Algérie.

 19 mai

Rappel des disponibles. Envoi de renforts. L’escalade est irréversible.

20 aout - La guerre prend son vrai nom.

Le FLN frappe un grand coup dans la région de PHILIPPEVILLE et de CONSTANTINE : 123 morts dont 71 européens. Répression aveugle et démesurée. Ces représailles rendent la population solidaire du FLN :1273 rebelles abattus. 23 août - Rappel du contingent libéré en avril, maintien du premier contingent appelé en 1954 .

11 septembre - PARIS, première manifestations de rappelés à la gare de Lyon

26 septembre - A l’assemblée Algérienne, 81 musulmans déclarent « la politique d’intégration est dépassée. »

Création des SAS (Général PARLANGE) – Conférence de BANDOENG –

2 décembre - Dissolution de l’Assemblée Nationale. Ce qui ne s’est pas vu depuis 1876 Janvier – France - Sur un programme de « Paix en Algérie » nette victoire du Front Républicain aux élections législatives . Guy MOLLET, élu Président du Conseil Alger – Albert CAMUS appelle à la « trêve civile. »

 

1956

6 février – « Journée des tomates » Guy MOLLET est conspué à ALGER

12 mars – Vote des pouvoirs spéciaux A une très large majorité, l’Assemblée Nationale accorde sa confiance à Guy MOLLET afin de « Ramener la paix en Algérie » AVRIL – Rappel massif des disponibles. Plus de 70 000 jeunes hommes concernés. Violentes manifestations contre le départ des rappelés.

18 mai – PALESTRO. Une patrouille du 9ème RIC, de 21 rappelés tombe dans une embuscade, 1 seul survivant, Pierre DUMAS. Vive émotion en France. Désormais le black-out couvrira toutes les opérations militaires en Algérie.

26 juin Le pétrole jaillit à HASSI MESSAOUD

Entre janvier et août, les forces armées en Algérie passent de 200 000 à 381 000 hommes.

La rébellion s’étend en Algérie, à partir des bastions montagneux, AURÉS et KABYLIE

20 août – Congrès de la Soummam. Les responsables FLN se réunissent en KABYLIE. Mise en place de structures fonctionnelles. Décision d’étendre la guérilla urbaine.

« Un mort dans la rue est plus payant pour la rébellion que 20 tués dans le djebel. »

Premières bombes notamment à ALGER qui frappent aveuglement la population civile… La guerre est impitoyable !

6 octobre – Arraisonnement en mer de « l’ATHOS ». Il transporte des armes pour le FLN.

22 octobre – l’Etat-major du FLN est capturé à ALGER. Détournement de l’avion les transportant de RABAT à TUNIS. « C’est le dernier quart d’heure.» Robert LACOSTE.

15 novembre – Le général SALAN est nommé commandant en chef en Algérie. Le FLN ne désarme pas … mainmise sur la casbah.

SUEZ - Son canal relie l’Europe aux puits de pétrole du Moyen Orient.

26 juillet 1956 – Le colonel NASSER décide sa nationalisation. C’est la ruine des actionnaires.

30 octobre- L’assemblée Nationale autorise une expédition contre l’Egypte. Menée avec ISRAEL et la GRANDE BRETAGNE, elle est rapidement stoppée.

24 novembre – l’Assemblée Générale de l’ONU enjoint ces pays d’évacuer les territoires occupés

1957

Terrorisme et torture : un cycle infernal 

7 janvier - Robert LACOSTE donne tous pouvoirs de police au général MASSU, commandant la 10ème Division Parachutiste. Les paras ont carte blanche pour « nettoyer la Casbah »

C’est le début de la « Bataille d’Alger » 10 mois d’une traque impitoyable pour éradiquer les réseaux terroristes infiltrés dans la Casbah : un véritable état de siège !

16 janvier – Tentative d’assassinat contre le général SALAN accusé par les extrémistes européens de vouloir » liquider » l’Algérie . Son chef de cabinet, le commandant RODIER est tué.

18 février – Le général de BOLLARDIERE condamne les méthodes d’interrogatoire employées dans la Casbah. Il demande a être relevé de son commandement et est condamné à 60 jours de forteresse. Dimanche de Pentecôte – Terrible attentat au casino de la Corniche : 9 morts, 85 blessés.

24 septembre - Yacef SAADI, le chef des poseurs de bombes et sa compagne Zohra DRIF sont arrêtés.

7 octobre - Les corps d’Ali LA POINTE et du petit OMAR sont retrouvés dans les décombres de leur refuge que les paras ont fait sauter

Entre-temps dans le bled la guerre continue - Ligne MORICE frontière tunisienne – Rangés de barbelés et câbles électriques de 12 000volts sur 280 kms 

A la frontière tunisienne, les passages de katibas (4) sont fréquents et importants. Face à un effectif imposant regroupé par l’A.LN. les troupes françaises sont en alerte permanente.

 

1958

Le premier semestre est marqué par d’importants et meurtriers combats : bataille du barrage, bataille de SOUK-AHRAS. De part et d’autres, les pertes sont conséquentes..

8 février - En représailles aux incursions d’unités de l ALN venant de Tunisie, l’aviation française bombarde le village de SAKIET, base-arrière du FLN en Tunisie : « Droit de suite ». Violentes réactions internationales.

9 mai – le FLN, annonce l’exécution de 3 appelés du contingent.. En France où l’instabilité gouvernementale persiste, c’est l’indignation. « Ce simulacre de jugement est un assassinat ».

13 mai - ALGER - Un hommage aux trois soldats français dégénéré en émeute.

« La France est accusée de vouloir abandonner l’ ALGERIE ». -

Aux cris de « ALGERIE FRANCAISE », la population européenne s’empare du siège de Gouvernement Général Le général MASSU préside un Comité de Salut Public. Il lance un « appel à DE GAULLE », l’homme providentiel auréolé de son prestigieux passé et très attaché à l’unité nationale.

16 mai – La fraternisation. Spontanément, des Musulmans participent à des manifestations d’un enthousiasme délirant sans doute excessif.

Dans la confusion le régime agonise.

19 mai – Conférence de presse du général DE GAULLE au Palais d’Orsay à PARIS. Opération aéroportée : Les parachutiste du 12ème Bataillon Parachutiste de Choc, commandé par le colonel Jean Robert THOMAZO, dit nez de cuir, prennent le contrôle de la CORSE

« De GAULLE revient ou débarquement des parachutistes insurgés à PARIS ».

La France au bord du chaos. de la guerre civile.

« Moi seul, je peux sauver la France »

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28 mai – Pierre PFLIMLIN présente la démission de son gouvernement. René COTY, Président de la République, sollicite « le plus illustre des Français »

1er juin – DE GAULLE élu président du Conseil. L’Assemblée Nationale lui donne les pleins pouvoirs. 4 juin – Il arrive à ALGER où il reçoit un accueil triomphal.

« Je vous ai compris »

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6 juin MOSTAGANEM : il s’exclame

« Vive l’Algérie Française. »

28 septembre – par voie de référendum, il propose une nouvelle constitution pour la France . Plus de 80% des français votent OUI – En Algérie 90% de OUI..

C’est la fin de la IV République. La V° République est née ….

.Pendant ce temps, la guerre continue…

19 septembre – Le 1er Gouvernement Provisoire de la République Algérienne (GPRA) s’est constitué. Il est Présidé par FERHAT ABBAS.

23 septembre DE GAULLE propose « la Paix des Braves » Immédiatement refusé par le FLN.

19 décembre Paul DELOUVRIER est nommé Délégué Général, il remplace SALAN aux affaires Civiles. Le général CHALLE est investi du commandement militaire.

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21 décembre – DE GAULLE est élu Président de la République

 

1959 

L’ALN reste dangereuse. Ses tentatives de franchissement du barrage sont en recul mais ses actes de terrorisme augmentent. L’armée française va isoler les maquisards de l’ALN de l’extérieur : Renforcement de la ligne Morice et regroupement de la population musulmane autour de ses postes ou des S.A.S. Intensification de la guerre : le plan Challe. Multiples opérations. Au cœur de ces offensifs 429 000 hommes sont engagés Ces soldats vont endurer des conditions de vie très pénibles (soleil, pluie, boue, neige, soif, alimentation)

29 mars – Mort d’Amirouche, chef de la Wilaya 3.

27 avril « Si le F.L.N. ne capitule pas, nous poursuivrons la guerre jusqu'à l’extermination totale des rebelles » Michel Debré, Premier Ministre.

16 septembre – Un tournant politique. Au cours d’une conférence de presse, le générale de Gaulle, Président de la République, va décevoir les Français d’Algérie. Il annonce son intention de demander aux Algériens de choisir entre trois solutions après le retour de la paix :

- La sécession : l’indépendance de l’Algérie.

- La francisation : L’intégration dans la France. 

L’association : la coopération avec la France, ce qui pourrait être un état algérien plus ou moins indépendant

Le G.P.R.A. admet le principe de l’autodétermination mais exige : « le respect de l’unité du territoire algérien, la garantie des libertés. » .

Victorieux sur le terrain, certains chefs militaires refuses toute solution négociée avec le F.L.N. Ils s’opposent à la politique algérienne du général de Gaulle…

La politique algérienne du général de Gaulle n’est appréciée ni des milieux de l’Algérie Française, ni de certains chefs militaires.

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Le général Massu la critique ouvertement.

1960

23 janvier – Il est relevé de son commandement et muté en Allemagne. Le lendemain, des manifestations, organisées à Alger, contre cette mesure « arbitraire », dégénèrent. Pour la première fois, le sang français coule sous les balles françaises. Les insurgés ouvrent le feu sur les gendarmes. 19 tués, 141 blessés. Etat de siège décrété à Alger.

Semaine des barricades.

1er février - Les insurgés se rendent. Certains gagnent la Légion, d’autres entrent dans la clandestinité.

13 février – Reggane, en bordure de désert de Tanezrouft. Explosion de la première bombe atomique française.

3 au 5 mars – De Gaulle. Troisième « tournée des popotes ».

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10 juin - Si Salah, chef de la Wilaya IV, reçu secrètement à l’Elysée.

29 juin – Melun. Echec des pourparlers préliminaires à un cessez-le-feu.

11 aout – 2 soldats du contingent sont condamnés à mort et exécutés par le F.L.N.

22 septembre – Le général Salan est rappelé à Paris. Relevé de son commandement, il est mis en résidence surveillée. Il s’échappe, gagne l’Espagne où il prend la tête du réseau « Algérie Française », la future Organisation Armée Secrète. En France, les manifestations pour la Paix en Algérie, sont de plus en plus nombreuses.

9 au 13 décembre – De Gaulle effectue son dernier voyage en Algérie, évitant Alger et Oran. Violentes manifestations. Partout les musulmans crient « Yahia Al Djazair » (Vive l’Algérie) Partout, les Européens rétorquent « Algérie – Française »

19 décembre – L’O.N.U reconnaît, au peuple algérien, le droit à l’autodétermination et à l’indépendance.

1961

De Gaulle, Président de la République, appelle le peuple français à dire par référendum, s'il approuve, comme il le lui demande, que les populations algériennes, lorsque la paix régnera, choisissent elles-mêmes leur destin.

8 janvier - Un OUI '-franc et massif. 75,25 % en Métropole, 69,09 % en Algérie. Le F.L.N. se déclare prêt à engager des pourparlers. Février - Naissance de I'O.A.S. qui revendique une série d'attentats.

11 avril - De Gaulle envisage un "Etat algérien associé et l'indépendance , d'un cœur parfaitement tranquille".

 

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22 avril - Tentative de putsch à Alger. Etat d'urgence décrété en Métropole. Echec de la mutinerie. Le "quarteron de généraux en retraite" qui cherche à s'emparer du pouvoir se heurte à la majorité de I'armée, fidèle à la République, et aux puissantes manifestations des travailleurs en Métropole. Les aventuriers d'Alger échouent

" La victoire du transistor" Le chef de l'état est entendu

 18 au 22 juillet- Sanglants affrontements à Bizerte.

La Tunisie rappelle son ambassadeur.

7 juin-Le général Ailleret est nommé commandant

en chef en Algérie.

Ce soulèvement militaire ayant échoué le gouvernement

français décide de poursuivre les pourparlers engagés avec le F .L.N. à Evian.

Des entretiens difficiles.. 
 

La violence prend définitivement la place de la raison.

L'O.A.S. qui, déjà le 31 mars, n'a pas hésité à assassiner

Camille Blanc le maire d'Evian, surgit des cendres du putsch.

20 mai - Louis Joxe, ministre d'Etat, annonce une trêve unilatérale. 6 000 détenus sont libérés.

"Chantage, manœuvre grossière" déclare le F.L.N.

 24 mai - C'est l'échec des négociations qui reprendront

le 20 juillet au château de Lugrin (Haute-Savoie) avant d'essuyer un nouvel échec.

 27 juillet- Le F.L.N. qui a pu reconstituer quelques forces, intensifie son action terroriste. La reprise des offensives de l ‘armée française est confrontée également à un second ennemi : I'O.A.S.

L'O.A.S. est impitoyable !

 8 septembre - Pont sur Seine - Sur la route de Colombey, le général de Gaulle échappe à un attentat.

 Octobre à Paris

 

Depuis quelques mois, le F.L.N. multiplie les attentats

en Métropole, notamment contre les forces de I ‘ordre.

 Le 5, le préfet de police, Maurice Papon, décrète un couvre-feu de 20h00 à 5h30 pour les Musulmans.

 Le 17, la Fédération de France du F.L.N. organise une manifestation contre cette mesure.

Violente répression policière. De nombreux morts.

 

En France - De nombreuses manifestations sont organisées par les syndicats et partis de Gauche "contre l'O.A.S., pour la paix en Algérie".

 A Paris, celle du 19 décembre, interdite par la Préfecture de Police, n'échappe pas aux brutalités policières.

 

 22 décembre - l' O.N.U. invite la France et le

G.P.R.A. à reprendre les négociations.

 

 1962
 

En France, les diverses manifestations traduisent

une exigence d'une reprise rapide des négociations.

L'O.A.S. multiplie les attentats en France

comme en Algérie. De nombreuses personnalités

 sont visées.

 NUIT BLEUE à PARIS  (2) 

7 février - Plasticage au domicile d'André Malraux.

Le ministre des Affaires Culturelles est indemne, mais une fillette de 4 ans, la petite Delphine Renard, grièvement blessée est défigurée. L'indignation est à son comble. 

8 février - Paris, puissante manifestation des syndicats et partis de Gauche. 

Bravant I ‘interdiction du ministre de I ‘Intérieur, les manifestants, calmes et pacifiques, défilent autour de la Bastille. Soudain, des brigades spéciales d'intervention chargent avec une brutalité et une sauvagerie Inouïe 

Au métro Charonne 8 morts, dont trois femmes un adolescent de 15 ans.

 

Paris n'avait pas vu cela depuis 1934 ! L'émotion est considérable.

 

13 février - Un hommage solennel aux victimes rassemble un million de personnes aux obsèques.

 En Algérie règne la confusion.

Vague d'attentats O.A.S.

 

15 mars - El Biar, 6 dirigeants des Centres Sociaux Educatifs sont assassinés par un Commando Delta de I'O.A.S.

Parmi eux, I ‘Inspecteur d'Académie Max Marchand,I ‘instituteur et écrivain kabyle Mouloud Feraoun.

7 mars - Evian.

Dans cette tourmente se sont ouvertes des négociations

officielles qui conduisent à un accord historique entre les délégations de la France et du F.L.N.

  18 mars à l7h40

                            Signature des "Accords d'Evian".

 

Le soir même, le Président de la République, le

général de Gaulle annonce la nouvelle à la télévision.

 

"Un cessez-le-feu est conclu, Il sera mis fin aux opérations militaires et à la lutte armée sur l'ensemble du territoire algérien, le 19 mars 1962 à douze heures" 

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A Paris, en Province, dans le monde, les médias unanimes saluent et commentent largement cet événement historique.

Alger - Le général Ailleret, commandant supérieur des forces en Algérie, adresse à toute l ‘Algérie, aux trois corps d'armée, Marine, Sahara et 5e Région aérienne le télégramme suivant :

 

'' CESSEZ-LE.FEU LUNDI T9 MARS A MIDI - STOP - INSTRUCTION POUR APPLICAIION CESSEZ-LE-FEU EXECUTOIRE MEME JOUR, MEME HEURE _

SIGNE _ GENESUP ''

 

Le Président de la République s'adresse aux Français pour leur dire son espoir de voir la France et l ‘Algérie marcher désormais côte à côte.

 

" La conclusion du cessez-le-feu en Algérie, les dispositions

adoptées, pour que les populations y disposent de leur destin, la perspective qui s’ouvre sur l ‘avènement d'une Algérie indépendante coopérant étroitement avec nous, satisfont la raison de la France

Qui sait, même, si la lutte qui se termine et le sacrifice des morts tombés des deux côtés n'auront pas, en définitive, aidé les deux peuples à mieux comprendre qu'ils sont faits non pour se battre, mais pour marcher ensemble sur la route de la civilisation …
 

Une paix difficile. "Le cessez-le-feu de de Gaulle n'est pas celui de I'O.A.S."

 

23 mars - Bab el Oued, 8 jeunes appelés du contingent du Centre d'instruction du Train n"160, sont abattus par un commando Delta de I'O.A.S. La mort de ces soldats, dont on parle peu, provoque le bouclage du quartier par les autorités militaires.

 

26 mars - Rue d'Isly, c'est le drame. A I ‘appel de I'O.A.S., un cortège de manifestants européens se heurte à différents barrages. Des coups de feu éclatent.

C'est la fusillade. 41 tués, 130 blessés.

8 avril - Référendum.

Cessez-le-feu approuvé par 90,71% des Françaises

et des Français, 17 5OO 000 OUI.

 

L'O.A.S. n'accepte pas le verdict des urnes.

En Algérie, l ‘armée poursuit sa mission.

 

"Les militaires fiançais s'opposent parfois à une O.A.S.qui ne ménage pas ses efforts dans une politique de terre brûlée et de terrorisme aveugle destinée à provoquer un déferlement des masses musulmanes. Ils doivent également maintenir l'étanchéité des barrages frontaliers malgré un "grignotage progressif" des éléments de l’ A.L.N. basée en Tunisie... "

Aspirant Olivier Hamo -

Revue Historique des Armées.

 

1er juillet - Référendum d'indépendance.

 

Le OUI I ‘emporte à 99,72 % des suffrages.

' Plus de 6 000 000 de OUI sur 6 034 000 votants,

 

3 juillet -

La France reconnaît

l' indépendance de l' Algérie

Au cours de cette période, plusieurs centaines de milliers d'Européens d'Algérie ainsi que quelques milliers de Musulmans gagnent la Métropole.

 

L'armée française ne pourra s'opposer au massacre de très nombreux musulmans restés fidèles à la France, dans des règlements de compte sanglants qui ont mis fin à la guerre d'Algérie

.

8 octobre -

Proclamée République Démocratique Populaire Algérienne,

I ‘Algérie devient

le 109e membre de I'O.N.U.

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ANNEXE  

En 2014, I ‘Algérie regroupe près de 38.7 millions d'habitants. 28.1% de la population a moins de 15ans. Avec 3.02 enfants par femme, la fécondité est en nette diminution (7 dans les années 80.)

 

 

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Composition ethnique : Arabo-berbère 99% -Européens 1%

 

La population totale du Maghreb est d'environ 76 millions d'habitants.

En 1956, avec 24 millions d'habitants, elle représentait

à peine la moitié de celle de la France.

 

Evolution des effectifs en Algérie :

- Armée française

1er nov. 1954: 49 700 - Août 1958 : 440 000

  dont les HARKIS (3)

Cf. Jean-Charles Jauffret- Professeur d'Université

- A.L.N.

1er nov. 1954 : environ 800 hommes.

Fin 1958 : 21 000 hommes plus 40 à 50 000

"supplétifs" 

Cf. Guy Pervillé - Professeur d'Université.

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ARMEES ET CATEGORIE de personnel ayant servi en A.F.N.

 

1  - Personnel d’active :                     404 927

2  -  Personnel appelé :                  1 343 000

      Total général  1 + 2......           1 747 927

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Détail.

Terre                 1 458 777

Mer                        54 742

Air                        141 809

Gendarmerie         83 007

Autres                     9 592

 

 

Pertes Humaines:

- Armée française

28 065 tués

95 745 blessés

 

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Ces chiffres sont vraisemblablement, hélas inferieurs à la réalité.

 

Armée Libération Nationale ( A.L.N)

Les autorités françaises reconnaissent 141 000 combattants tués et 16 400 civils. Le F.L.N. parle d'un million, voire d'un million et demi de victimes.

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 (1) Le nom « pieds-noirs » désigne les Français originaires d'Algérie et, par extension, les Français d'ascendance européenne installés en Afrique française du Nord jusqu'à l'indépendance, c'est-à-dire jusqu'en , pour les protectorats français de Tunisie et du Maroc et jusqu'en pour l'Algérie française et ceux restés en Algérie après l’indépendance1,2. 

          (2) L'expression est attachée aux séries d'attentats perpétrés par l'OAS pendant la guerre d'Algérie. Il s'agissait de faire une série d'attentats qui porterait les noms : « nuit bleue », « nuit blanche » et « nuit rouge » ;                                                                                                            la « nuit bleue ».

 9 attentats au plastic à Paris, dans la nuit du mercredi 24 au , entre 22 h et h 35, pour marquer l'anniversaire de la semaine des barricades d'Alger du au 1 et visant surtout des personnalités communistes (neuf blessés),

                                                                          la « nuit blanche ».

Il y eut quelque temps plus tard, le , toujours organisée par l'OAS pour gêner les négociations qui vont s'ouvrir à Évian le , une troisième nuit d'attentats contre des commerces algériens des quartiers de Bab-el-Oued, la Casbah ou Belcourt d'Alger2,3 appelée                                                                          la   « nuit rouge ».

125 plasticages en moins de deux heures, la police estime que plus de 50 équipes de plastiqueurs ont été mobilisées

 25 attentats en une seule nuit à Alger le

Harki-j.jpg(3)

Harki désigne par extension une partie des supplétifs engagés dans l’armée française durant la guerre d'Algérie sans avoir le statut de militaires. Les « harkas », formations très mobiles, sont d'abord employées localement pour défendre les villages, puis constituées en commandos offensifs sous la responsabilité d'officiers français. Les harkis comme les autres supplétifs obtiennent le statut d'anciens combattants en France par une loi du s'ils habitent en France et à partir du 23 juillet 2010 s'ils habitent en Algérie.

La France s'engage à accueillir tous les harkis et leur famille rapprochée après la guerre d'Algérie, mais revient sur l'engagement à la suite des accords d'Evian. Seuls 42 500 harkis trouvent finalement refuge en France métropolitaine. Les harkis et leurs descendants représenteraient en 2012 entre 500 000 et 800 000 personnes en France.

Les présidents français, à partir de Jacques Chirac, s'expriment publiquement sur l'abandon des harkis par la France. Abdelaziz Bouteflika affirme en 2005 que « les enfants des harkis ne sont pas responsables des actes de leurs parents » ; des lois empêchent cependant l'accès des descendants de harkis à certaines fonctions, en particulier politiques.

 

(4) Le terme de fellaga ou fellagha (arabe : الفلاقة) est utilisé pour désigner un combattant tunisien (1952-1956) ou algérien (1954-1962) entré en lutte pour l'indépendance de son pays alors sous domination française.

Le terme fellaga (فلاقة), pluriel de fellag (فلاق), désigne traditionnellement au Maghreb un « bandit de grand chemin ». Il correspond au mot de l'arabe littéral signifiant « pourfendeur » ou « casseur de têtes »1.

Le mot, qui a un sens péjoratif en arabe, désigne plus précisément, dans le contexte de la guerre d'Algérie, les partisans de l'indépendance de l'Algérie ; soit, de manière globale, les combattants liés au FLN (et, de manière plus précise, les membres de l'ALN) ou au MNA.

Le mot était également remplacé, dans l'argot militaire ou colonial, par celui de fellouze, ou abrégé en fell ..

 

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