29/04/2014
DOSSIER PEDAGOGIQUE LA GRANDE GUERRE
Mise en page en fichier PDF, pour projection numérique dans le cadre de l’exposition
« La Grande Guerre »
« Au cours du premier conflit mondial, d’août 1914 à novembre 1918, 8 millions de soldats français ont combattu. La guerre a constitué pour eux un véritable traumatisme, une perte de repères. La confrontation à la violence, à la mort et à la souffrance était quotidienne même si les temps de combat alternaient avec des périodes de repos voire d’ennui. La vie collective et l’éloignement des proches ont favorisé la solidarité mais ont réduit les moments d’intimité. Toutefois, les combattants qu’ils aient acceptés ou subis la continuation de la guerre pendant plus de quatre ans ont « tenu ». Cette ténacité qui peut sembler admirable ou inconcevable reste un sujet de débat entre historiens.
Conçu dans la foulée du programme de numérisation de documents originaux datant de la Première Guerre mondiale mené par la
Bibliothèque de Documentation Internationale Contemporaine (BDIC),
Ce dossier pédagogique s’adresse avant tout aux enseignants du secondaire et à leurs élèves.
Il aborde la vie quotidienne des soldats français sur le front de l’ouest à partir d’une sélection de peintures et de dessins réalisés par des artistes mobilisés, complétés d’autres sources d’information, journaux de tranchées, lettres et carnets de soldats, fonds d’archives. L’ensemble de ces documents est conservé à la BDIC-MHC, qui possède sur ce sujet des collections d’une richesse et d’une variété exceptionnelles »
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Vous allez découvrir le 1er chapitre de ce dossier pédagogique intitulé
1 - COMBATTRE
4 autres chapitres suivent 2 3 4 5
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Dossier pédagogique : La Première Guerre Mondiale
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1 - Combattre
· Lors de la mobilisation en août 1914, les soldats croient en une guerre courte. Après l’échec des premières offensives, à l’automne 1914, ils s’enterrent pour se protéger et découvrent la sordide réalité des tranchées. Ils y vivent quatre ans au rythme des bombardements, des assauts et des relèves. Ils découvrent une nouvelle forme de guerre, guerre d’usure, guerre industrielle dans laquelle les progrès de l’armement sont décisifs.
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Equipement et armement du poilu
Rouge garance
Au début de la guerre, le poilu est habillé d’un uniforme voyant avec le pantalon rouge garance et un simple képi qui ne lui protège pas la tête. Il est armé d’un fusil Lebel équipé d’une baïonnette.
Fort de Bois Bourrus, 1914. |
Bleu horizon
Dès 1915, il porte un nouvel uniforme bleu horizon. Au combat, il porte un casque Adrian et un masque à gaz pour se protéger des attaques aux gaz chimiques.
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Un factionnaire, s.d. |
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Le barda
Le poilu porte un équipement très lourd, son barda qui pèse plus de 35 kilos et dont il doit prendre soin.
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Dalençon monte aux tranchées. 1916. |
L’organisation des tranchées
A l’abri
Dès 1914, pour se protéger des tirs et de la vision de l’ennemi, les soldats se réfugient dans des trous d’obus et creusent des abris de fortune qui reliés entre eux forment les tranchées. Au fil des mois, les tranchées sont consolidées. Elles nécessitent un entretien permanent, les travaux de terrassement font partie des corvées des poilus qui manient aussi bien la pelle que le fusil.
Soldats creusant des tranchées, 1918. |
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Les tranchées deviennent l’un des principaux lieux de vie des poilus où le danger est permanent et les conditions d’existence épouvantables. Les soldats y sont exposés aux bombardements, ils souffrent du froid, vivent dans la boue et la saleté.
Coin de tranchée, 1916. |
Les lignes de tranchées
Les tranchées sont composées de plusieurs lignes, distantes de quelques centaines de mètres, reliées par des « boyaux » sinueux . Elles sont creusées à une profondeur d’environ 2 mètres et surmontées d’un parapet élevé avec des sacs de sable. Parfois, des fagots consolident les parois et des rondins de bois recouvrent le sol.
Une tranchée de première ligne était creusée en zig zag, ou en ligne droite entrecoupée de créneaux pour éviter les tirs en enfilade. Elle a 3 fonctions principales : on y fait feu contre l’ennemi, c’est le tremplin pour les attaques de fantassins, et en cas d’attaque c’est la première ligne de défense pour repousser l’assaut ennemi. On y trouve donc de nombreux postes de tir et de guet, des nids de mitrailleuse et quelques abris souvent très sommaires.
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La première ligne est la plus exposée et les soldats y étaient (théoriquement) régulièrement relevés. Un peu plus en arrière (70 à 100 m derrière la première ligne), une tranchée de seconde ligne sert de repli et d’appui ou de base pour une contre-attaque. On y trouve des abris, parfois profonds et couverts, des postes de guet et de soins sommaires.
Tranchées couvertes. Hurtebise, 1916. |
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Encore plus en arrière (de 150 m à parfois 2 km de la première ligne), une troisième ligne (tranchée de réserve) était en théorie plus sûre, servant de chemin de ravitaillement, ou le cas échéant de chemin de retraite. Cette zone était néanmoins souvent exposé à l’artillerie ennemie à longue portée. Fréquemment, il ne s’agissait pas d’une vraie tranchée mais d’une zone de stockage de vivres, matériels et munitions, plus ou moins protégée ou fortifiée, où les soldats pouvaient aussi prendre un peu de repos. Chaque ligne était reliée aux autres par des boyaux également creusés dans le sol, parfois aménagés en chicane pour être mieux défendus.
Le no man’s land sépare les lignes de tranchées ennemies. Il est large d’environ 50 à 200 mètres. Il est renforcé par un matériel spécifique, barbelés ou séchoir, pieux. C’est la zone où se font les attaques, où de très nombreux soldats meurent parfois après une longue agonie.
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Sous le feu
Des balles et des obus
Dans les tranchées, les soldats sont en permanence exposés au feu.
Aux tirs des mitrailleuses.
Mitrailleurs, 1917. |
Aux bombardements d’artillerie et aux explosions de mines.
Explosion de marmites, Champagne, 1916. |
Les obus tirés par les canons pleuvent de jour comme de nuit.
Trous d’obus, plateau de Craonne, 1915. |
Les soldats ne sont en sécurité qu’à une dizaine de kilomètres derrière les lignes, hors de portée de l’artillerie lourde.
Puligny, 10 mars 1918.Etienne-Auguste Krier. |
Les assauts
Les attaques programmées et redoutées se déroulent également sous le feu des tirs d’artillerie. Les combats au corps à corps y sont rares.
La vague bleue. Notre attaque du 12 novembre 1914, |
Dans son ouvrage, Un de la territoriale, Gaston Lavy a raconté et illustré ces assauts meurtriers.
Un de la territoriale, 1920. |
Dans son carnet , le soldat Baratta [Hastier] relate l’attaque dont il a été le témoin dans la nuit du 19 au 20 juin 191? dans le secteur de Leintrey en Meurthe et Moselle.
« A 10h 25 des signaux partent du village de Rayon [Reillon] occupé par nous et avec une violence inouïe notre artillerie tire sans interruption. Le sol tremble, c’est à se demander où nous sommes, le ciel se trouve éclairé par les éclatements. Les pièces étant derrière nous, dans 20 minutes pas moins de 2000 obus ont passé au-dessus de nos têtes. Les fusées éclairantes partent de tout côté. De là part l’attaque de l’infanterie qui se passe en face de ma tranchée.
Fusillade nourrie qui se tourne à ma gauche dont l’artillerie suit son mouvement et aide à faire passage qui réussit pleinement.
Le feu de l’infanterie cesse un instant, le ciel est en feu l’artillerie française faisant rage et je suis avec angoisse les éclatements d’obus qui déchirent l’air. Un photo-électric (sic) se trouve juste derrière moi à 300 mètres et éclaire les coteaux à 3 reprises. Je distingue nettement les plaintes des hommes. Le clairon sonne à la baïonnette et nos troupes s’éloignent de plus en plus de nos tranchées. Les balles sifflent au–dessus de nos têtes. A partir de minuit, la fusillade cesse. »
Fonds Correspondance de soldats (1914-1918)
F delta 2125/1/01
La relève
L’organisation du système des tranchées fait alterner, pour les soldats, des séjours dans des espaces plus ou moins dangereux.
Les unités de la première ligne de tranchées sont remplacées au bout de 4 à 7 jours, sauf pendant les grandes offensives. La relève est une opération dangereuse et bruyante car un grand nombre de combattants sont regroupés. Elles s’effectue par les boyaux, généralement de nuit. Les poilus attendent impatiemment de « descendre », c’est à dire de quitter le première ligne et appréhendent d’y « monter ».
Rentrée des tranchées au petit jour. 1915. |
L’évolution de l’armement
Au cours du conflit, l’armement évolue. La guerre devient industrielle et les soldats sont confrontés à l’apparition de nouvelles armes : lance-flammes, grenades, gaz asphyxiants, chars, avions.
Les masques à gaz. 1914. |
Cagoules contre les gaz asphyxiants. 1915. |
2 - Endurer
La souffrance
Les intempéries et l’absence d’hygiène
Le froid |
La crasse |
La pluie et la boue
La mutilation, la mort
L’omniprésence de la mort
Pays |
Mobilisés |
Morts et disparus |
Blessés |
Puissances alliées |
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France * |
7,9 millions |
1,4 millions |
4,3 millions |
Grande-Bretagne * |
8,9 millions |
900 000 |
2 millions |
Belgique |
365 000 |
39 000 |
44 700
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Puissances centrales |
|||
Allemagne |
13,2 millions |
2 millions |
4,2 millions |
autriche-Hongrie |
9 millions |
1,1 millions |
3,6 millions |
*Empire compris
3 - Vivre en collectivité
L’impuissance face aux atrocités de la guerre,la confrontation à la violence
Le maintien des inégalités
L'argot des tranchées
Les journaux de tranchées
4 - Attendre
L’artisanat des tranchées
S'éloigner du front
Les permissions
5 - Désobéir
· « Vivre et laisser vivre »
- Ententes et trêves tacites
- Les fraternisations
- La lassitude des soldats
- Le refus de monter au front
- Les mutineries de 1917
- Le reflux des mutineries
- La justice militaire
- Une justice d'exception
- Des condamnations pour l'exemple
- Les réhabilitations
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Vous venez de découvrir ce dossier pédagogique ......
POUR APPROFONDIR ..........
1.Combattre
2.Endurer
3.Vivre en collectivité
4.Attendre
5.Désobéir
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Mission du Centenaire
Mémoire Vivante de la Grande Guerre 1914/2014 |
Guerre d'Algérie,Jeunesse-Enseignement de Haute-Savoie
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21:55 | Lien permanent | Commentaires (0)
08/04/2014
Culture et patrimoine maritime
Live Skipper
Passant virtuellement dans ces eaux du Cap Finistère, je ne peux m’empêcher de vous raconter :
Mai 1955, en direction de LISBONNE sur un aviso colonial
« LE CHAMOIS »
pour la corvette des gants Blancs des « Fistos » de l’Ecole Navale.
5 heures du matin mer 4 à 5 secteur SUD OUEST mollissant :
Mayday... mayday... mayday ...
... _ _ _ ...
le radio de veille au quart d'heure de silence, capte en graphie un avis de détresse avec sa position. Il le passe à l’officier de quart qui rapidement le situe à une trentaine de milles de nous.
Prévient immédiatement le Pacha, qui fait faire route dans l’instant qui suit, prévient PREMAR, mais les transmissions de l'époque se faisaient en graphie car pas de téléphone satellite, ni de WEB , il a pas attendu l'ordre de faire route.
FULL au chatburn,
le Chef Mécanicien arrive sur la passerelle, nous demandant si nous étions fous.
Après explications il descend à la machine, pour mettre tout son savoir pour nous faire marcher autour de 15 nœuds.
nous arrivons sur zone 2 heures 30 après.
Le CHAMOIS ex ANNAMITE est rentré d'Indochine, fin 1954, après un grand carénage, ses machines ne sont pas toutes jeunes.
Il fait sa première sortie de bâtiment d'application de l' Ecole Navale.
Effervescence à bord
Une moitié de liberty Ship, le château et la partie arrière flottait encore.
Chargé d’avoine il avait eu une voie d’eau, l’avoine avait gonflée, le bateau s’est cassé en deux, ce qui arrivait assez souvent chez les Liberty SHIP
Une flottille de pécheurs espagnols étaient déjà sur place prête à récupérer l’épave pour se faire deux trois sous.
L’équipage grec avait déjà quitté son bord, recueilli par un garde cote de LA COROGNE.
Quel scoop pour de futurs officiers de Marine !
Ce liberty ship appartenait à la flotte d’Aristote Onassis qui a accru sa fortune avec ce type de bateau qui naviguait sous le pavillon de complaisance grec.
Nous sommes restés sur zone jusqu'à ce que l’amirauté nous donne l’ordre de faire route vers LISBONNE. Nous ne sommes pas intervenu, les Espagnols avaient pris les choses en mains.
Culture et patrimoine maritime
Bonjour, Hello, Je suis un " Vilain Petit Canard «, je suis né en 1942 aux chantiers maritimes de Portland aux USA.
C'est juste pour vous dire que le vilain petit Canard, comme le disait le Président Roosevelt, a apporté conjointement avec les sacrifices des marins français la Liberté à ce beau pays qu'on appelle la France.
Dans l'histoire de la seconde guerre mondiale, tout le monde nous a oubliés, y compris les historiens.
Pourtant nous sommes les incontournables artisans de la Victoire des Alliés et les éléments indispensables du renouveau de la flotte française après guerre.
Vous qui lisez ces lignes, ne nous oubliez pas tout à fait,
Nous les " Bateaux de la Liberté «.
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Ah , j'oubliais , nous sommes encore deux vétérans aux USA .
Merci de votre visite
18:06 | Lien permanent | Commentaires (0)